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Faut il avoir peur du philosophe ? (Peur de la philo ?)

Publié le 25/09/2010

Extrait du document

 

I/ La philosophie, une discipline comme les autres :

 

II/ La peur de la philosophie, une marque de sa "concrétude" :

III/ La peur de la philosophie, une peur d’avoir peur :

 

 

« êtres au monde et que l'angoisse et angoisse devant moi » Sartre.

Autrement dit, c'est de l'objet philosophie que nous aurions peur.

Reste à savoir pourquoi ; autrement dit, en quoi laphilosophie est dangereuse, en quoi pouvons nous nous sentir menacés par laphilosophie, et est-ce que cela est légitime ? ● Il semblerait que ce ne soit pas la philosophie en tant que telle quipuisse poser problème, mais ce qu'elle dévoile, ce qu'elle nous pousse àpenser.

Si nous en avons peur, c'est parce qu'elle nous montre un mondedifférent, parce qu'elle rend le connu étranger et étrange.

C'est cequ'explique Descartes dans les méditations métaphysiques : il examinechacune des choses du monde et se pose la question de son existence, poursavoir si elle n'est pas une illusion.

Il rêve de reprendre « le train de [sa] vieordinaire […] craint d'être réveillé, et conspire avec ces illusions agréables[…] et appréhende de [se] réveiller.

» et de penser. ● Ce n'est donc pas tant la philosophie qui fait peur, mais le mondenouveau qu'elle dévoile et ce que cela a de destabilisant.

C'est donc parceque la philosophie est concrète et qu'elle a le pouvoir de changer notre viequi fait que nous avons peur d'elle. III/ La peur de la philosophie, une peur d'avoir peur : ● La peur de la philosophie est donc légitime.

Mais ce n'est pas réellement elle, en tant que discipline, quinous fait peur, c'est plutôt ce qu'elle dévoile.

Autrement dit, si nous l'évitions, ce n'est pas parce qu'elle fait peur,mais parce que nous avons peur d'avoir peur. ● En effet, la philosophie peut faire peur par ce qu'elle nous montre, par les possibilités qu'elle faitapparaître.

C'est ce qu'explique Sartre (possibilité aussi de faire référence à Kierkegaard dans Le conceptd'angoisse.) dans L'être et le néant.

L'angoisse est différente de la peur, mais si la philosophie fait peur, c'est parceque nous avons peur de ressentir cette angoisse qu'elle peut provoquer.

L'angoisse désigne l'attitude de l'homme quiprend la mesure de sa situation dans le monde : il est totalement libre à chaque instant de changer, de choisir cequ'il veut être.

L'infinité des possibles s'ouvre devant lui.

● L'homme qui pense, qui fait de la philosophie, questionne le monde, et se met ainsi à distance de ce qu'il questionne.

Cette distance lui fait prendre conscience de l'existence d'une multiplicité de choix de vie, et donc de laliberté qui y correspond.

Ainsi, l'angoisse révèle la possibilité d'une liberté, concrète et finie, et situe l'existence sousl'égide de l'incertitude et de la précarité.

L'angoisse et la responsabilité sont donc des qualités de notre conscienceune fois celle-ci pensée par la philosophie. Conclusion : Ce n'est donc pas tant la philosophie en tant que telle qui fait peur, mais ce qu'elle est capable de nous révéler, et l'angoisse qu'elle peut nous faire ressentir – à travers ce qu'elle nous dévoile comme possibilité.

Il estdonc légitime d'éprouver une certaine appréhension face à l'exercice de la philosophie, mais contrairement auxautres objets provoquant la peur, s'éloigner d'elle ne fait pas disparaître le ‘'danger'’.

Autrement dit, ne pasphilosopher ne fait pas disparaître l'infinité de la liberté et de la responsabilité, cela nous empêche simplement d'enprendre conscience et de faire naître l'angoisse.

Quoi qu'il en soit, que la philosophie soit vécue et angoissante ourejetée par la peur qu'elle peut engendrer prouve bien qu'elle est une discipline concrète, et pas uniquementabstraite.. »

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