Faut-il diminuer le temps de travail?

                Depuis le XIX° siècle on observe un volonté de réduire le temps de travail chez les salariés. Tout d’abord la baisse à la semaine des 39h sous Mittérand, puis la lois Aubry sur les 35h …. Tout ceci afin de lutter contre le chômage en premier lieu. Mais qu’en est-il vraiment ?

Diminuer le temps de travail est-il réellement avantageux pour l’économie et la croissance ? Est-ce vraiment une solution efficace pour réduire le chômage ?

Nous verrons donc dans quelle mesure réduire le temps de travail permet la baisse du chômage, mais que cette théorie peut-être remise en question et doit s’appliquer sous certaines conditions.

            Les RTT (Réduction du temps de travail) peuvent dans un premier temps être une solution séduisante au chômage et à la productivité.

En effet aux Etats-Unis, notamment à New-York beaucoup d’entreprises, de la TPE (très petite entreprise) aux multinationales ont mise en placent une politique de temps personnel et de time-off pour augmenter leur productivité. Ainsi le studio de communication Sagmeister Inc. Prends une année sabbatique tout les 7 ans pour garder une bonne productivité et regagner en créativité. De même la firme Google pratiquant la politique du temps personnel a vu naître grâce à celui-ci Gmail et Google News notamment.

Donc en théorie la RTT augmenterait la productivité, mais cela réduirait aussi le chômage car  réduire le temps de travail d’un employé permettrait un partage du temps de travail pour arriver au même niveau de productivité. C’est ainsi que fonctionne des entreprises telles que Mamie Nova ou encore Fleury-Michon, ces deux firmes ont en effet fait passer leurs employés à la semaine des quatre jours sans perdre en productivité mais en employant entre 10 et 15% de nouveau CDI à temps complet. Ces mesures sont soutenu par des mesures législatives telle que la loi des 35h qui a ainsi permis la création de plus de 35 000 emplois.

Ce partage du travail parait vraiment nécessaire au vue de l’explosion du nombre d’actifs ces 50 dernières années dû notamment à l’arrivée des femmes sur le marché du travail et le recul de l’âge de la retraite.

Diminuer le temps de travail permettrait en outre une plus forte flexibilité et une meilleure qualité de travail ainsi que l’augmentation des activités d’utilité sociale : temps passé en famille, activité de volontariat, de loisirs ou culturelles de plus cela réduirait les dépenses de santé grâce à l’augmentation du temps de repos.

Il ne faut pas oublier non plus que moins d’heure de travail signifie plus de temps libre pour dépenser et donc augmenter la demande, ce qui encouragerait les entreprises à embaucher de nouveaux salarié, ceci est donc un cercle vertueux.

Cependant les RTT sont largement remise en question car l’application des RTT peux avoir un effet pervers sur l’emplois et les salariés eux-mêmes, c'est-à-dire que les directeurs d’entreprise peuvent faire le choix de baisser le temps de travail mais de pousser au maximum la productivité des employés pour arriver au même niveau de production et non en employant de nouveaux salariés.

Il y aussi le problème de l’international, en effet avec l’élargissement de l’Europe les diverses délocalisations vers les pays asiatique notamment ou l’Europe de l’est, la question des RTT est difficile à cause de la peur de perdre sont travail.

De plus ces RTT engendreraient des coûts supplémentaire pour l’entreprise comme lors du passage des 35h, les entreprises ont du augmenter le coût horaire et puis il faut aussi prendre en compte les charges supplémentaire liée aux salariés embauchés en plus. Il faudrait donc accompagner les RTT d’une diminution des charges pour les entrepreneurs.

Un problème aussi qui se pose pour le partage du temps de travail c’est que en effet si celui-ci parait nécessaire, il faut garder en tête que les travailleurs ne sont pas substituable, en effet les chômeurs sont souvent moins qualifiés, il faudrait donc accompagner les RTT d’une formation du chômeur, ainsi que d’une baisse des allocation chômage car si la différence entre le salaire gagné et les allocations est trop faible, le chômeur va préférer les allocations ou encore effectuer une revalorisation des salaires.

            L’application actuelle des 35h et des RTT ont légèrement relancé la croissance par le biais de la consommation et ont baissé le chômage.

Mais ces réformes de diminution du temps de travail devraient être accompagnées de mesures complémentaires pour être réellement efficaces.

Aujourd’hui le travail n’est plus un moyen de vivre mais plutôt une fin en soi, outre l’aspect économique, il faut prendre en compte l’aspect social et donner plus de temps à l’individus pour lui et son accomplissement.