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Faut-il vivre pour autrui ?

Publié le 09/05/2012

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Observations :                                                                                                 Note :

 

 

 

 

 

 

 

 

            « L’enfer, c’est les autres « disait Jean-Paul Sartre. Si las autres, c'est-à-dire autrui est considéré comme une force maléfique, vivre pour autrui semble paradoxal. En effet, les rapports avec les autres peuvent être tordus, viciés et peuvent nous détruire. Alors, la question à se poser serait « Faut-il vivre sans autrui ? «. Or, autrui, du latin alter, l’autre, celui qui n’est pas moi est aussi cet alter ego, cet autre moi. Dans cette mesure, vivre sans autrui ne semble pas réalisable car cela signifierait vivre sans une partie de moi-même.

            « Faut vivre pour autrui ? « c’est donc se demander si autrui, qui est à la fois l’autre et l’autre moi, peut me permettre de vivre, c'est-à-dire de présenter toutes les caractéristiques de la vie (aimer, respirer, sentir, se mouvoir, désirer, regretter…) et de me donner une certaine orientation dans ma vie,  mon existence, et ce, sans pour autant être un fardeau pour moi et me priver de ma liberté.

            Pour répondre à ces questions, nous étudierons si autrui est nécessaire à l’homme pour vivre puis, dans un second moment nous concentrerons sur ce que le rapport à autrui peut nous apporter.

« Devoir maison de Philosophie VALAT Alexandra T ale ES 2 diplômes attribués par autrui que je me reconnais et que je suis reconnu pour avoir certaines capacités ou qualités.

C’est donc par les jugements opérés par les consciences des autres que le sujet se forge et se constitue.

Ainsi, le rapport à autrui semble indispensable. Si la relation à l’autre semble indispensable comme le montre l’usage de la parole, le jugement que l’autre opère et qui nous permet de nous développer n’est pas aussi destructeur pour le sujet. II – Autrui peut il nous porter préjudices ? La rencontre des consciences peut être violente comme le montre Jean-Paul Sartre dans son analyse du regard.

Pour lui, le regard constitue la perte de moi face à autrui.

En effet, le regard, c'est-à-dire le jugement que l’autre pose sur moi est comme une agression.

Il me met en danger et je me retrouve en position d’objet : je suis chosifié.

Je pers ma supériorité humaine et me retrouve au même niveau que les autres choses du monde sensible.

« Ma chute originelle, c’est l’existence de l’autre […] je saisis le regard de l’autre au sein même de mon acte, comme solidification et aliénation de mes propres possibilités » dit Sartre.

Mais cette aliénation est réciproque et je peux moi aussi imposer ma vision, mon jugement sur l’autre. De même, dans sa Phénoménologie de l’esprit , Hegel montre lui aussi les rapports de force qu’il existe dans la rencontre avec autrui.

Tôt ou tard, chacune des deux consciences réclame la reconnaissance de son altérité.

En effet, L’affirmation d’une conscience peut tendre à la négation d’une autre.

C’est le cas de l’adolescent qui sort de l’enfance et qui lorsqu’il s’oppose à ses parents cherche à ce qu’ils le reconnaissent comme un être à part entière, différent de sa mère et de son père.

C’est donc une manière de gagner sa liberté en affirmant son indépendance vis-à-vis des autres. Toute vraie relation humaine repose sur la distinction de chaque personne et par conséquent si une telle distinction n’est pas faite, la conscience dominante s’impose à l’autre en lui.

Le sujet dominé se retrouve enfermé dans une série de jugements, d’habitudes et de façons de voir et faire les choses.

Il perd donc sa liberté.

C’est la thématique du maître (celui qui est reconnu comme homme étant libre) et de l’esclave (celui qui abandonne sa liberté plutôt que de risquer sa vie). Le rapport à l’autre apparait donc comme indissociable du jugement d’autrui sur moi, par le regard par exemple.

Cette sentence m’aliène, me chosifie et me fait perdre ma supériorité d’homme et me prive de ma liberté.

Cependant, ce phénomène est réciproque et peut donc s’inverser.

Comment alors vivre avec autrui ? III – Vivre avec autrui Je dois à autrui, comme alter ego, des devoirs moraux.

Parce que l’autre est cet autre moi, je lui dois de bien me comporter face à lui.

Chaque homme de comporte de la même manière qu’il soit seul chez lui ou qu’il soit au milieu d’une foule ou face à un individu.

Autrui, par son jugement, agit comme un régulateur sur mes pensées, mes choix, mes actions.

Je ne me promène pas dans la rue tout nu parce que je sais que les autres ne cautionnent pas cette attitude.

De même, étant toujours autrui pour quelqu’un, j’évalue la manière de s’habiller, de parler, de se comporter des autres et réguler leur manière d’être au monde.

Un individu dit déviant parce qu’il ne respecte pas les normes et valeurs de la société ou du groupe social auquel il appartient sera exclut, mis à l’écart, marginalisé.. »

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