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Faire son devoir est-ce renoncer à sa liberté?

Publié le 06/02/2013

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Faire son devoir est-ce renoncer à sa liberté ? Ce corrigé propose l'étude du sujet suivant : « Faire son devoir, est-ce renoncer à sa liberté ? «. La liberté est chérie des poètes, qui écrivent son nom sur des pages tremblantes, des sculpteurs, qui l'érigent illuminant le monde, des peintres, qui la dessinent guidant le peuple. Chez les philosophes aussi, elle a de nombreuses émules qui cherchent à libérer l'homme de ses chaînes, notamment de celles de l'ignorance. Mais comment concilier l'idée de liberté et la nécessité d'obéir, de faire son devoir ? Car toute notre vie, nous devons faire face à des contraintes, à des ordres, nous plier à des lois et des conventions. Naïfs sont ceux-là qui espèrent ne pas s'y soumettre, car on ne désobéit pas à une loi: on obéit à une autre. S'ils ne tombent écrasés, ils vivent avec une liberté des plus illusoires. Faire son devoir librement est un exercice de sa liberté, la désobéissance est une forme d'esclavage. Cependant, l'obéissance ne peut-être pratiquée par un individu seul. L'obéissance suppose un ordre, émanant d'une autorité, et une durée. Toute obéissance n'est pas bonne, et celui qui obéit n'est pas nécessairement libre. Introduction La liberté est chérie des poètes, qui écrivent son nom sur des pages tremblantes, des sculpteurs, qui l'érigent illuminant le monde, des peintres, qui la dessinent guidant le peuple. Chez les philosophes aussi, elle a de nombreuses émules qui cherchent à libérer l'homme de ses chaînes, notamment de celles de l'ignorance. Mais comment concilier l'idée de liberté et la nécessité d'obéir, de faire son devoir ? Car toute notre vie, nous devons faire face à des contraintes, à des ordres, nous plier à des lois et des conventions. Naïfs sont ceux-là qui espèrent ne pas s'y soumettre, car on ne désobéit pas à une loi: on obéit à une autre. S'ils ne tombent écrasés, ils vivent avec une liberté des plus illusoires. Faire son devoir librement est un exercice de sa liberté, la désobéissance est une forme d'esclavage. Cependant, l'obéissance ne peut-être pratiquée par un individu seul. L'obéissance suppose un ordre, émanant d'une autorité, et une durée. Toute obéissance n'est pas bonne, et celui qui obéit n'est pas nécessairement libre. Un tel peut obéir et être libre, un autre peut être contraint à obéir mais n'a pas renoncé à sa liberté, un dernier peut obéir sans y être contraint, et s'abandonner à l'esclavage. Dans Pinocchio de Collodi, le pantin animé Pinocchio se veut libre en n'obéissant qu'à lui-même. Mais n'obéir à personne, est-ce vraiment possible ? Pinocchio a sans doute l'impression d'être libre quand il désobéit à Geppetto, mais il est en fait le pantin de ses mauvaises fréquentations. Pantin dont on tire les ficelles, Pinocchio le reste tant qu'il reste rebelle. Il devient réellement libre lorsqu'il se soumet librement aux règles de la société. Le livre de la Genèse nous offre un exemple analogue, avec le récit de la Chute d'Adam. Adam et Eve désobéissent à Dieu, et mangent du fruit défendu. Ils ont violé la loi divine, et ils seront chassés du paradis terrestre. Leur désir d'être plus grands, plus libres les a perdus. Car en goûtant du fruit défendu, ils n'agissaient pas librement, mais s...

« renoncé à sa libert é, un dernier peut ob éir sans y  être contraint, et s’abandonner  à   l’esclavage. Dans Pinocchio de Collodi, le pantin anim é Pinocchio se veut libre en n’ob éissant   qu’ à  lui­m ême.  Mais  n’ob éir  à  personne,  est­ce   vraiment  possible  ?   Pinocchio  a   sans doute l’impression d’ être libre quand il d ésob éit à Geppetto, mais il est en fait   le   pantin   de   ses   mauvaises   fr équentations.

  Pantin   dont   on   tire   les   ficelles,   Pinocchio   le   reste   tant   qu’il   reste   rebelle.

  Il   devient   r éellement   libre   lorsqu’il   se   soumet   librement  aux   r ègles   de   la   soci été.

  Le   livre   de   la   Gen èse  nous  offre   un   exemple analogue, avec le r écit de la Chute d’Adam. Adam et Eve d ésob éissent  à   Dieu, et mangent du fruit d éfendu. Ils ont viol é la loi divine, et ils seront chass és du   paradis  terrestre.

  Leur  d ésir  d’ être   plus  grands,  plus   libres  les   a   perdus.  Car  en   go ûtant du fruit d éfendu, ils n’agissaient pas librement, mais se laissaient entra îner   et encha îner par le serpent. De m ême, ceux qui ne veulent plus ob éir à aucune loi   se   leurrent   et   s’encha înent.

  La   libert é  n’existe   que   dans   l’ob éissance.

  Ceux   qui   veulent ne pas ob éir se perdent dans l’incoh érence et le sang comme Caligula, ou   tombent, bris és dans leur orgueil face aux ouragans de ce monde, tel ce Ch êne de   La Fontaine qui se voulait au­dessus de l’ob éissance aux vents. H élicon a raison,   qui,   quand   Caligula   lui   confie   son   "besoin   d’impossible"   r épond   laconiquement  :   "C’est   un   raisonnement   qui   se   tient.

  Mais,   en   g énéral,   on   ne   peut   pas   le   tenir   jusqu’au bout." La libert é, c’est le choix.  Être libre, c’est choisir librement  à qui ou   quoi   ob éir,   car   ob éir  il   faut.

  Ne   renonce  pas   à  la   libert é  celui   qui   ob éit   ainsi.

  La   question   se   pose   donc   :   qu’est­ce   que   l’   "ob éissance   libre"   ?   Ob éir,   c’est   par   d éfinition   ob éir   à  un   autre,   à  quelque   chose   qui   m’est   ext érieur,   à  ce   que   nous   appellerons une autorit é. Ob éir, c’est  également ob éir  à un ordre, une injonction.

  Enfin, ob éir, c’est ob éir dans le temps. Ordre, autorit é et temps, l’examen de ces   trois   éléments   nous   r évélera   quand   l’ob éissance   est   libre   et   quand   elle   ne   l’est   pas.  Car  il   est  clair  que  toutes  les  formes  d’ob éissance  ne  sont  pas  libres,  mais   que certaines sont contraintes ou corrompues. Faust,   le   fameux   h éros   de   Goethe,   signe   un   pacte   avec   M éphistoph élès,   l’incarnation   du   Diable.

  Il   est   sans   doute   un   exemple   parfait   d’ob éissance   non­ libre.

  Sous   l’impulsion   de   son   ma ître,   Faust   am ène   Marguerite   qu’il   aime   à   l’infanticide,   à  la   prison   et   à  la   mort.

  Manifestement,   son   ob éissance   à   M éphistoph élès  n’est   pas  sous  le   contr ôle  de   sa   volont é  propre.  Bien  qu’il   traite   M éphistoph élès comme le caniche noir sous la forme duquel il lui est apparu, c’est  . »

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