Faut-il demeurer un enfant ?

« — Pour poser les bonnes questions, il faut être resté enfant L'enfance n'est pas seulement l'âge du jeu, c'est aussi celui des questions.

Il ne faut pas oublier que l'on a été enfant parce qu'il ne faut pas oublier de s'interroger.

Oublier l'enfance, ce serait oublier le sens.

I: culait un que., inlassable sert?»; «pourquoi ?»; telles sont les questions de l'enfant auxquelles l'adul- te répond: «c'est étudié «Il y a de l'enfant dans tout inventeur, et sans doute bien plus qu'on ne croit.» Alain, Les Dieux pour!»; «tu es trop petit pour comprendre!»; «tu verras plus tard!».

Or, souvent, l'homme ne sait pas répondre parce qu'il a oublié que l'on pouvait, que l'on devait se poser des questions.

Il ne faut pas oublier l'enfant qui voulait comprendre n e our l'enfant, rien ne r - va de soi, tout fait problème.

Le chercheur- inventeur est souvent celui qui n'a pas renoncé aux questions de l'en- fant.

Il continue à ques- tionner le réel et, parce qu'il a su garder sa capacité d'étonne- ment, il pose les bonnes questions et se met en position de trouver les bonnes réponses.

Quand on a perdu l'enfance, il faut aller à sa recherche S elon Friedrich Nietzsche, pour créer des valeurs nou- velles, il faut retrou- ver la pureté et l'in- nocence de l'enfant.

L'esprit de l'homme est devenu «chameau», c'est la première métamor- phose.

Il lui faut en opé- rer une seconde, il doit devenir «lion» afin de s'affranchir des préju- gés.

Mais c'est la troi- sième métamorphose qui est la plus impor- tante: redevenir enfant, «premier moteur, affir- mation sainte» (Ainsi par- lait Zarathoustra).

(( che?»; «à quoi ça C omment ça mar- Oublier l'enfance, c'est devenir un adulte blasé incapable d'inven- ter et de créer parce que plus rien ne fait problème.

L'homme ne doit pas oublier l'enfance s'il veut rester capable d'initiatives.. »