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que faut-il faire pour être soi-même?

Publié le 25/02/2005

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Mon identité c'est donc ce qui me rend semblable à moi-même et différent des autres; c'est ce par quoi je me sens exister aussi bien en mes personnages (propriétés, fonctions et rôles sociaux) qu'en mes actes de personne (signification, valeurs, orientations). Mon identité c'est ce par quoi je me définis et me connais, ce par quoi je me sens accepté et reconnu comme tel par autrui ». Que faut-il faire pour être soi-même? Que signifie "faut-il"? Le verbe falloir a deux sens en français, il peut se rapporter à la nécessité logique ou à la nécessité morale. Dans notre sujet, nous devons nous centrer sur la nécessité logique et nous demander ce que nous devons faire, rationnellement, pour être nous-même. Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. On peut alors se demander s'il s'agit d'une nécessité objective ou d'une nécessité subjective. Qu'est-ce que l'objectivité ? Il s'agit du caractère de ce qui existe indépendamment de la conscience, de ce qui est établi sans aucun jugement de valeur.

« Introduction : L'identité à soi même est problématique : nous sommes aliénés en nous mêmes et par le monde extérieur.

Nous sommes aliénés en noue mêmes parl'inconscient et le fait que nous ne nous connaissons pas pleinement nous mêmes.

Et nous sommes aliénés par le monde qui nous détourne de nous mêmes,et nous engage dans des destins que nous ne choisissons pas. Mais à partir de cet état de fait, il est peut être possible d'agir pour être soi même.

L'identité à soi même se gagne dans un conscience de soi, c'est à dire uncertain rapport à soi.

On devient soi même quand on est cohérent avec soi.

Est-ce qu'une existence libre, qui se choisit elle même, peut satisfaire cetteexigence? Et d'autre part, une connaissance de soi ne permet elle pas une cohérence à soi? Problématique : Nous ne nous connaissons pas nous mêmes et le monde nous aliène, peut-on cependant devenir nous mêmes? I : Nous sommes étrangers à nous mêmes L'aliénation ordinaire1. La vie quotidienne nous absorbe dans un réseau de préoccupations dont nous ne sommes pas responsables.

Notre vie quotidienne est configurée par notreexistence sociale et le rôle que la société nous assigne.

Heidegger appelle ce souci la « quotidienneté, c'est une aliénation dans le sens où c'est un souciqui nous porte à l'extérieur de nous mêmes.

On peut par exemple passer sa journée dans des occupations telles que le travail, les courses, lesdivertissements, qui sont autant de préoccupations qui nous détournent du souci de nous mêmes. L'inconscient2. Les philosophies dites du « soupçon » nous ont appris que nous étions opaques à nous mêmes.

Derrière la conscience, il y a un inconscient qui motive laconscience et qui lui apparaît sous des idées détournées.

Ainsi Schopenhauer parle d'une « volonté de puissance » qui anime tout être.

Les représentationsconscientes des sujets, mêmes les représentations morales qui semblent les plus éloignées de l'idée de volonté de puissance, sont en fait des modificationde cette volonté de puissance par où elle essaie de se réaliser.

Nous sommes donc étrangers à nous mêmes en tant que la conscience se ment à elle mêmepour ne pas voir en face ses motivations inconscientes. Le sujet déchiré3. Nous savons tous que nous ne nous connaissons pas nous mêmes : nous éprouvons à la fois une conscience qui semble avoir la liberté de choisir ce qu'elleveut et à la fois des forces implacables qui dirigent nos actions.

Il y a une déchirure entre soi et soi même qui semble liée à la condition humaine : il sembleimpossible d'être soi même par ce que nous ne nous appartenons jamais entièrement à nous mêmes. II : L'identité à soi dans la liberté La liberté comme autonomie1. Kant a défini comment faire pour être libre.

La liberté du sujet est possible si celui ci donne à sa volonté sa propre loi, c'est à dire si sa volonté estautonome.

L'autonomie s'oppose à l'hétéronomie, c'est à dire à l'état de tutelle dans lequel c'est un autre qui dirige ma volonté.

Il n'y a que dansl'autonomie que le sujet peut être lui même, dans l'hétéronomie il est l'objet ou l'esclave d'un autre. La cohérence à soi du sujet2. Le sujet est la puissance de choisir, de ce fait il est responsable de lui même.

On est soi même lorsqu'on choisit.

Sartre appelle mauvaise foi l'attitude quiconsiste à ne pas choisir.

Ne pas choisir, c'est toujours être porté par les circonstances et ne jamais assumer sa responsabilité en face d'elles.

Être soimême suppose avant tout d'assumer la liberté de choisir et de se choisir soi même. La prise de conscience3. Pour sortir de l'état d'aliénation ordinaire, il faut une prise de conscience de cette aliénation.

Il faut que le sujet préoccupé par les soucis extérieurs seretourne sur lui même et prenne conscience qu'il a à se choisir.

Cette prise de conscience est la condition sine qua non pour être soi même : être soi même,c'est se réfléchir pleinement dans la conscience de soi. III : Devenir soi même Une identité en devenir1. On peut concevoir l'identité personnelle de façon statique comme les caractères du moi psychologique ou de façon dynamique comme la vie du sujet libre.L'identité n'est pas seulement un donné enveloppé qu'il faudrait découvrir pour être soi même, mais une existence à construire.

C'est pourquoi on peut direavec Sartre que pour l'homme, l'existence précède l'essence.

L'identité est dans les actes en accord avec un projet libre. L'identité dans les potentialités2. Le sujet n'est pourtant pas une simple puissance abstraite de choisir, il est un ensemble de potentialités qui lui permettent de réaliser des actionscaractéristiques.

De sorte que l'identité se développe dans l'existence à partir de ces potentialités qu'elle réalise.

L'identité est donc potentielle, être soimême c'est réaliser ces potentialités. Connaître ses potentialités3. Connaître ses propres capacités est un bon moyen pour bien les réaliser.

C ette connaissance n'est pas une connaissance exhaustive de l'individu mais uneconnaissance de ce qu'il peut faire.

Pour être soi même il faut être conscient de soi et ceci n'est possible qu'à partir d'une connaissance de soi.

Être soimême, c'est donc devenir soi même en se connaissant Conclusion : Pour être soi même, il faut devenir soi même.

Cela se fait par les actes qui composent une vie mais aussi par une connaissance des capacités que nousavons pour agir.. »

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