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La flexibilité du travail peut-elle permettre de lutter efficacement contre le chômage?

Publié le 01/09/2012

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Si la flexibilité semble donc être une réponse efficace en théorie, l’application de celle-ci peut révéler des limites intéressantes à étudier. En effet, par la flexibilité, l’embauche est dite simplifiée, et donc dynamisée, mais il ne faut pas oublier que le licenciement l’est également. Il est ainsi plus facile pour l’entreprise de licencier des employés de type CDD ou d‘intérim. Il est encore plus évident de les embaucher pour une courte période et de ne plus les réembaucher par la suite: l’individu se retrouve alors au chômage après une courte période de travail. Si la flexibilité permet de créer des emplois, elle entraîne également des licenciements plus importants ou du chômage suite à ces emplois de courte durée. Encore plus frappant, l’exemple de l’externalisation permet à l’entreprise de se débarrasser radicalement de toute une partie de son personnel employé dans un certain type d’activité. Et si le but avoué d’une politique de flexibilité est de créer de l’emploi de quelques formes que ce soit, l’apparition de nouveaux contrats atypiques plus profitables pour les entreprises poussent celles-ci à embaucher principalement ces nouveaux contrats: la création de CDI est largement freinée, et les situations stables d’emploi le sont donc également. Pire, des entreprises qui auraient embauché CDI de toutes façons vont préférer embaucher sous forme de CDD. Il y a ici un véritable phénomène d’effet d’aubaine, mais qui se traduit par une baisse importante de CDI créé, au profit de contrats précaires, contrats qui, une fois finis, risquent donc de se clore par un retour au chômage de l’individu. Le comportement de certaines entreprises qui profitent trop de ces nouveaux types de contrats peut donc être largement défavorable dans la lutte contre le chômage. Une certaine régulation serait intéressante à mettre en place, mais semble presque impossible dans les sociétés libérales qui se déchargent plus ou moins de ce problème du genre d’embauches créées.

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« signer ces contrats atypiques par peur de la précarité: la création d'emploi est freinée, au profit du chômage. La flexibilité du travail permet, il est vrai, de nouvelles situations d'emploi.

Cependant, leurs statuts précaires, largement critiqués par toute une partie de lapopulation, ne semblent pas répondre aux besoins économiques des individus.

Ainsi, si une plus grande flexibilité paraît être un élément de réponse encourageantdans la lutte contre le chômage aux Etats-Unis, cette même flexibilité ne semble pas être une bonne solution dans certains pays européens.

Les mentalités et lesréalités divergeant d'un état à l'autre, la flexibilité n'apparaît pas forcément comme réellement efficace dans la lutte contre le chômage.

Les chiffres sont là pour leconfirmer: en France, si il y a bien eu création d'emploi (le nombre de CDD a été multiplié par deux en 10 ans, et l‘emploi est passé de 21 millions à 22 millions), letaux de chômage a pourtant progressé de 1 point sur la même période, de 1985 à 1995.

Le chômage est donc toujours aujourd'hui un problème important dans nossociétés, et qui demande une véritable réflexion et un remaniement des solutions apportées: à l'heure de la flexisécurité, qui essaye de pallier les manques de laflexibilité, le problème du chômage reste entier: existe-t'il réellement un moyen pour enrayer le chômage?. »

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