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Faut-il vouloir l’immortalité ?

Publié le 11/05/2012

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• Peut-on assimiler immortalité et éternité ')

• Faut-il distinguer entre désir et volonté'?

• Quels pourraient être les modes d'accès à l'immortalité<< voulue,,'?

« illustres ou les plus nobles.

de ceux qui furent pour l'humanité tout entière des exemples durables.) Il.

Désir et volonté d'immortalité • Dans son ouvrage classique, F.

Alquié évoque l'existence.

dans l'homme, d'un désir.

et non d'une volonté d'immortalité.

Désir qui est à l'œuvre dans la passion, dès lors que le passionné cherche en effet à nier les limites de ce qu'il ressent et inscrit 1 Intensité de ses affects dans un hors-temps.

• Mais vouloir implique d'envisager les moyens permettant d'atteindre le but qu'on s'est fixé: il s'agit non seulement de rêver cette immortalité, mais d'en pré­ parer la réalité par des œuvres méritant de l'atteindre.

Ce pourrait être par des actions historiques voulues comme telles, par des créations culturelles (artistiques, scientifiques), par des comportements particulièrement admirables et pour cela dignes de dépasser les limites d'une existence.

• On peut ici faire allusion à Freud : la volonté d'immortalité.

tout autant que le désir.

témoignerait d'une confusion entre les règles de la conscience et les pul­ sions de l'inconscient.

C'est l'inconscient qui ne sait pas que je suis mortel (il ignore le temps et la contradiction: il n'y a donc pas de son point de vue opposi­ tion entre la vie et la mort).

Lorsque l'inconscient parvient ainsi à s'intégrer d'une certaine façon dans la conscience, on est en face d'une sublimation: l'artiste, pour Freud.

cherche en effet la gloire, l'amour et la fortune: et il faudrait donc admettre que cette gloire serait voulue comme interminable.

Ill.

Vouloir être immortel • La volonté d'être immortel recèle en elle-même une contradiction: l'immorta­ lité échappe à la temporalité.

mais elle signifie aussi une inscription permanente dans l'histoire.

• Elle paraît ne pouvoir se réaliser que par des faits ou des œuvres dont le souve­ nir serait entretenu par la mémoire des successives générations ; cette immortalité doit ainsi être distinguée de l'éternité -non seulement parce qu'elle aurait un début (ce que ne peut présenter l'éternité), mais aussi parce qu'elle suppose bien la temporalité qu'elle prétend par ailleurs traverser sans fin.

• Ce qui serait ainsi immortel.

ce n'est pas l'individu, c'est son nom (admis comme marque suffisante de sa singularité, comme métonymie de sa valeur) : attaché à un événement historique, à une organisation politique.

à une œuvre d'art (la signature), etc.

Mais la volonté d'immortalité effectue un pari qui méconnaît la réalité de l'histoire: le sujet pourrait anticiper sur l'attente du futur, puisqu'il serait capable d'une réalisation susceptible d'intéresser ce futur, et non seulement celui des prochaines générations, mais bien celui de toutes les générations ulté­ rieures.

CONCLUSION On en vient ainsi à constater que la volonté d'être immortel s'aveugle.

non seule­ ment en niant la mortalité normale de l'humanité.

mais surtout en méconnaissant les aléas de l'histoire et de ses choix: prétendre proposer à l'avenir un signe qui retiendrait définitivement son attention.

c'est oublier qu'on ne sait pas, dans le contexte du présent.

ce qui pourra susciter l'adhésion du futur (cf.

texte de Bergson.

sujet nu 8).. »

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