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Faut-il s'étonner pour connaître ?

Publié le 02/11/2012

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La condition préalable de n'importe quelle idée, en n'importe qui, c'est un doute radical, comme Descartes l'a bien vu. Non pas seulement à l'égard de ce qui est douteux, car c'est trop facile, mais à l'égard de ce qui ressemble le plus au vrai; car, même le vrai, la pensée le doit défaire et refaire. Si vous voulez savoir, vous devez commencer par ne plus croire, entendez ne plus donner aux coutumes le visa de l'esprit.

« L'étonnement n'est pas le point de départ de toute j er r .,,, Trt connaissance A l'origine de la connaissance, il y a le besoin.

Vient ensuite le désir.

Ce n'est pas parce que l'homme s'étonne qu'il cherche à expliquer les phénomènes, mais c'est parce qu'il a peur de l'inconnu.

Tout acte de connaissance obéit à une nécessité pratique I 'étude du comporte- '.

ment des anthro- poïdes supérieurs (chim- panzés, gorilles, etc.) per- met d'établir ce constat: «Nous ne visons pas, en général, à connaître pour connaître, mais à connaître pour un parti à prendre, pour un profit à retirer, enfin pour un intérêt à satisfaire.» Henri Bergson, La Pensée et le mouvant plus un animal est intelligent, mieux il saura utiliser cette intelligence pour résoudre des pro- blèmes pratiques.

L'homme étant le plus intelligent de tous les animaux, il a appris à connaître le monde qui l'entoure pour mieux s'y adapter.

La connaissance dérive du désir P our Freud, c'est la «sublimation des ins- tincts (...) qui permet aux activités psychiques élevées (...) de jouer un rôle si important dans la vie des êtres civilisés» (Malaise dans la civilisa- tion).

Bachelard, quant à lui, estime que la «conquête du superflu donne une excitation spi- rituelle plus grande que la conquête du néces- saire.» L'homme étant «une création du désir, non pas une création du besoin» (La Psycha- nalyse du feu).

Connaître, c'est d'abord se rassurer R amener quelque chose d'inconnu à quelque chose de connu, cela soulage, rassure, satisfait (...).

Premier principe; n'im- porte quelle explication vaut mieux que pas d'ex- plication du tout» (Le Crépuscule des idoles).

Voilà, selon Nietzsche, l'origine - de toute connais- sance.

L'étonnement est un luxe.

Avant de pouvoir s'étonner, l'homme doit subvenir à ses besoins.

Pour cela, il a toujours fait usage de son intelligence.

Par ailleurs, c'est le désir qui le pousse à conquérir le superflu.. »

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