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FICHE DE LECTURE: « Originality in the Byzantine Letter: The Case of exile », M. Mullett

Publié le 31/08/2012

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Elle commence par dire que ce qui est surprenant c'est que la littérature de l'exile s'étend du genre poétique Homérique (les genres rhétoriques de l’Antiquité sont concernés par le voyage) jusqu'aux chants populaires, avec comme thermes le rituel du départ, les lamentations dues à celui-ci, la pensée de l’accueil de l'étranger (terme d’hospitalité récurent dans la littérature classique), les conditions d'exile, la mort en exile et le retour auprès des leurs. C'est un autre moyen de monter la tension qu'il peu y avoir entre le chez soi et l’ailleurs. La question de l’exile et de l’identité est cruciale, CSQ débats : Il faut savoir que pour les contemporains grecs, mourir ailleurs que chez soi est considéré comme le pire des malheurs. Par exemple John Chrysostom (d’ailleurs ses lettres à Olympias forment la base pour le traitement en exile à la littérature Byzantine) considérait que la mort de Julian chez les barbares est un acte du jugement divin, une punition en quelque sorte. Cette théorie est relativisée par des philosophes comme Plutarque qui disent que « le monde entier est la patrie de l'exilé «. Or il se trouve que beaucoup d'auteurs ont produit leurs meilleurs travaux depuis leur terre d'exile, ou ont quitté leur foyer pour se faire un nom. Puis elle insiste sur le fait que la littérature de la xeniteia (xenitemenos : expatriés, immigrés), ne concerne pas juste l’exile juridique. Les raisons peuvent être de l'ordre de la guerre, du commerce, de la colonisation, de mariages, politiques, ou juste dans u

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« vocabulaire relevé par Mullett : agroikia, amousia, amathia (manque d'éducation), ou barbarismo : barbarisme.

Michael Choniates parle « d'Attication ».

Là est leparadoxe puisqu'ils puisent leurs sources dans la Grèce Antique, or il se trouve qu'ils vivent à l'endroit où s'est crée cette littérature, mais Athènes par exemple nereprésente plus maintenant qu'un village par rapport à Constantinople, qui connaît à cette époque son apogée.

Il faut tout de même préciser que ce type de réflexionne survient qu'à des moments où ils ont l'impression qu'ils vont ressentir les effets de cette barbarisation.

Ce n'est pas quelque chose de permanent dans leurcorrespondance.Exemple de Pselos, philosophe et orateur du 11ème siècle, qui a des écrits qui se rapprochent de la littérature Byzantine du 12ème siècle.

Seule différence c'est que leterme de bannis ou exorismos (retiré du monde des lettrés), n'existe pas encore.

Elle pose là une première limite à son analyse en disant qu'il n'est pas possible demettre une limite distincte à ce type d'écriture.

Le commencement ne peu pas être daté exclusivement du début du 12ème siècle comme sa fin ne peu pas êtrecantonné à 1204, qui renvoie à l'occupation de Constantinople lors de la 4ème Croisade.Elle se pose alors la question de savoir pourquoi est-ce-qu'au 12ème siècle l'exile est le terme dominant de la lettre Byzantine puisque c'est un phénomène qui setrouve être antérieur et postérieur. DEUXIEME PARTIE Elle commence par dire que ce qui est surprenant c'est que la littérature de l'exile s'étend du genre poétique Homérique (les genres rhétoriques de l'Antiquité sontconcernés par le voyage) jusqu'aux chants populaires, avec comme thermes le rituel du départ, les lamentations dues à celui-ci, la pensée de l'accueil de l'étranger(terme d'hospitalité récurent dans la littérature classique), les conditions d'exile, la mort en exile et le retour auprès des leurs.

C'est un autre moyen de monter latension qu'il peu y avoir entre le chez soi et l'ailleurs.

La question de l'exile et de l'identité est cruciale, CSQ débats : Il faut savoir que pour les contemporains grecs,mourir ailleurs que chez soi est considéré comme le pire des malheurs.

Par exemple John Chrysostom (d'ailleurs ses lettres à Olympias forment la base pour letraitement en exile à la littérature Byzantine) considérait que la mort de Julian chez les barbares est un acte du jugement divin, une punition en quelque sorte.

Cettethéorie est relativisée par des philosophes comme Plutarque qui disent que « le monde entier est la patrie de l'exilé ».

Or il se trouve que beaucoup d'auteurs ontproduit leurs meilleurs travaux depuis leur terre d'exile, ou ont quitté leur foyer pour se faire un nom.Puis elle insiste sur le fait que la littérature de la xeniteia (xenitemenos : expatriés, immigrés), ne concerne pas juste l'exile juridique.

Les raisons peuvent être del'ordre de la guerre, du commerce, de la colonisation, de mariages, politiques, ou juste dans une quête de meilleurs standards de vie.

Malgré cela c'est le vocabulairede l'exile juridique qui est employé, peut être aussi parce qu'il n'existait pas d'autre type de vocabulaire.On retrouve cette opposition ville/campagne, monde civilisé/monde barbare dans des lettres qui sont censées véhiculer de l'émotion.

La forme littéraire de laséparation est le fil conducteur de ce sentiment, la lettre étant en quelque sorte le pont qui relie les deux correspondants.

Elle souligne aussi le fait que les exilésn'écrivent pas uniquement pour le domaine privé mais que cela peut leur servir missiles politiques, en se présentant comme des martyres.L'exile permet alors de mettre en avant la dignité et la force morale de ces personnes, ce qui leur permet de garder une place dans le parti de l'opposition par exemple.Exemple de Theodore de Stoudios, exilé trois fois pour opposition à l'empereur.Se pose la question de savoir pourquoi c'est à la fin du 11ème siècle qu'on peut trouver un discours distinct de l'exile ?A la fin du 11ème siècle il y a une présence politique menaçante à Constantinople, qui a mit l'exile dans l'agenda de la littérature.Pour l'auteur le 11ème siècle est une période qui paraît difficile à interpréter car c'est une période de forte mobilité sociale, un temps de paix et de prospérité qui faitparti des dernier temps de l'extension de l'Empire, le moment où Constantinople est devenue plus importante qu'à n'importe quelle période.

Les famillesaristocratiques avaient pour la plupart un pied à terre dans la ville, ce qui facilitait la sanction des contestataires du pouvoir.

Il faut savoir que l'exile est accompagnéenon seulement d'une déchéance juridique de la personne, comme la perte de son statut civique, mais aussi de la confiscation totale de ses biens.

Ces conditionss'avèrent fort sévères, si l'on pense que ceux qui partent en exil sont souvent des notables dont le pouvoir veut se débarrasser : leur exil signifie, en fait, leurdisparition de la scène politique.

Dailleurs Mullett nous dit que la plupart du temps dans les lettres d'exile adressées à l'empereur, les thèmes récurrents concernentleurs conditions de vie, qui ne sont forcément plus les mêmes à Constantinople, et qu'ils souhaitent retrouver, c-à-d, retrouver leur statut, l'exile privant le personne deses assises économiques et sociales.Exemple : Leo Choirosphakes en 910, qui met plus en avant ses services pour l'empereur et ses regrets, et innocence plus que la manque de sa fonction : c'est unegénéralité pour les lettres du 10ème siècle.Durant cette période (12ème) le bannissement avait surtout lieu dans les monastères où ils étaient assignés à résidence.Elle explique enfin que la cause de la baisse des lettres d'exilés à la fin du 12ème siècle, est due à la perte de Constantinople.

Rappelons brièvement qu'en 1204, laquatrième croisade a renversé le pouvoir byzantin: l'unité géographique de l'Empire est alors brisée et plusieurs principautés grecques et latines apparaissent à saplace.

Les îles de l'Égée sont, quant à elles, passées sous domination vénitienne.

Lors de la reprise de Constantinople en 1261 par les Byzantins, seul un nombreréduit d'îles, situées au nord de l'Égée, sont restituées à l'Empire.

Une des conséquences est que l'épiscopat devenir héréditaire, forcément on ne va pas exiler unefamille fidèle au pouvoir.

Après la prise de Constantinople en 1204, la vie intellectuelle se réfugie dans l'Empire de Nicée.

1453 représente le « désastre final », lesécrits en grec sont moins nombreux.

Une vie intellectuelle est concevable ailleurs qu'à Constantinople CONCLUSION Le discourt de l'exile Byzantin est complexe et individuel, avec une réutilisation créative des citations classiques, qui permet de reconstituer la réalité quotidienne.

Aufinal Mullett dit que les lettres d'exile relèvent plus d'un changement que d'une originalité.

La littérature Byzantine transmet aussi un double héritage : chez les nationsorthodoxes, elle aide à la naissance d'une littérature religieuse, tandis qu'elle fait bénéficier la Renaissance occidentale des manuscrits et du savoir de ses érudits.. »

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