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Fait-on toujours le mal involontairement ?

Publié le 27/02/2008

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Fait-on toujours le mal involontairement ?

« projet d'hommes comme Calliclès est contradictoire : on ne peut à la fois être soumis à ses propres désirs et libre, être maître et serviteur.Le « Grogias » filait la métaphore des deux tonneaux.

L'homme maître de lui-même, ordonné, est celui qui sait combler ses désirs sans leur céder, accorder au corps ce qu'il faut.

L'homme tyrannique poursuit sans trêve desplaisirs nouveaux, comme on verse du liquide dans un tonneau ; mais ce que ne sait pas cet être de la démesure,ce qu'il ne veut pas voir, c'est que sa conduite déréglée en fait un « tonneau percé ».

Il peut sans fin accumuler lesplaisirs : il ne sera jamais comblé, et s'épuisera en pure perte.Le dérèglement est donc d'abord une faute de jugement : c'est une incompréhension de ce qu'est le bien véritable,une confusion entre bon & agréable.

Ainsi, il est clair que « Nul n'est méchant volontairement ».

Eclairer les intelligences, c'est ipso facto redresser les conduites.

Mais puisque l'injustice est une maladie de l'âme, une perversion de l'ordre, alors la punition est leremède approprié.

Le châtiment est conçu par Platon comme analogue du médicament.

On accepte la souffrance physique pour se soigner, pour réparer un mal, parce qu'on sait que le traitement enduré est finalement bénéfique.

Ildoit en aller de même pour l'âme : la souffrance endurée, là encore, doit être comprise comme nécessaire au rétablissement d'un équilibre que l'injustice avait compromis.

C'est pourquoi, aussi paradoxale que paraisse la thèse,« il est pire de ne pas être puni que de l'être ».

L'homme injuste impuni est semblable au malade abandonné à son sort.Platon inaugure la grande tradition de l'ascétisme.

En un sens, toute notre morale est restée imprégnée des thèses platoniciennes, et il n'y a guère que Nietzsche pour avoir reconnu en Calliclès un modèle. II/ Aristote : l'unité de la morale et de la politique Aristote dans le Politique affirme que l'homme est un « zoon politikon » c'est à dire un animal politique.

Qu'est ce que cela signifie exactement ? certainement que l'homme est un être naturellement voué à vivre en société.

Mais saréflexion va plus loin.En effet, il établit un rapport entre la morale et la politique , considérant que le bien de l'individu se constitueessentiellement à partir du bien de l'Etat.La Morale d'Aristote se fonde dès lors sur la notion de Souverain bien.

Le Souverain Bien ou Bien suprême est le seulbien qui soit bon en lui-même et par rapport auquel tous les autres ne sont que moyens.Le Souverain Bien est en ce sens le but de toute activité de l'homme dans le monde.

« Le bien, certes, est désirablequand il intéresse un individu pris à part ; mais son caractère est plus beau et plus divin quand il s'applique à unpeuple et à des Etats entiers.

» ( Ethique à Nicomaque ) Ainsi, Aristote considère-t-il la politique comme souveraine, le Bien de l'individu dépendant de ce Bien souverain.

III/ Hobbes : à l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme Hobbes distingue l'état de nature et l'état politique.

Néanmoins, cet état denature n'est qu'une fiction, et non la réalité même, que le philosophe envisageafin d'élaborer sa théorie.

Cet état de nature se caractérise, selon Hobbes,par la violence et la menace permanente jusqu'au moment où l'hommeabandonne ses droits au profit du Souverain, c'est à dire quitte l'état denature pour accéder à l'état politique.Hobbes, dans le Léviathan tente de démontrer qu'à l'état de nature, les hommes sont égaux par leurs facultés de corps et d'esprit.

De cette égalitéd'aptitudes découle la volonté d'atteindre les mêmes fins, ce qui poussechacun à essayer de dominer l'autre, d'où la défiance commune aux hommes,c'est à dire cet état permanent de « guerre de chacun contre chacun ».

Larivalité, la méfiance qui sont propres à tous les hommes entraînent donc laguerre.Selon Hobbes, l'état de nature condamne l'homme à une vie quasi animale,sans civilisation.

Pour établir la paix, les hommes doivent donc se dessaisir deleurs droits sur toutes choses et conclure un pacte, un contrat qui les fassesortir de cet état de nature, du fameux « homo homini lupus » ( De cive ) IV/ Kant : la morale nous apprend comment être dignes du bonheur Kant pose différemment la question de la nature de la morale chez l'homme.

En effet, il se demande ce qui est bonabsolument et considère que seule la bonne volonté est bonne sans restriction.

« De tout ce qu'il est possible deconcevoir dans le monde, et même en général en dehors du monde, il n'y a qu'une seule chose qu'on puisse tenirpour bonne sans restriction, c'est une bonne volonté .

» ( Fondements de la métaphysique des mœurs ) Mais qu'entend-il par bonne volonté ? La bonne volonté, pour Kant est la volonté pure, c'est à dire bonne en elle-même, l'authentique vouloir intérieur, la bonne intention.

Kant, à travers le concept de « bonne volonté » met ainsil'accent sur l'intériorité de toute vie morale.

En effet, le philosophe considère que la bonne volonté tire sa bonté deson seul vouloir intérieur.

Ce vouloir intérieur orienté vers le bien tire en effet de lui-même toute sa valeur.Cette théorie aboutit à l'idée selon laquelle l'objet de la morale ne serait non pas le bonheur mais la vertu elle-meme.En effet, la morale, en tant que loi universelle ayant comme principe l'éthique doit pratiquer la vertu.Ce qui signifie que, pour Kant, la satisfaction personnelle que représente le bonheur n'est que seconde, la vertu. »

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