L'expression personnelle en rapport avec le texte

« Préparation aux épreuves Explication de texte Conseils méthodologiques L’expression personnelle en rapport avec le texte Parmi les questions qui suivent le texte il y en a presque toujours une qui conduit le candidat à écrire un développement dont la dimension est fixée, suivant les concours, entre 10 et 25 lignes environ. Les consignes sont variées, mais elles conduisent généralement à trois types de développement : 1.

Le plus fréquent (de loin) : expliciter une question soulevée par le texte en donnant son avis personnel. 2.

Élucider une énigme par analyse du texte. 3.

Faire le commentaire d’un thème du texte illustré d’exemples. 1.

Explicitation d’une question soulevée par le texte, avec avis personnel Exemple : Mes études d’anthropologie1 ne m’y avaient pas complètement préparée.

Quelques heures après notre arrivée à Nukuoro, un atoll du Pacifique où nous devions faire trois ans de recherches sur le terrain, nous étions installés dans la meilleure maison de l’île, la maison de bois et tôle que le chef s’était fait construire. Le lendemain matin, réveillée très tôt par l’insolite, je découvrais que le chef avait dormi sur le plancher de la véranda (« pour protéger vos affaires », me dit-il), nous avait préparé du café, et avait lavé les couches de notre bébé.

Ethnologue2 avertie, je n’ai rien dit de mon étonnement, j’ai seulement remercié le chef de sa gentillesse. Le lendemain, même scénario, ainsi que le jour suivant.

J’avais beau protester, il continuait à laver les couches, malgré l’air évidemment étonné des autres Nukuoro.

Il semblait d’ailleurs vouloir attirer l’attention sur cette activité inhabituelle, puisqu’il s’était mis à faire cette lessive en plein milieu de la journée, au vu et su de tous. Puis le chef, qui parlait anglais couramment, m’a demandé d’un air sévère si j’avais bien coupé les ongles de mon bébé.

Je l’ai donc fait, sous son œil très attentif.

Il s’est mis à surveiller tous mes mouvements, mais seulement en ce qui concernait le bébé.

Comme c’était, selon les Nukuoro, le premier bébé blanc que la plupart d’entre eux avaient jamais vu et touché, notre fille avait la vedette, et je ne m’étonnais pas outre mesure de ces attentions extraordinaires que lui accordait le chef.

Le cinquième jour, j’étais en train de donner de la bouillie à ma fille, sous le même œil critique, quand le chef m’a dit tranquillement qu’il avait décidé, dès notre arrivée, d’adopter notre fille, et qu’il jugeait le moment venu de me le faire savoir. C.

CARROLL, Évidences invisibles, éditions Le Seuil, 1987. Consigne : Le travail d’ethnologue tel qu’il apparaît dans ce texte (vivre pendant trois ans sur un minuscule atoll du Pacifique pour y étudier les coutumes de ses habitants) vous tente-t-il ? Pourquoi ? (Une dizaine de lignes). Commentaire : Ce sujet, comme tous les sujets de ce genre conduit : a) À une bonne explicitation de la notion. Ici, la notion est le travail d’ethnologue.

Elle est éclairée – par le texte lui-même, – par une précision donnée entre parenthèses dans la consigne.

Celle-ci met sur la voie des arguments négatifs (trois ans sur un minuscule atoll) et positifs (faire une étude intéressante). b) À l’organisation d’un développement du type « pour et contre » : d’une part, on énonce les arguments positifs, d’autre part, les arguments négatifs, et l’on conclut par un bilan qui représente l’avis personnel que l’on a sur la question. Éléments pour un développement : 1.

Idées pouvant attirer vers le métier d’éthnologue : – originalité du métier, 1.

Anthropologie : étude des cultures des différentes collectivités humaines. 2.

Ethnologue : chercheur qui se consacre à l’étude des coutumes, des habitudes des peuples.. »