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Fiche Auteur : James Augustine Aloysius JOYCE

Publié le 24/09/2012

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joyce

 

Ce qui frappe dans ce phénomène qui est, au sens scientifique du mot, un des plus purs que l'histoire littéraire nous présente , c'est l'unité. La première oeuvre de Joyce annonce et prépare l'épanoui ssement. (...) Il semble que, chaque fois que l'on éclaire un des aspects de l'oeuvre de Joyce, soit suggéré un enseignement. C'est à la fois un privilège et un enseignement de l'auteur....

 

En réalité, le monologu_e intérieur semble à fa fois plus ancien et plus nouveau que ne tendraient  à le suggérer les remarques qui précèdent. Plus ancien car dans une certaine mesure la technique du « monologue intérieur» ne fait que  prolonger  cer­ taines  techniques  littéraires  plus  classiques.  Celle du monologue théâtral,   par exemple : en dehors de toute crédibilité, l'acteur, en effet, suspend l'action et se met à  s'entretenir avec lui-même à voix haute de manière à ce que le public n'ignore rien de ses débats intérieurs.

 

« Bien   qu'elles   traduisent   une  commune· volonté d'insurrection contre la tyrannie  d'un  langage  totalement avili, des démarches comme celles auxquelles répondent )\"'écriture automatique\" à l'origine du surréalisme et le \"monologue intérie r\" dans le système Joycien diffèrent radicalement par le  fond. Autrement dit elles sont sous-tendues  par deux modes d'appré­ hension du monde qui diffèrent  du tout au tout. Au courant  illusoire- des associations  conscientes,  Joyce opposera un flux  qu'il s'efforce de faire saillir de tou­ tes.parts et qui tend, en fin de compte, à l'imitaûon la  plus approchante de la vie (moyennant quoi il se main . tient  dans  le  cadre  de l'art, retombe   dans  l'illusion romanesque, n'évite pas de prendre rang dans la lon­ gue lignée des naturalistes  et des expressionnistes). A ce  même  courant  -    beaucoup  plus  modestement  à première vue -  l'« automatisme  psychique pur» qui commande  le  surréalisme  opposera  le  débit  d'une source   qu'il  ne s'agit  que d'aller  prospecter  en soi­ même assez loin et dont on ne saurait prétendre  diriger le cours sans être assuré de la voir aussitôt se tarir. »

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« Photo Lipnitzki- Yiollet Très influ en cé par Ibsen dans sa je u­ nesse, Joyce a écr it un e pi èce, Le s Exil és (1918) , qui est une comé die p syc holo­ gi qu e dans le sryle de l'auteur d e Maison de poupée .

Illustration J.

Simo n Sa vie, son œuvre James Joyce (1882-1941) N é dans la banlieue de Dublin , James Joyce eut une en­ fance agitée ; d'une part, il appartenait à une famille catholique célèbre mais fort démunie ; d'autre part, il avait pour père un homme pour le moins original, qui avait la fâcheuse habitude de boire l'essentiel de ce qu' il gagnait et d 'amu se r la galerie par ses talents de comédien et son humour.

Malgré cela, ou grâce à cela, il eut une influence certaine sur son fils; mieux même, on peut dire que l'instabilité affective et sociale de la famille Joyce fut sans doute à l'origine de la car­ rière littéraire de Jame s Joyce.

Pour échapper à son milieu , celui-ci se drapa dans des attitudes de dandy et d'intellectuel raffiné.

Sa période universitaire (1894-1902) fut souvent trou­ blée par les événements qui secouaient Dublin.

On tenta bien de le rallier à la cause du Sinn Fein , mai s sans succès ; Joyce resta à l'écart de la politique, préférant suivre les traces de son père.

Pourtant , en 1902, après avoir renié sa foi catholique , et comme s'il voulait s'éloigner pour mieux se retrouver, il quitta so n pays natal ; il s'imposa cet exil, qui dura jusqu'à la fin de sa vie, mais qui ne l'empêcha pas de rester fortement attaché à sa ville natale, présente dans toutes ses œuvres .

Il commença par s'installer à Pari s, dans le Quartier latin, pour y poursuivre ses études; mais c'est la littérature qui l'intéressait et qui , peu à peu , finit pas l' accaparer totalement.

En 1903, après un bref retour à Dublin pour y voir sa mère malade -séjour au cours duquel il fit la connaissance de sa future femme , Nora Barnacle -, il se rendit à Zurich.

Pour subvenir à ses besoins , et grâce à ses dons pour les langues (il parlait le français, l'italie n, l'allemand et le norvégien ), il se consacra à l 'enseignement.

Après la Suisse, il opta pour Trieste, alors autrichienne .

Premiers livres, premiers scandales M algré son incapac ité à harmoniser son travail d'écrivain , ses démêlés avec les éditeurs et les métiers alimentaires , Joyc e publia son premier ouvrage en 1907; il s'agissait d 'un recueil de poèmes , Musique de chambr e.

Il fut suivi en 1914 par un recueil de nouvelle s, Gens de Dublin, qui faillit bien ne jamais voir le jour.

En effet , n'aya nt trouvé aucun éditeur. »

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