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Les Fables de La Fontaine (Littérature)

Publié le 22/02/2012

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« Maître Corbeau, sur un arbre perché, tenait en son bec un fromage… » ; « La cigale ayant chanté tout l'été… ». Tout un chacun a en mémoire au moins un ou deux vers d'une fable de La Fontaine. Pourquoi un tel succès ? I. Les caractéristiques des Fables 1. Qu'est-ce qu'une fable ?  La fable raconte une histoire courte et drôle qui a pour but d'apprendre quelque chose au lecteur tout en le distrayant. Les personnages sont typiques, parfois incarnés par des animaux.
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« Le Lion représente le pouvoir du roi, le Chat, l'hypocrite, le Renard, le rusé.

Principaux acteurs des fables , les animaux parlent et s'animent sous les yeux du lecteur.

La Fontaine les peint avec des détails expressifs (la maigreur du loup, le « col pelé » duchien, le « long bec emmanché d'un long cou » de la cigogne, la tortue qui avance à un « train de sénateur », etc.). Tous sont présents : animaux sauvages et domestiques, grosses et petites bêtes, gentilles (l'âne, l'agneau) et féroces (lion,loup…) Mais La Fontaine ne cherche pas à écrire une encyclopédie du monde animal (le corbeau ne mange pas de fromage et lacigale ne chante pas !) : ce qui lui importe, c'est de donner de la vivacité et la plus grande variété possible à son univers. 2.

La société La Fontaine dresse un large panorama de la société de son temps. Il peint à la fois les grands (le roi et les courtisans) et les petits (les paysans, les artisans). Le roi est critiqué : incarné par le lion, il se montre orgueilleux, tout puissant et souvent injuste.

On redoute sa cruauté ( le Lion, le Loup et le Renard ) même s'il sait parfois se montrer généreux ( le Lion et le Rat ). Le portrait des courtisans est plus négatif encore : ils sont décrits comme des parasites, des « machinateurs d'impostures » ( le Berger et le Roi ), des flatteurs (le renard dans la Cour du lion et dans le Lion malade et le Renard ). Les gens de la campagne sont eux aussi présents : bûcherons, bergers et paysans pauvres peuplent les fables.

La Mort et le Bûcheron donne une excellente description de la vie paysanne du XVII e siècle. 3.

La mort La mort constitue un thème important des fables.

Elle est généralement présentée comme inévitable, condition même de lanature.

La Fontaine propose une philosophie pour apprendre à mourir.

« La Mort ne surprend point le sage ; il est toujours prêt àpartir.

» Elle ne doit être considérée que comme une simple formalité : « Quand le moment viendra d'aller trouver les morts,j'aurai vécu sans soins, et mourrai sans remords », écrit La Fontaine, dans le Songe d'un habitant du Mogol. La sagesse consiste à ne pas s'inquiéter de sa mort et à profiter au mieux de la vie. 4.

L'homme Bien que les animaux jouent un rôle très important, l'observation de La Fontaine porte sur l'homme, sur sa vanité (la Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le bœuf ), son avarice, son hypocrisie ( le Corbeau et le Renard ). Les lois qui gouvernent les hommes sont dénoncées par La Fontaine qui regrette que les puissants, les riches, soient toujours lesplus forts.

La moralité du Loup et l'Agneau est très claire : « La raison du plus fort est toujours la meilleure.

» Dans l'ensemble, La Fontaine se montre pessimiste : son univers ne présente pas beaucoup d'espoir sur l'éventuelle bonté de l'homme. III.

Les techniques 1.

La personnification En mêlant les termes relatifs aux animaux et ceux qui concernent les hommes, La Fontaine permet une transposition constanteentre les situations de la fable et celles des hommes : les animaux sont personnifiés .

Le monde animal se met ainsi à représenter la société des hommes : le lion devient une allégorie du pouvoir ; le chat, de l'hypocrisie et la belette, de la ruse. 2.

La moralité Seules vingt fables n'ont pas de morale explicite.

Toutes les autres contiennent, à la fin, au début, au milieu de la fable, une morale qui résume la leçon qu'on doit retenir .

Cette moralité est souvent exprimée avec rapidité : « Rien n'est si dangereux qu'un ignorant ami ; Mieux vaudrait un sage ennemi », ce qui la rend très semblable à un proverbe : « Chacun a son défaut où. »

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