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Faut-il chercher le bonheur ailleurs que dans la vérité ?

Publié le 22/02/2012

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Le bonheur réside-t-il dans la vérité ou dans l'illusion ? La vérité par sa dureté, son âpreté s'oppose souvent à mon bien-être. En revanche l'illusion issue du désir n'est-il pas susceptible de me rendre heureux ?

« 2.

LE SAGE, UN HOMME HEUREUX? a.

La nature et la raison.

Si le sage est l'homme heureux par excellence, c'est pour la philosophie antique qu'il est l'homme de la raison. La Brièveté de la vie affirme le lien du bonheur et de l'étude : la sagesse semble alors encore le meilleur lieu où atteindre le bonheur par la recherche de la vérité. — Pourtant, Sénèque et Tchekhov défont ce lien entre vie théorétique et bonheur : lepremier, parce qu'il avoue dans La Vie heureuse ne pas pouvoir devenir un sage ; le second, parce qu'il représente en Sérébriakov un savant stérile, un faux sage, que le choixde la vie théorétique n'a conduit ni à la sagesse ni au bonheur.

Ainsi la vie théorétique peutbien se révéler incapable de procurer le bonheur b.

Le bonheur, un idéal de l'imagination.

C'est peut-être que, comme le dit Kant, le bonheur n'est pas un idéal de la raison, mais un idéal de l'imagination. — C'est alors la figure du rêveur qui semble devoir remplacer celle du sage lorsquel'eudémonisme tombe.

C'est sur le mode du rêve qu'Alexis évoque le bonheur : e Nous avonsrêvé des jours de bonheur, à Mananava, sans rien savoir des hommes.

Nous avons vécuune vie sauvage » (p.

364). — C'est donc que la sagesse de l'homme heureux ne s'identifie plus à la vie du sage, sinonen ce qu'elle est contemplative et pleinement inscrite dans l'ordre naturel, ici entendu en unsens écologique fort. Conclusion/transition : En quoi consiste alors, précisément, cette vérité que l'homme heureux a trouvée ? 3.

LA VÉRITÉ DU BONHEUR a.

Le bonheur comme désillusion.

La vérité de l'homme heureux, c'est sa liberté : il s'est défait de toute illusion. Alexis abandonne la mesure du réel dans Le Chercheur d'or : aux signes du monde succède le monde lui-même (p.

334). Les personnages d'Oncle Vania choisissent de ne pas s'aveugler en affrontant le réel jusque dans sa douleur ; au contraire de Sérébriakov, qui prend la fuite et prétend n'avoir pasl'esprit e pratique » (p.

72), Astrov insiste sur la nécessaire e conscience de soi » del'homme (p.

65). b.

La sagesse comme recherche.

La sagesse de l'homme heureux, ainsi, consiste à savoir que c'est dans la recherche même que se trouve le bonheur. Sénèque trouve dans la tension vers la sagesse, à défaut de la sagesse elle-même, uneforme de vertu (p.

62).. »

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