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Exposé Axel Honneth La lutte pour la reconnaissance

Publié le 25/06/2013

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Informations sur l’œuvre :

La lutte pour la reconnaissance est un livre d’Axel Honneth, publié en 1992 en Allemagne et traduit en français en 2000. L’auteur est un philosophe et sociologue allemand, né en 1949 à Essen, en Allemagne. Il a succédé à Jürgen Habermas à la tête de l’Institut de Recherche de l’Ecole de Francfort. L’Ecole de Francfort est le nom que l’on donne depuis les années 50 à un groupe d’intellectuels (dont Adorno, Horkheimer et Fromm furent les fondateurs) regroupé à l’Institut de Recherche sociale de Francfort, qui pensent que la philosophie doit servir comme critique sociale du capitalisme, qu’elle doit tendre à transformer.

 

è Inégalités : en tant qu’elles sont vécues par le sujet comme un déni de reconnaissance, comme un rabaissement social mais aussi personnel. L’expérience de l’injustice, de ce déni de reconnaissance, profondément vécus, conduisent le sujet à lutter pour qu’on le reconnaisse en tant que personne, qu’identité à part entière et en tant que membre de la communauté sociale et politique. Pour mieux comprendre la nature de ces inégalités, l’auteur va, tout au long de son analyse, opérer un parallèle avec trois types de reconnaissances nécessaires à la confiance en soi, au respect de soi et à l’estime de soi.

« 1.

Chapitre 6, partie II : « Identité personnelle et mépris.

Les atteintes à l’intégrité physique, juridique et morale de la personne humaine ».

(5 minutes) - Page 223 : L’intégrité de l’homme tient à des schémas d’approbation ou de reconnaissance.

Offense, humiliation = mépris = déni de reconnaissance  « avant même d’atteindre les sujets dans leur liberté d’action ou de leur porter un préjudice matériel, il les blesse dans l’idée positive qu’ils ont pu acquérir d’eux -mêmes dans l’expérience intersubjective ».

L’intégrité et l’inaliénabilité des êtres humains sont liées à l’approbation qu’ils rencontrent chez autrui.

- Page 224 : l’idée que chacun se fait de soi-même dépend de la possibilité d’être toujours reconnu par l’autre, si pas de reconnaissance, alors id entité ruinée.

Il y a différents degrés de mépris ( donc de privation de reconnaissance ) et différents degré de reconnaissance.

Pour comprendre ce que l’on entend par mépris il faut donc étudier ce qu’est la reconnaissance (par la négative, nous sauront ce qu’est le mépris).

- Page 225-229 : But = répondre à une question laissé en suspens par Hegel et Mead : « comment l’expérience du mépris peut -elle envahir la vie affective des sujets humains au point de les jeter dans la résistance et l’affrontement social, autrement dit, dans une lutte pour la reconnaissance ? » .

 Mépris de l’intégrité physique : Si quelqu’un se rend maitre du corps d’une personne contre sa volonté, alors cette personne est atteinte dans son intégrité physique, dans sa relation pratique à so n propre corps.

Cette forme de mépris est toujours vécue comme un traumatisme, elle ne varie pas selon les périodes de l’histoire .

 Mépris de l’intégrité sociale : le mépris du respect moral qu’une personne se porte à elle-même réside dans l’exclusion socia le et la privation de droit.

Le sujet se sent rabaissé par rapport à ses semblables, qui eux sont reconnus comme des membres à part entière de la société.

 Mépris de l’honneur, de la dignité : consiste à juger négativement les valeurs sociales et culturelle s de certains individus ou de certains groupes.

C’est juger inférieur ou imparfait tel ou tel mode de vie, telle ou telle conviction.

Conséquence : perte de l’estime de soi.

- Page 229 : A chaque type de mépris correspond métaphoriquement un état de dégradat ion du corps humain : le mépris de l’intégrité physique conduit à la mort psychique ; l’exclusion et la privation de droit conduisent à une mort sociale ; et le mépris de l’identité culturelle conduit à une forme de blessure, de mortification.

Il y a donc une « strate de symptômes » dans l’expérience du mépris.

En prévention contre cela, le sujet devrait se voir assurer une garantie sociale de rapports de reconnaissance capables de lui apporter la meilleure protection contre le mépris.

- Page 231 : Mais l’expérience du mépris va conduire à une lutte pour la reconnaissance : la prise de conscience du fait que l’on a subit des dénis de reconnaissance nous pousse à agir.

Il n’y avait ni chez Hegel, ni chez Mead un lien entre l’expérience du mépris et l’engagement dans une lutte pour la reconnaissance.

Les émotions ont en effet un rôle primordial dans l’action : elles sont les réactions affectives au succès ou à l’insuccès de nos intentions (page 232) .

- Page 234 : la honte consiste en une sorte d’affaiblissement du sentiment que l’individu a de sa propre valeur.

Si on ne le reconnait pas pour ce qu’il est ou ce qu’il fait, l’individu se sens abattu.

Il va alors prendre conscience que sa propre personne dépend constitutivement de la reconnaissance d’autrui.

Ce sentiment est à l’origine d’un e lutte pour la reconnaissance : si le sujet prend conscience des blessures sociales dont il a souffert et des injustices qui lui sont faites, il va entreprendre une résistance politique.

Mais le sujet ne peut passer à la lutte, seul : il faut qu’il puisse s’associer à un mouvement de lutte sociale déjà existant.

Ainsi, si l’on veut étudier ces luttes sociales entreprises par des mouvements collectifs, il est indispensable de les expliquer à la lumière d’expériences morales, comme celle du mépris.. »

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