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Faut-il blâmer la violence de l'Etat ?

Publié le 14/12/2010

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 I. Hobbes : l'Etat se conçoit dans et par la violence. On ne saurait blâmer la violence au sein de l'Etat.

 II. Rousseau : on peut concevoir un Etat sans violence, mais sa réalisation se heurte à la réalité. L'Etat contre la vioelnce

III. L'Etat se fonde sur le monopole de la violence légitime. On ne peut blâmer l'Etat de sa violence

« est difficilement acceptable.

On pourrait fonder l'ordre politique sur une idée de la perfection de l'être humainsans pour autant tomber dans l'utopisme. Exemple : la philosophie des Anciens.

La perfection de l'homme, la réalisation de ses qualités ne peut se réaliserque dans l'activité politique. Le rôle de l'Etat n'est peut-être pas de rendre les hommes heureux, mais seulement de ménager des conditionsqui rendent possibles l'exercice du droit de chercher le bonheur par ses propres moyens. II.

Rousseau : on peut concevoir un Etat sans violence, mais sa réalisation se heurte à la réalité.

L'Etatcontre la vioelnce A.

Au fondement de l'ordre politique : la convention 1.

Une certaine idée de la nature humaine Rousseau a une vision optimiste de la nature humaine, l'homme est un être bon par nature, mais sa nature secorrompt en rentrant dans la société qui se fonde par malheur sur la propriété.En rentrant en société, l'homme actualise ce qu'il y a de meilleur en lui, il abandonne un liberté de fait pour uneliberté de droit.

Rousseau reprend la pensée des Anciens, c'est dans la pratique de l'activité politique que lemeilleur de l'homme se réalise, chassant ce qu'il y a de prépolitique, d'imparfait chez lui. 2.

Le contrat : « L'ordre social ne vient pas de la nature.

Il est fondé sur des conventions. » Du contrat social Un contrat ne peut être conclu qu'entre deux partis égaux et consentants, aucun parti ne doit être lésé,l'égalité est la seule garantie de la stabilité d'un ordre politique, cela exclut tout usage de la force.Le contrat social chasse ce qu'il y a de naturel dans l'homme, il a des exigences plus hautes, la liberté et laperfection de l'homme. B.

Le rôle de l'Etat 1.

La place centrale du peuple, des tâches partagées Le « souverain » est le peuple en acte (et non pas un individu).

Cette souveraineté est inaliénable, toutealiénation de la souveraineté du peuple est destruction du corps politique.

Il s'agit surtout d'une souverainetélégislatrice (citoyen-magistrat)La loi est le rapport du peuple avec lui-même et non pas l'émanation arbitraire d'un despote.

Le peuple statuesur lui-même, ce qui garantit sa liberté.Le gouvernement est seulement l'exécutant de cette loi, il est la force d'application qui s'occupe des objetsparticuliers, ce que ne peut faire la volonté générale dont il n'est que le commis. 2.

Un fragile équilibre La volonté générale peut errer, le gouvernement doit pouvoir pallier ses déficiences. Exemple : Hitler accède au pouvoir en jouant le jeu des règles de la démocratie. Le gouvernement peut se faire force réprimante.

S'il y a conflit, il doit avoir une haute conscience de sa tâche,il doit vouloir se conserver assez pour que sa tâche soit effective (si les gouvernements ne cessent desuccéder, il n'y plus de pouvoir, exemple : la IVe République) mais il doit aussi savoir se sacrifier au peuple, leseul souverain. C.

Les critiques de Rousseau sur la démocratie, un régime concevable mais trop facilement corruptible 1.

« S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement.

Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes. » Du contrat social La théorie d'un Etat sans violence est concevable, elle est cohérente et logique avec elle-même, mais ellepeine à se maintenir dans la réalité.Il y a plus de citoyens magistrats que de citoyens particuliers.

Plus les magistrats se multiplient, plus la forcese dilue, on laisse échapper les moments au il faut intervenir à force de débattre, on le peut plus saisir lesopportunités politiques, le gouvernement perd toute efficacité.La souveraineté n'a pas moins de chances d'être usurpée, le peuple lui-même peut confondre ses intérêtsparticuliers avec l'intérêt général ; la démocratie organise la confusion des intérêts.

Ex : l'inflation des loistémoigne de la perte de sens des lois qui s'attachent à des intérêts particuliers dans des situationsparticulières.Pour Rousseau, la force est dans la concentration du pouvoir, ce qui manque précisément à la démocratie.

Laviolence n'est pas au fondement de l'Etat, mais elle est un fait qui s'impose, l'Etat doit s'avoir la maîtriser et unen sens, se l'approprier. III.

L'Etat se fonde sur le monopole de la violence légitime.

On ne peut blâmer l'Etat de sa violence. »

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