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Le fantastique, c'est l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. Vous discuterez ce point de vue de Tzvetan Todorov dans son introduction à la littérature fantastique.

Publié le 30/07/2012

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A mon avis, la définition de Todorov n'est pas du tout assez précise. Elle essaie d'englober tout le genre fantastique, mais elle n'est pas assez vaste pour cela. Elle peut convenir pour certains genres de littérature fantastique, le merveilleux ou encore le fantastique proprement dit (ce qui sous-entend du surréalisme). Les exemples de cette littérature abondent, des histoires de fantômes, de vampires, de diable ou de démons, jusqu’à la littérature d’horreur, dont l’exemple le plus talentueux est Stephen King. On aurait pu proposer tout simplement « L'une des définitions d'un des fantastique pourrait être l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que les lois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel. «. En rajoutant quelques mots, on peut complètement changer le sens de la phrase...

« explication tout à fait rationnelle à la fin du livre (ce qui entraîne généralement un irrépressible sentiment de déception chez le lecteur).Par exemple, Le chien des Baskerville, de Sir Arthur Conan Doyle, correspond bien à cette définition : le chien n'est pas le résultat d'une malédiction, mais est unsimple chien dressé. 4) Le Fantastique, où le contexte surréaliste peut être absent :« Fantastique » ne dit pas forcément « surréaliste », rapprochement que nous, lecteurs, avons tendance à faire, très, parfois trop souvent.

Il y-a beaucoup d'œuvresfantastiques dans lesquelles le surréalisme n'apparaît pas.

Il se peut en revanche que l'ambigüité soit telle que l'on croit avoir affaire à du surréalisme, sans que ce soitle cas.

On peut citer entre autres Mysery, de Stephen King, dans lequel la fantastique est seulement de l'effroi, mais pas de surréalisme.

Le personnage de Annie est enfait atteint de schizophrénie. III) Synthèse :1) Le manque de précision de la citation :Ainsi, nous avons vu que la citation de Todorov peut contenir une grande partie du genre fantastique, mais d'un autre côté, elle ne convient pas pour englober latotalité du genre.

Cette citation n'est donc pas assez précise.

L'hésitation, dans sa définition, n'est que la résultante de l'étonnement et de l'effroi qui saisissent le héros àl'apparition du surnaturel.

Le surnaturel peut n'être surnaturel qu'en apparence, mais il peut aussi l'être réellement (en substance).

Étonnement et effroi (et lesquestions dans l'esprit du héros que Todorov résume en hésitation) sont le cœur réel du genre fantastique.

Ce genre littéraire est donc plus basé sur l'hésitation,l'ambigüité d'une situation que sur le surnaturel, l'apparition d'éléments anormaux dans le récit. 2) Critiques de cette citation :Plusieurs auteurs ont critiqués cette citation de Todorov, par exemple Stanislas Lem, un auteur de Science-Fiction polonais.

Il reproche à la définition théorique deTodorov de ne pas s'appliquer à l'auteur fantastique Borges.

Ainsi, les mystères célébrés par l'Église catholique (bien que surnaturels) ne nous paraissent pasfantastiques, alors que l'hérésie fictive inventée par Borges (Trois versions de Judas) procure des sentiments inverses. 3) Mon avis sur le sujet :A mon avis, la définition de Todorov n'est pas du tout assez précise.

Elle essaie d'englober tout le genre fantastique, mais elle n'est pas assez vaste pour cela.

Elle peutconvenir pour certains genres de littérature fantastique, le merveilleux ou encore le fantastique proprement dit (ce qui sous-entend du surréalisme).

Les exemples decette littérature abondent, des histoires de fantômes, de vampires, de diable ou de démons, jusqu'à la littérature d'horreur, dont l'exemple le plus talentueux estStephen King.

On aurait pu proposer tout simplement « L'une des définitions d'un des fantastique pourrait être l'hésitation éprouvée par un être qui ne connaît que leslois naturelles, face à un événement en apparence surnaturel.

».

En rajoutant quelques mots, on peut complètement changer le sens de la phrase... Ainsi, cette citation de Todorov est très largement discutable ; elle peut convenir pour certaines œuvres tout comme elle peut ne pas convenir pour d'autres.

Ellemanque de précision.Ainsi, on peut répondre à la problématique par la réponse : non, le Fantastique n'est pas uniquement, loin de là, une confrontation morale entre le personnageprincipal et un événement en apparence surnaturel.

Il peut tout à fait ne pas y avoir de surréalisme dans le contexte de la littérature fantastique.

Car si surréalisme ditforcément fantastique, fantastique ne dit pas forcément surréalisme.Bien sûr, cette théorie de Todorov est encore très discutée de nos jours, elle à ouvert de nombreuses voies dans le monde du fantastique...

Dans le même genre, onpeut également s'intéresser au livre Le Fantastique, de Joël Malrieu, ou encore à La Genèse du monde fantastique en littérature de Jad Hatem.. »

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