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Fiche de lecture : Le Dernier des justes d'André Schwarz-Bart

Publié le 04/07/2011

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Lecteurs :

Adultes et, à la rigueur, adolescents ayant une certaine maturité d'esprit.

Lieu : L'Europe. Principalement, une petite bourgade reculée de Pologne, la ville rhénane de Stillenstadt, le sud-est de la France et région parisienne, le camp d'Auschwitz.

Milieu :

Milieu israélite traditionnel, avec ses coutumes religieuses, son style de vie propre. En face de lui, le monde « chrétien « (selon l'expression de Schwarz- Bart), plus exactement le monde tout court, en tant que domaine de la haine et de la violence.

Epoque :

Toute la période comprise entre l'an mille et nos jours. Plus spécialement les années 1920 à 1943.

Résumé

Vers l'an mille, la communauté juive d'York, prisonnière des chrétiens, plutôt que de renier sa foi, se donne la mort de la main de son chef, « le doux et lumineux rabbin Yom Tov Lévy «. C'est alors que, dit la légende, Dieu, ému de ce sacrifice, promet aux descendants du rabbin d'York un Juste par génération, c'est-à-dire un de ces hommes qui portent toute la souffrance du monde, l'offrent à Dieu et évitent ainsi qu'elle n'étouffe l'humanité.

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« nous en retire aveugles comme au premier jour de la naissance » (p.

318).« L'enfer, c'est tout simplement la vision d'un enfer; il n'y a rien au-delà » (p.

324). Problèmes1.

Problème de la violence.

La non-violence est-elle la seule réplique valable à une oppression ? Schwarz- Bart n'a-t-il pas lui-même choisi pendant la guerre la résistance ?2.

L'opposition Juifs-Chrétiens.

L'opposition des Juifs, c'est-à-dire des « bons » aux « méchants » incarnés par leschrétiens, n'est-elle pas une simplification capable d'engendrer autant de cruauté que le nazisme ou l'Inquisition, sile rapport de forces venait à changer ?3.

Problème de l'assimilation des Juifs.

Un Juif polonais est-il Juif ou Polonais avant tout ? Un Juif français est-ild'abord Juif ou d'abord Français ? En d'autres termes, les ghettos expriment-ils un refus d'assimilation de la part desJuifs ou de la part du pays dans lequel ils sont installés ?4.

Problème de la nation « Israël ».

Israël, en se développant, ne va-t-il pas modifier progressivement la mentalitéjuive, et rendre rapidement inactuel le « Dernier des Justes » ?5.

Problème de la résistance individuelle au nazisme.

Peut-on résister individuellement à un déferlement comme lenazisme ? Cf.

le personnage de M.

Kremer.6.

Problème de l'éducation.

Qu'y a-t-il de valable dans les attitudes respectives de Judith et de Mardochée enmatière d'éducation ? Risques et importance d'une initiation précoce. Forme Ton :Au début, c'est le ton à la fois sobre, caustique et faussement détaché des contes voltairiens : l'ironie permet auchroniqueur de passer rapidement sur des faits pénibles mais trop lointains pour qu'il s'y attarde.

Dans la suite duroman, elle réapparaît chaque fois que Schwarz-Bart veut marquer une certaine distance à l'égard de sespersonnages.Passées les quarante premières pages, la chronique devient roman et le ton change : tendresse, fraîcheur, poésie,lorsqu'il s'agit de peindre l'enfance, l'amour de deux êtres, la nature; lyrisme retenu, pour les épisodes douloureux,alternant avec de petites phrases sèches et dures, chargées d'humour noir.Souvent, le ton évoque celui des livres de la Bible.

L'ensemble est extrêmement prenant et ne se laisse guèreoublier. Composition :Une première partie en forme de chronique sert d'introduction au roman proprement dit.

La composition del'ensemble est extrêmement simple : elle suit Tordre chronologique.

Cinq parties.— La chronique des Justes,— Mardochée et Judith,— L'enfance d'Ernie,— La « chiennerie »,— Le retour d'Ernie au bercail juif. Style :Style inégal, lourd parfois, mais plein de sève et de trouvailles de langage.

Il s'adapte avec aisance aux situationssuccessivement évoquées, et fait alterner les expressions familières et les tournures les plus classiques, sans qu'il yait rupture de l'unité du roman.

Les maladresses ne font que souligner la puissance d'évocation de ce style et soncaractère insolite. Notes sur l'auteurSes parents, des Juifs polonais, vinrent en France en 1924; ils étaient si pauvres qu'ils ne purent jamais obtenir leurnaturalisation.Né à Metz en 1928, le petit André apprit le français dans la rue puis à l'école communale où il commença à souffrirde sa condition d'enfant juif.

A dix ans, il dut souvent manquer l'école pour rapporter un peu d'argent chez lui envendant des journaux.

A onze ans, il est mousse à bord d'un chalutier de l'île d'Oléron où sa famille a été assignée àrésidence à la déclaration de guerre.

Puis c'est le refoulement vers l'intérieur du pays, l'arrestation des parents quine reviendront jamais des camps de concentration, le dur effort de l'adolescent de quatorze ans pour faire vivre sestrois petits frères et sœur, enfin leur internement dans un centre de regroupement pour enfants juifs.

Tous quatreréussissent à s'échapper.

André passe son C.A.P.

d'ajusteur à Roanne, fait de la résistance, est pris, s'évade ànouveau, s'engage à la Libération, pour finalement se retrouver ajusteur dans une usine de Saint- Denis en juillet1945.

Là, sa principale distraction est la lecture des romans policiers jusqu'au jour où le hasard le fait tomber surCrime et Châtiment de Dostoïevski, qui lui révèle les possibilités de la littérature.Il espère aboutir par la culture à une plus grande compréhension de la vie et passe ses nuits à lire, puis — grâce àune bourse d'ancien combattant qui lui permet de ne travailler qu'à mi-temps — il prépare et passe sesbaccalauréats et s'inscrit en Sorbonne.

Le milieu étudiant et l'enseignement de faculté le déçoivent tellement qu'il. »

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