Devoir de Philosophie

Expose sur le port du voile en France

Publié le 15/02/2011

Extrait du document

Introduction

 

La question du port du voile se pose depuis environ 1990 maintes fois (comme par exemple L'affaire de Creil (septembre 1989) ou la loi La loi sur le port de signes religieux ostensibles (mars 2004) le président Nicolas Sarkozy annonce un projet de loi contre la burqa au conseil des ministres le 19 mai 2010. Présenté par Michèle Alliot-Marie, ce projet de loi interdit la dissimulation du visage dans l'espace public quelque soit sa religion car Nicolas Sarkozy, “la burqa n’est pas un signe religieux, c’est un signe d’asservissement, c’est un signe d’abaissement!” dit-il a Versailles devant le Congres. Avec plus de 3 millions de musulmans en France, le débat ne s’arrête pas la. De nouvelles ouvertures essayent de venir en aide à une France qui peut être très violemment attaque, mais la réponse est encore recherchée. Le port du voile est-il contraire aux fondements de la république laïque française?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I)              2010: la loi sur la Burqa dans une république française laïque

 

1)    Des musulmans en France depuis plusieurs décennies

 

Les musulmans sont véritablement reconnus en France aux temps des croisades bien que leur identification reste vague. C’est surtout au XIXe siècle, après la colonisation de l’Algérie par la France qui devient officiellement partie de la France, que commence un flux migratoire des travailleurs d’Afrique du Nord. Encore assez minime a cette époque, lorsque le gouvernent français accorde le regroupement familiale, le nombre de musulmans en France se multiplie. Ils se détachent totalement de leurs pays d’origine et viennent s’installer en France en par le recensement de 1999, le nombre de musulmans est estimée a 3,5 millions d’habitants. Mais ceci reste une estimation car les refugies ou clandestins sont innombrables. Les hommes politiques et la presse, eux, retiennent 5 à 7 millions de musulmans en France soit 10% de la population.

Une intégration au niveau économique, sociale et culturelle est poussée :

-          meme au niveau politique, M. Sarkozy, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, a créé en 2002 le Conseil français du culte musulman (CFCM), une association visant a représenter les musulmans en France.

-          Au niveau social, environ 2100 mosquées existent en France aujourd’hui contre 900 en 1985 et 5 en 1965.

-          Au niveau culturelle, 39 % des musulmans pratiquants condamnent l'homosexualité (contre 21 % de l'ensemble des Français), 43 % approuvent des horaires séparés pour les femmes dans les piscines et 46 % manifestent des sentiments antisémites (contre 18 % de Français).

Pourtant certains aspects sont ‘’contraire’’ a une intégration :

-          le problème de compatibilité entre le droit européen et la loi islamique

-          politiquement, les musulmans se montrent majoritairement avec la gauche

-          le port du voile

 

2)   Mais, quelle voile?

 

Toutes les formes de voiles sont appelés ‘’burqa’’ par la communauté française. Pourtant, la burqa est le nom donné au voile portée, d’origine asiatique, par les femmes au Afghanistan, au Pakistan et en Inde.

Le problème de vocabulaire qui fait repenser a celui qui confond les <> aux musulmans. Bien que ces deux termes soient toujours associes, un musulmans peut être d’origine, Turcs (environ 360 000), Berbères, Iraniens, Kurdes, Maliens, Sénégalais, Bosniaques, Albanais, etc.

La burqa peut être sous deux formes : soit elle recouvre entièrement le visage et le et comporte un mince grillage devant les yeux,

 

 

Où un style de masque qui porte une ouverture pour les yeux, qui est généralement portée que par les femmes Arabo-Persique.

Ici, le terme de burqa est synonyme du Niqab, couvrant le visage a l’exception des yeux, il peut se porter avec un voile amovible pour les yeux.

 

 

En ce qui concerne le sens religieux, le mot hijab est utilisé six fois dans le Coran. Dans aucun cas il ne fait référence au vêtement féminin, pour lequel d'autres formules sont utilisées.

Le mot voile veut dire « rideau », il est devenu le symbole d'une séparation entre la femme et l'homme. En revanche, le mot hijab a le sens de « rideau » pour désigner l'isolement des épouses de Mahomet : « Et si vous leur demandez (aux femmes du prophète) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau : c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs »4. Cette séparation, d'abord réservée aux femmes de Mahomet, se serait ensuite postérieurement étendue aux femmes musulmanes en général.

Le terme « voile » en français, celui que l’on porte sur la tête est abordé (indirectement) deux fois dans le Coran :

 

        Dans la sourate XXIV, versets 30,31 :

 

« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs (...) (versets 30, 31) ; traduction Muhammad Hamidullah »

.

Le mot traduit par « voile » ici est le mot arabe « khimar » qui signifie « mante » ou « mantille ». Quant au terme rendu ici par « poitrines », il s'agit du terme arabe « juyub », que d'autres traducteurs ont rendu par échancrure, gorges, seins. Le terme juyub est utilisé par le Coran au singulier jayb à propos de Moïse (27:12 ; 28:32) dans le sens de l'ouverture de la chemise, et dans une variante du verset 66:12 dans le sens de la fente du corps de la femme, comme synonyme de sexe. Ce verset est à rattacher à une pratique arabe pré-islamique de tourner nu autour de la pierre noire, voire de frotter les organes génitaux contre cette pierre; il demande aux femmes qui participaient au pèlerinage de couvrir le sexe. D'après l'exégète du ixe siècle Tabari, ce passage recommande aux femmes de « cacher leurs cheveux, leur cou et leurs boucles d'oreilles ». Ceci ne correspondrait pas au sens de la sourate mais à l'interprétation qu'en ont faite certains théologiens.

        Dans la sourate XXXIII, verset 59 :

« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de resserrer sur elles leurs voiles : c'est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées. - Dieu est celui qui pardonne, il est miséricordieux ; traduction Denise Masson »

.

Le mot traduit par « voile » ici et dans beaucoup de traductions est le mot arabe jalabibihenna (‫جَلَابِيبِهِنَّ), de jalâbib qui est le féminin pluriel de jilbab (la djellaba maghrébine ou la galabeyya égyptienne) qui signifie donc « robe » , « habit » ou « châle ». Ce verset coranique constituerait donc davantage un appel à la bienséance et à la préservation sociale qu'une injonction vestimentaire spécifique.

 

3)   La Laïcité respectée ?

 

La France est une république qui se repose sur des valeurs et des principes qui sont rappellent dans tous les domaines. La Laïcité en est une, qui veut distinguée le pouvoir politique des organisations religieuses — l’État devant rester neutre — et garantit la liberté de culte (les manifestations religieuses devant respecter l’ordre public). Il ne doit apparaître de différences entre les individus.

 

‘’ La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics, marque la volonté très largement partagée de réaffirmer l’importance de ce principe indissociable des valeurs d’égalité et de respect de l’autre. Elle témoigne de la volonté des représentants de la Nation de conforter l’école de la République. ‘’

 

Le voile est aussi d’autre part, une atteinte aux valeurs de la république.

-          l’égalité : car elle différencie les individus par leurs religion

-          liberté : selon eux, la port du voile ‘’emprisonne’’ la femme derrière un rideau noir

-          fraternité : la lecture du visage de l’autre, est le début du contact, de la compréhension d’une personne. Et ne permet aucune sociabilité.

 

Donc, le port du voile est une maniéré pour le peuple français de manifester le non respect de ses traditions qui sont notamment laïques.

 

 

 

 

 

II)         Différentes visions

 

1)    Le pour… (l’interdiction du voile)

 

Le débat est lancé.

 

a)      Le peuple français dit de la burqa (soit du port du voile) comme une agression, une intrusion. On ne peut identifier la personne, et cela effraie souvent.

Dans le Figaro, on reprend cette pensée :

‘’ La dignité de la femme et l'égalité des sexes ne semblent pas davantage autoriser l'interdiction de la burqa. Selon le professeur Denys de Béchillon, «il est impossible de déterminer concrètement si la femme fait usage d'une réelle liberté ou si elle subit une contrainte matérielle ou morale» lorsqu'elle porte la burqa. Et le Parlement n'a pas qualité pour dire aux femmes volontairement voilées qu'elles usent mal de leur liberté. «Je ne vois pas comment l'État pourrait avoir une légitimité à désigner ce qui est digne dans ces usages du corps, à la place de son propriétaire», poursuit Denys de Béchillon. «Si vous demandez qu'on vous coupe un doigt, la personne qui vous l'aura fait ne pourra pas invoquer le fait que c'était à votre demande, et sera poursuivie. Si quelqu'un se coupe un doigt lui-même, il n'y aura aucune poursuite», conclut l'enseignant.

Les universitaires observent néanmoins que la liberté individuelle peut être limitée au nom du respect de la pudeur d'autrui. C'est à ce titre que le naturisme est interdit dans les rues.

Doit-on pour autant considérer que la vue d'un voile intégral peut choquer et agresser au même titre que la vue de la nudité ? ‘’

 

 

b) Le respect de la femme, et sa sécurité

 

Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale reste ferme sur ses positions dans le débat sur le voile intégral. Pour «Le Figaro Magazine», Jean-François Copé dévoile le contenu de la proposition de loi qu'il compte déposer dans les prochains jours.

 

Avec mes amis députés UMP, nous déposerons une proposition de loi d'interdiction, assortie d'un texte de résolution. Les deux simultanément. Rappelons les fondamentaux : il ne s'agit pas d'un problème religieux, puisqu'il ne s'agit pas d'une prescription religieuse. C'est ce que nous ont dit les autorités religieuses que nous avons consultées. Ce n'est pas non plus un problème d'immigration : l'essentiel des femmes concernées sont françaises, selon le ministère de l'Intérieur. En revanche, c'est un problème de respect des femmes et de sécurité. On mesure la modernité d'une société à la façon dont celle-ci considère et respecte les femmes. La résolution doit servir à rappeler les principes fondamentaux dans le domaine du respect des femmes comme un élément majeur des valeurs de la République. La loi va répondre à la question de la sécurité. Qui peut imaginer qu'un enseignant puisse laisser un enfant sortir de l'école et le remettre à une personne dont il ne voit pas le visage ? Qui peut penser, à un moment où nous développons les moyens de vidéoprotection, qu'on puisse se balader le visage intégralement masqué ?

D’autre part, il a été clairement prononcé pendant le discours de Michèle Alliot-Marie qui mentionne le problème de la sécurité. Jean-François Copé, le chef de file des députés UMP, a expliqué la semaine dernière, que cette interdiction repose sur des questions de sécurité: «la visibilité du visage est une condition indispensable au vivre ensemble et un gage de sécurité» (sic), et non de discrimination religieuse.

 

b)      Destruction de la laïcité

 

Pour la France, le port du voile est une destruction de la laïcité et de la tolérance. Elle manifeste une grande différence entre les individus. Il est vrai que la France donne a tous la liberté de culte et de conscience mais il est important de savoir que la Cour Européenne des Droits de l'Homme (CEDH) considère dans ses multiples arrêts rendus suite aux recours des militants islamiques contre les lois laïques des pays européens que le port en public de la burqa, du Niqab, du hidjab, du voile islamique ostensible est assimilable à un trouble à l'Ordre Public sur les considérations suivantes (textuellement citées dans les attendus et arrêts de cette Cour):

 La liberté de manifester sa religion peut être restreinte afin de préserver les valeurs démocratiques de la société.

Non seulement est-il atteinte aux principes, mais aussi aux valeurs de la nation.

 

c)       La Différenciation

 

De plus, cette habillement est considère comme ‘’un instrument d’oppression’’. Elle suppose qu’elle prive les femmes de la vie publique. Qu’aucun contact n’est possible, car elle ne laisse aucune identification de l’individu.

Les femmes en sont jugées et plus particulièrement les enfants à l’école. Tantôt ce sont les filles qui refusent de participer aux cours de sport, tantôt ce sont les parents qui rejettent les cours de biologie qu'ils trouvent contraires à l'islam, tantôt ce sont les maris qui exigent que leur épouse soit traitée par un médecin femme à l'hôpital.

d)      La voix du Président de la République 

Finalement, les Occidentaux considère qu’elle est contraire à la liberté de la femme. En juin 2009, Sarkozy a affirmé: «La burqa n'est pas la bienvenue en France» . Depuis, il martèle que ce vêtement est un instrument qui prive la femme de sa dignité. Nicolas Sarkozy s'est exprimé ainsi: \"La laïcité, ce n'est pas le refus de toutes les religions, c'est un principe de neutralité.\"

\"Signe d'asservissement\" Pour lui, la burqa \"n'est pas un signe religieux, mais un problème d'égalité et de dignité de la femme. C'est un signe d'asservissement, d'abaissement de la femme. La burqa ne sera pas la bienvenue dans notre république française.

2)   Contre

a) Le voile, un choix personnel

Le dialogue entre Saida Kada et Dounia Bouzar dans le célèbre ouvrage L’une voilée, l’autre pas met en valeur une idée-clé qui gouverne le discours sur le port du voile : il est le fait d’un choix personnel de la femme. Idée que l’on retrouve incessamment dans les témoignages recueillis auprès de jeunes musulmanes françaises, toutes étudiantes, dont la moyenne d’âge est de 20 ans : « Si je porte le voile, ce n’est pas parce que mes parents ou mes frères m’y ont obligé mais parce que je l’ai voulu » (Karima) (1), «  Décider de porter le voile, c’est une chose difficile et grave, parce qu’ensuite, il ne faut pas l’enlever » (Na’ima), « Les gens disent qu’on m’a forcé à le porter, c’est n’importe quoi, je le porte depuis que j’ai quinze ans et même ma mère ne le porte pas » (Siham).

b) Un problème pour en cacher d’autre

 

Dans le courrier international, il est dénoncer que la question du voile n’est qu’un problème pour en recouvrir d’autres comme celle du chômage, de l’inflation etc.

Sinon, vise t il a repousser les musulmans de la France ??

 

The Times, un journal anglais, publie un article d’Agnès Poirier qui énonce :

‘’M. Sarkozy et son gouvernement ne sont pas populaires’’ ‘’Si l’on ajoute a la morosité des prévisions économiques et le mecontentement li é au chômage a travers le pays, M. Sarkozy doit d’urgence d détourner l’attention de la nation.’’

 

c) Une injustice

 

Al Hayat, un autre journal de Londres reprend ce sujet. Selon Daoud Al-Chariyan, le voile est un habillement conforme à la religion musulmane. Quelle soit en apparence un instrument d’oppression et d’emprisonnement des femmes il n’en est pas la place pour les gouvernement occidentaux de les ‘’protégées’’ comme ils le disent, en le leurs enlevant.

Il est vrai, que dans certains pays du Moyen-Orient, comme l’Iran ou l’Arabie Saoudite qu’il est obligatoire de porter le voile, mais il en est pour beaucoup d’autre de respecter les Occidentaux, et leur en donner le choix dans les pays majoritairement musulman.

Elle en fait alors la conclusion, que la question du voile, vise aujourd’hui ‘’à compliquer la vie des musulmans afin de les pousser dehors ‘’

La loi contre la burqa est une forme d’esclavage qui est strictement réprimée par la démocratie.

 

III)    Une nouvelle ouverture

1)    Des associations 

D’après ‘’temps réel’’

\"Ni putes ni soumises\" défile en burqa devant le siège du PS

                              

Une quinzaine de militantes de l'Association Ni Putes ni Soumises vêtues de burqa noires ont manifesté, lundi 25 janvier au matin, devant le siège du PS pour réclamer son soutien à une disposition législative contre le voile intégral, alors que le parti de Martine Aubry est opposé à une \"loi de circonstance\".

Brandissant des pancartes \"Ils veulent nous mettre la Burqa\", \"Reviens Marianne, ils sont devenus fous\", les militantes de l'association ont défilé, en silence, durant un quart d'heure, devant les grilles de la rue de Solférino, avant un point de presse du PS.

 

\"Nous avons besoin d'une loi\"

 

La présidente de l'Association, Sihem Habchi, a ensuite déposé une rose avant de lancer, devant un attroupement de journalistes: \"Je suis là, devant le deuxième parti de France, pour les interpeller et leur demander de prendre position, d'avoir ce courage politique\", \"il faut condamner la burqa, mais il faut aussi agir\".

\"Nous avons besoin d'une loi ou d'une disposition législative et pas d'un débat politicien\", a-t-elle ajouté.

\"Je demande au PS à la fois qu'il condamne\" la burqa \"et qu'il soutienne la mise en place d'une loi ou d'une disposition législative pour que les femmes puissent être libérées de ce cercueil\", a-t-elle dit.

Sihem Habchi a appelé \"toutes les forces progressistes, tous les partis politiques, tous ceux qui se disent républicains à prendre leurs responsabilités et à entendre celles qui veulent simplement une main tendue\".

 

\"J'espère qu'elles sont devant l'UMP\"

 

 

Liens utiles