Devoir de Philosophie

FAUST de Charles GOUNOD

Publié le 15/10/2010

Extrait du document

faust

opéra français du XIXème siècle de Charles GOUNOD (1818-1893)

 • opéra en cinq actes  • livret français de Jules Barbier et Michel Carré (d'après Faust de Goethe)  • créé en 1859 à Paris

faust

« Acte I : Le vieux docteur Faust (t) n'attend plus rien de la vie.

Avant de vider une coupe de poison, il invoque leDiable.

Aussitôt, Méphistophélès (b) apparaît, et lui propose un pacte : en échange de son âme, il lui rendra sajeunesse.

Pour le convaincre, il lui montre l'image d'une belle jeune fille, Marguerite.Acte II : Au milieu d'une kermesse, des jeunes gens bavardent à la table d'un café.

Valentin (bar), qui va partir pourla guerre, confie sa soeur Marguerite à son ami Siebel.

Surgit un étranger, qui se met à chanter la ronde du Veaud'or, et prédit aux jeunes gens leur mort prochaine.

C'est le Diable.

Valentin le chasse en faisant le signe de croixavec son épée.

Faust aborde Marguerite (sop) à la sortie de l'église, mais elle s'esquive vertueusement.Acte III : A côté des fleurs de Siebel, Méphistophélès dépose un coffret de bijoux sur le seuil de la maison deMarguerite.

Faust s'émeut devant cette «demeure chaste et pure».

La jeune fille se pare des bijoux et s'admire :«Ah, je ris de me voir si belle».

Quand Faust paraît, elle tombe dans ses bras.Acte IV : Marguerite, enceinte de Faust, essaie vainement de prier.

Valentin rentre de la guerre, surprend Faust, etle provoque en duel.

Faust, dont la main est guidée par le Diable, le tue.

Valentin expire en maudissant sa soeur.Acte V : Pour distraire Faust, Méphistophélès l'entraîne dans la nuit de Walpurgis, mais Faust exige de revoirMarguerite.

Elle est en prison pour avoir tué son enfant.

Faust veut l'entraîner au-dehors, mais, à la vue du Diable,elle le repousse et retombe morte.

Le Ciel a gagné une âme. ANALYSE le modèle de la sensibilité et de la finesse française Avec Carmen de Bizet, Faust est l'opéra français le plus célèbre et le plus joué.

Pourtant, le livret médiocre deBarbier et Carré n'offre qu'une pâle image du Faust de Goethe : la dimension poétique et métaphysique du mythe estsacrifiée au profit de l'histoire d'amour, et les personnages principaux (Faust et Méphistophélès) sont éclipsés parcelui de Marguerite.

On retrouve la tradition du Grand Opéra français dans la scène de la kermesse au premier acte,avec ses choeurs et sa fameuse valse, le choeur des soldats au quatrième acte («Gloire immortelle») ou le ballet dela Nuit de Walpurgis.

Mais ces épisodes spectaculaires, qui ont assuré la popularité de l'ouvrage, ne représententque des concessions au goût de l'époque.En effet, les principales qualités de cet opéra sont la finesse, l'élégance et la fraîcheur.

Musique et spectacle, chantet orchestre, mélodies et récitatifs, sont parfaitement équilibrés.

Gounod débarrasse les mélodies de tout maniérismeà l'italienne : leur ligne souple, d'une sensualité épurée, traduisent la spontanéité de l'émotion.

Ainsi, au troisièmeacte, la célèbre cavatine de Faust («Salut, demeure chaste et pure») se détache avec simplicité sur le violon, laflûte et le hautbois.

Le passage le plus connu est le grand «air des bijoux» au troisième acte par Marguerite («Ah !je ris de me voir si belle en ce miroir») : c'est un des plus grands morceaux de bravoure pour soprano coloratura.

Legrand duo d'amour entre Faust et Marguerite dans le jardin, à la fin du troisième acte, est le sommet de l'opéra,avec deux mélodies sublimes : «Laisse-moi contempler ton visage» et «0 nuit d'amour, ciel radieux».

Le personnagede Marguerite, suave et passionné, domine l'ouvrage, et son appel éthéré, à la fin («Anges purs ! Anges radieux !»),est bouleversant.A son époque, Gounod a été taxé de wagnérisme ; plus tard, on a dit que Faust était le summum de l'art bourgeoisdu dix-neuvième siècle.

En réalité, Gounod innove en se libérant de l'influence italienne et allemande.

Il se tient àdistance de la tradition du bel canto, mais aussi de la mode du vérisme ou du wagnérisme, et fait passer un soufflenouveau sur l'opéra français, préparant la renaissance qui s'opère avec Massenet (Werther), Bizet (Carmen) etDebussy (Pelléas et Mélisande). ENREGISTREMENT RECOMMANDE EMI 7699832 : Orchestre de L'Opéra.

Dir.

André Cluytens.

Nicolaï Gedda (Faust), Victoria de Los Angeles(Marguerite), Boris Christoff (Méphisto).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles