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Fiche de lecture: Traité sur les principes de la connaissance humaine de George BERKELEY

Publié le 23/11/2009

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Le Traité sur les principes (1710) ne fut guère compris lors de sa publication. C'est pourquoi Berkeley dramatisa ses idées et ses thèses pour mieux les expliquer dans les Trois dialogues d'Hylas et Philonoüs (1712). « L'écrit que je publie m'a paru... porter les caractères de l'évidence et ne devoir pas être inutile, surtout aux personnes entachées de scepticisme, ou qui ont besoin d'une démonstration de l'existence et de l'immatérialité de Dieu ou de l'immortalité naturelle de l'âme. « (Berkeley, extrait de la préface au Traité.)

Contre les sceptiques, matérialistes et autres athées, le philosophe irlandais Berkeley affirma l'existence de Dieu et fonda l'immatérialisme.

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« La matière n'est qu'un mot Berkeley est d'abord un empiriste ; la publication de son Essai pour une nouvelle théorie de la vision est une critique de l'optique géométrique, mais plus encore la tentative de fonder une métaphysique pour le moins originale, établie sur l'hétérogénéité des données issues des sens et qui faisait de la nature un langage en étroite relation avec la stabilité toute relative des données tactiles. Son dessein se précise avec le Traité des principes de la connaissance humaine ; il veut démontrer que la « substance matérielle » n'existe pas.

On se moque de lui.

Il tente de se faire mieux comprendre en rédigeant le chef-d'oeuvre que constitue les Trois Dialogues, destiné à un large public : nouvel échec.

Il change alors son fusil d'épaule, abandonne pour un temps les thèses immatérialistes et part en guerre contre la libre-pensée.

La publication du De motu, rédigé en France, pour des lecteurs français, est une critique ouverte de l'espace, du temps et du mouvement absolus de Newton.

L'immatérialisme de Berkeley est inséparable de son apologétique, de sa conception et de sa défense de Dieu. Vous avez dit apologétique ? Au sens propre, c'est une défense de la religion. Il s'agit en fait, d'un détour, « d'ambages » disait-il, dans la théorie, le langage – contre la libre-pensée.

L'essentiel est de lutter contre le scepticisme.

Cela revient à poser la question du sens des mots. Le langage nie la réalité Deux hypothèses se complètent : la première suppose que la subjectivité totale appliquée aux « qualités secondes » (la vue, l'odorat, le goût… : le sensible) est également applicable aux « qualités premières » (le mouvement, la figure… : l'étendue).

Cela signifie que la réalité se ramène aux idées que nous en avons (il est impossible qu'une « substance matérielle » demeure hors de nous et coexiste avec Dieu) ; la seconde suppose qu'il est préférable d'interroger le sens de nos descriptions plutôt que de s'en tenir uniquement à la valeur de vérité de nos perceptions. Cela pose le problème de la correspondance, dans le langage qui nous sert à décrire la réalité, entre les termes et les idées. Qu'est-ce, pour un mot, qu'avoir un sens ? C'est ainsi qu'il faut. »

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