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FEMMES AU PUITS DE SIGNAC

Publié le 09/09/2012

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Au catalogue de l'exposition des Indépendants de 1893, Signac intitule cette oeuvre Jeunes provençales au puits. Décoration pour un panneau dans la pénombre. Cette toile de grandes dimensions témoigne en effet des ambitions décora tives de Signac, qui entreprend ensuite une vaste composition inspirée elle aussi des sites de SaintTropez et exposée aujourd'hui...

« FEMMES AU PUITS 1892 Peintre français Biographie (?:; Paul Signac naît à Paris le 11 novembre 1863.

En 1883 , il entre à l'atelier libre du pein­ tre Bin , prix de Rome et maire de Montmar­ tre.

Mais c'es t la peinture des impressionnis­ tes , celle de Monet en particulier , qui déter­ mine sa voca tion.

En 1884, Signac participe à l a création du premier Salon des Artistes indé­ pendants et rencontre Seurat qui sera son mentor.

C'es t le début d'une étroite collabora­ tion artistique au cours de laquelle les deux peintres mettent au point une nouvelle techni­ que picturale, le divisionnisme , qui vise à trai­ ter la lumière comme un signa l optique -en appliquant la loi du contraste simultané des couleurs.

En 1886 , un groupe de peintres s'est déjà constitué autour d'eux, et leurs œuvres figurent dans une salle qui leur est réservée à la dernière exposition impressionniste.

Pis­ sarro lui-même s'est laissé convaincre par ses jeunes amis et expose des toiles divisionnistes.

C'est alors que le critiq ue Félix Fénéon invente le terme de « néo-impressionnisme » pour qualifier ce mouvement.

Signac s'inté­ resse aussi aux écrits de Charles Henry, auteur d 'études scientifiq ues sur la forme et la cou ­ leur.

À la mort de Seurat en 1891, Signac appa­ raît comme le représentant principal des théo­ ries néo-impressionnistes, auxquelles il res­ tera fidèle jusqu 'à sa mort en 1935.

En 1898, il publie un traité, D'Eugène Delacroix au néo ­ impressionnisme , où il développe et justifie les théories néo-impressionnistes de la coule ur.

Amateur de voyages et grand navigateur , Signac « découvre » Saint-Tropez en 1892.

Séduit par la lumière et la beauté du site, il s'y installe au ssitôt et achète une villa, « La Hune », où il passera chaque année de longs mois jusqu 'en 1913.

Il y accueille de jeunes peintres qui s'essaient alors à la division de la co uleur: Matisse y passa l'été 1904, juste avant d 'exposer ses premières toiles fauves.

En 1908, Signac devient président du Salon des Artistes indépendants.

© Nardin i E di tore , 199 1.

V PC Laro usse- Laffo nt pou r t'édi t ion française , 1 991.

Néo-impression nisme Toile 154 x 130 cm Analyse ......, Au catalogue de l 'exposition des Indépen­ dants de 1893, Signac intitule cette œuvre Jeune s provençales au puits .

Décoration pour un panneau dans la pénombre.

Cette toile de grandes dimen­ sio ns témoigne en effet des ambitions décorative s de Signac , qui entreprend ensuite une vaste composition inspirée elle aussi des sites de Saint­ Tropez et exposée aujourd'hui à la m airie de Montreuil : Au temps d'harmonie.

L'artiste avait déjà à plusieurs reprises traité le thème de la figure humaine dans un intérieur.

Cette foi s, l'a rtiste décide d'associer la figure humaine à son thème favori, le paysage des bord s de mer.

Les deux femmes du premier plan s'ins­ crivent dans une composition géométrique stricte où les lign es verticales du motif central sont équilibrées par la ligne d'horizon et celle de la j e tée du port.

Pour adoucir ce schéma rigoureu ­ se ment orthogonal, Signac introduit une diago­ n a le qui divise le paysage en deux zones colorées, une bleue et une jaune .

L 'o mbre des arbres au premier plan vient compléter la composition colorée et linéaire du tableau : le vert y domine, et ses sinuosités très « art nouveau » se poursui­ vent dans le tracé du sentier qui mène au so mmet de la colline.

Chaque détail -voiles, plantes, jarres -est utilis é pour ses pos sibilités décorati ­ ves et reprend, sur un mode mineur , les grandes lignes de la compo sition.

Au-delà du po udroie­ ment des touches de couleur pure et de son é clatante traduction de la lumière du midi, Signac se livre ici à une démonstration rigoureuse des principes du néo-impressionnisme.

L'œuvre [] Ce tableau a figur é à la neuvi ème expos ition du Salon des Artistes indépendants en 1893.

L 'anné e s uivant e il était exposé au premi e r salon de «La Libre Esthétique » de Brux elles qui succéda, avec autant d e s ucc ès, au salon des XX.

Les Femmes au puits rest è re nt longt em ps dans la famill e de l'artist e avant leur donation au mus ée d 'Orsay par Ginette Signac, fille du pein tre.

Photo R.M .N .

R2-05-3 1. »

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