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Faire ce qui nous plaît est-ce une bonne règle de vie ?

Publié le 27/02/2008

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Faire ce qui nous plaît est-ce une bonne règle de vie ?

Si l’on prend en compte le fait que faire ce qui nous plait est à associé au terme de plaisir et à l’état de contentement, et que la bonne règle de vie s’identifie à la morale, en accordant un jugement sur la conception de la vie qui voudrait des philosophies de vie bonnes ou mauvaises, alors l’Homme devrait trouver un équilibre qui associerait les deux terme en un seul agissement. Ces termes ont-ils des différences, ou des points commun ? La satisfaction de ses désirs réside dans l’espoir de combler un manque, une souffrance lié à l’insatisfaction. Cependant, il existe un paradoxe entre les désirs de l'homme, infinis et toujours plus arrogants et la vie humaine, finie, dégénérescente et faite de règles.

Il est donc légitime de se demander si le fait de faire ce qui nous plait est une bonne règle de vie ? Doit-on assouvir tous ses désirs ? Qu’est ce que cela impliquerait ? Et quel est le lien entre le plaisir et la bonne règle de vie ?

 

« autant que l'Homme ne sera pas heureux dans sa vie, ce qui démontre que tous les plaisirs n'ont pas besoin d'être réaliser pour arriver à une vie heureuse. D'un autre côté, la morale est un comportement approprié, indispensable pour vivre en société.

Cependant, la vie en société c'est apprendre à renoncer à certains de ses désirs, ce qui veut dire qu'être moral c'est aller contre ses premiers désirs.

Puisque si nous assouvissions tous nos désirs sans se soucier d'autrui, les désirs d'obtention de ce que possède les autres sans y renoncer, par exemple, seront source de conflits inévitable.

La satisfaction tous ses désirs en devient alors une conduite incompatible avec la vie juste et la vie morale.

Ce qui ne signifie pas que la vie morale soit synonyme d'absence de plaisir, puisque la justice se doit de départager entre chaque individu vivant en société, une égalité et des droits.

Seulement certains plaisirs sont alors incompatibles avec le bonheur en société.

Ce qui voudrait aussi dire que si l'on prend en compte le fait que « Faire ce qui nous plait » est un désir, irréalisable en société, alors il est incompatible avec le bonheur, lorsque nous vivons en présence d'autre personnes. La morale est le contraire de la nature, puisque fixée par les hommes et pour les hommes entre eux, afin de limiter les désaccords et le chaos, compte tenu de la puissance intellectuelle de chaque être humain.

Si l'on veut être morale, alors ne pouvons-nous pas être naturel ? Afin de départager ce deux points de vues et de mieux comprendre en quoi ils ne sont pas si différents, il est impératif de ce demander si tous les désirs humains ont le même impact et la même importance vis-à-vis de l'homme et de la société.

Tout d'abords, les désirs naturels nécessaires, dont l'homme ne peut se passer, en vue d'une certaine ataraxie qui est le principe du bonheur dans le stoïcisme et l'épicurisme par exemple.

Elle provient d'un état de profonde quiétude, découlant de l'absence de tout trouble ou douleur, de part l'apaisement de l'âme.

En vie aussi de l'absence de souffrance, résidant dans le fait que l'homme doit se protéger des agression extérieures pour survivre.

Et enfin aussi pour la vie en elle-même, lui permettant de se nourrir pour vivre.

Ces désirs devraient légitimement se renommer en tant que « besoins », puisque vitaux.

Sans ces précautions, l'homme ne pourrait être homme, et ne pourrait pas vivre.

Se sont des besoins naturels, dans le sens où tout être vivant doit y remédier, mis à part l'apaisement de l'âme, spécifique à l'être humain.

Ce sont des plaisirs réalisables que l'on ne peut blâmer, et qui devrait faire le bonheur simple des hommes. D'un autre côté, les désirs naturels non nécessaires, qui se distingue des désirs vains par le fait qu'ils sont réalisables, mais qui ne sont qu'artificiels.

Plus le monde et les techniques évoluent, et plus l'homme à soif de plaisir, il pense pouvoir tout ressentir, et tout goûter.

Il n'a qu'une envie, celle de faire de sa vie, la plus agréable possible par n'importe quel moyen.

C'est en ce sens qu'il ne se contentera pas du strict minimum des besoins naturels et nécessaire, et qu'il évoluera dans une optique de désirs plus superflus mais différents des plaisirs habituels.

Comme par exemple le fait de rechercher plusieurs positions durant l'acte sexuel, représente bien l'envie de découvrir d'autres sensations qui sont loin des besoins vitaux.

Les désirs charnels sont alors un exemple de désirs naturels mais non nécessaires.

Et donc par opposition, l'accouplement serait un désir naturel nécessaire au renouvellement de l'espèce, et ne se soucierait pas des plaisirs qui découlent de l'acte, comme c'est le cas chez les animaux par exemple.

A notre époque, l'exemple de la nourriture est aussi très flagrant.

Les bonbons par exemple, ne sont que pure gourmandise et invention de l'homme afin d'émerveiller les papilles des amateurs. En définitif, « Faire ce qui nous plait » correspond au fait de « ne pas avoir de règle » et « avoir des règles » correspond au fait de « ne pas faire ce qui nous plait », c'est-à-dire que réaliser tous nos plaisirs ne peut pas être une bonne règle de vie, puisque que ce n'est avant tout pas une règle, mais un désir. Alors devons-nous renoncer au désir ? Etant donné que le plaisir fait agir l'homme, qu'il est, comme dit précédemment, un moteur de vie, il serait excessif de le condamner entièrement.

Comme le dit Gide dans Les Nourritures terrestres : « Je te le dis en vérité Nathanaël, chaque désir m'a plus enrichi que la possession toujours fausse de l'objet même de mon désir.

».

Accomplir nos désirs a peut-être moins de sens que de vivre le désir lui- même.

La bonne règle de vie résiderait, non pas dans le fait de renoncer aux désirs ou de les satisfaire, mais dans le fait d'accepter qu'on ne puisse pas tous les assouvir.

Alors vaut-il mieux changer ses désirs que l'ordre du monde ?. »

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