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Le FMI et la Banque Mondiale (économie et institutions) - TPE

Publié le 17/02/2013

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La crise de la dette extérieure des pays en développement éclate au début des années 80. Elle est liée à l'évolution du SMI au cours de la seconde moitié du XXe siècle. Après guerre, des masses considérables de dollars sont en circulation. Les pays en voie de développement sont encouragés à emprunter à des taux d'intérêt très faibles. De 1968 à 1973, Robert Mac Namara, ancien secrétaire d'État américain à la Défense, prend la direction de la BM : pour contrecarrer l'influence de l'Union soviétique et financer la modernisation de l'appareil d'exportation des pays en développement. celle-ci effectue davantage de prêts durant cette période qu'entre 1945 et 1968. La dette reste alors supportable par les pays emprunteurs. Mais en 1979, les ÉtatsUnis opèrent un virage ultralibéral et augmentent leurs taux d'intérêts pour attirer des capitaux. Ce qui entraîne une hausse générale des taux. En l'espace de quelques mois, les taux étant...

« AflectllllH des llOllYeHX 1111111•.ts • MDA • •s JJ ~ Asie du Sud 4 'Il restants Afrique du Nord et Amérique latine 6 'Il Europe de l'Est et Asie centrale 45 ~ Afrique subsaharienne 12 'Il Asie de l'Est et du Pacifique sont indispensables pour asseoir les bases de la croissance des pays en développement.

De fait, de 1980 à 1995 , un cinquième des prêts finance des Plans d'Ajustement Structurels (PAS), politiques d'inspiration libérale (dévaluation de la monnaie nationale pour réduire les prix des produits exportés, hausse des taux d'intérêt, privatisation, réduction des dépenses publiques, libéralisation des échanges, blocage des salaire s, etc.).

À l'instar de la « conditionnalité » du FMI, ces PAS ont été vivement critiqués.

Pas seulement pour des raisons rencontre historique représente un consensus sans précédent sur ce qu'il convient de faire pour réduir e la pauvreté de manière durable.

Les représentants des 191 pays membres de l'ONU se sont accordés sur huit Objectifs de Développement pour le Millénaire (ODM) à atteindre avant 2015: 1/ réduire l'extrême pauvreté et la faim ; 2 / assurer l'éducation primaire pour tous; LE POIDS DE LA DETTE 1--------------.--------------1 idéologiques mais aussi par les effets 3 / promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes; 4 / réduire la mortalité infanti le; 5 / améliorer la santé maternelle; La crise de la dette extérieure des pays en développement éclate au début des années 80.

Elle est liée à l'évolution du SMI au cours de la seconde moitié du XX' siècle.

Après guerre, des masses considérables de dollars sont en circulation.

Les pays en voie de développement sont encouragés à emprunter à des taux d'intérêt très faibles.

De 1968 à 1973 , Robert Mac Namara, ancien secrétaire d'État américain à la Défense, prend la direction de la BM : pour contrecarrer l'influence de l'Union soviétique et financer la modernisation de l'appareil d'exportation des pays en développement.

celle-ci effectue davantage de prêts durant cette période qu'entre 1945 et 1968.

La dette reste alors supportable par les pays emprunteurs.

Mais en 1979, les États­ Unis opèrent un virage ultralibéral et augmentent leurs taux d'intérêts pour attirer des capitaux.

Ce qui entraîne une hausse générale des taux .

En l'espace de quelques mois, les taux étant multipliés par trois, les pays en développement voient leur dette multipliée d'autant.

En 1982, le Mexique est le premier pays à annoncer qu'il ne pourra pas rembourser .

Seuls le FMI et la BM proposent leur aide financière, toujours conditionnée à la mise en œuvre d'ajustements structurels.

Selon la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), « la principale conclusion qui peut être tirée est que les programmes d'ajustement( ...

) n'ont pas produit une croissance durable suffisante pour réduire de manière notable la pauvreté •.

Dans bien des cas, en effet.

ces politiques n'ont pas eu leffet escompté et de nombreux pays ne peuvent pas même rembourser le LE GROUPE BANQUE MONDIALE On appelle communément « Banque Mondiale », le regroupement de la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) créée par les Accords de Bretton Woods et de !'Association Internationale pour le Développement (IDA) instituée en 1960.

Au fil du temps, trois autres institutions juridiquement indépendantes ont rejoint ce que l'on nomme aujourd'hui le « Groupe Banque Mondiale ».

Ce groupe a pour objectif d'aider les pays en développement et en transition dont elle est le bailleur de fonds principal.

Lors de son exercice 2004, elle a mobilisé plus de 30 milliards de dollars et participe à la définition des politiques sectorielles des bénéficiaires.

LES DIFFtRENTES INSTITUTIONS BIRD La BIRD est une sorte de coopérative financière entre ses États membres qui emprunte sur les marchés financiers pour financer le développement « des pays en transition et des pays pauvres solvab les».

Actuellement , 184 pays membres sont « actionnaires » de la BIRD dont la répartition des droits de vote est -comme pour le FMI -fonction du montant de la cotisation des États subventions.

Cependant, ces crédits sont à long terme (de 20 à 40 ans), sans intérêt (mais non sans coût de gestion) et assortis d'un délai de grâce de 10 ans avant que les premiers remboursements ne soient exigés.

Au cours de l'exercice 2005, les engagements de l'IDA s'élevaient à 8,7 milliards de dollars au travers de 160 nouvelles interventions dans 64 pays.

SFI Depui s 1956, la Société Financière Internationale a pour objectif d'appuyer le secteur privé afin de promouvoir la croissance des pays en développement.

Elle finance des entreprises par l'octroi de prêts et de prises de participations.

AMGI Fond ée en 1988, l'Agence Multilatérale de Garantie des Investissements assure les investisseurs qui souhaitent s'implante r dans un pays en voie de développement contre les risques non commerciaux (conflits, expropriations, etc.) .

CIRDI Le Centre International pour le Règlement des Différends relatifs à l'investi ssement, créé en 1966 , sert d'arbitre entre les investi sseu r s et un pays étranger en cas de litiges.

membres et du poids relatif de chaque LA BANQUE MONDIALE : État dans l'économie mondiale, selon le LE FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT ••• principe « l dollar, l voix » .

Les prêts ont des échéances assez longues (15 à 20 ans), avec un délai de grâce de 3 à 5 ans.

Les bénéficiaires empruntent au titre de programmes précis d'amélioration des conditions de vie.

IDA Depuis 1960, !'Association Internationale de Développement est l'organe de la Banque Mondiale qui a la responsabilité d'aider « les pays les plus pauvres de la planète».

L'IDA leur accorde des prêts ainsi que des Le premier et le plus gros prêt consenti part la BIRD (250 millions de dollars) fût accordé à la France en 1947 pour financer la remise en état de ses capacités de production.

Ayant rempli son rôle de reconstruction avec succès, la BIRD intervient en 1948 en faveur d'un pays en développement (Chili, 1,5 million de dollars).

Mais c'est en 1960, avec la création de !'Association International de Développement que la BM se pose réellement en institution spécialisée dans l e développement notamment par le financement 1-------------- d'équipements: voies de INTERVENTIONS DE L1DA • Inde : le projet national de lutte contre le SIDA a subventionné la formation de 52 500 médecins et 60 'lb du personnel infirmier dédié à la gestion de la pandémie.

• Afrique : plus de 5 millions de manuels scolaires (essentiellement conçus et produits sur place) ont été distribués dans les écoles primaires.

• Asie : plus de 6 700 centres de santé ont été construits ou améliorés, équipés et dotés en personnel pour assurer les soins de santé primaires aux populations rurales.

communication, centrales électriques, zones portuaires, télécommunications, etc.

L'idée étant qu'un pays bien doté en infrastructures ne peut que se développer.

Entre 1968 et 1981, les engagements de la Banque passent de 1 à 12 milliards de dollars par an et concernent les secte urs productifs de l'agriculture et de l'industrie.

• •• CELUI DES AJUmMENTS Mais de bonnes infrastructures n 'entraînent pas forcément un développement durable .

La BM prend conscience que des politiques économiques et sectorielles saines d'entraînement de la dette extérieure des pays en développement qu'ils ont générés (surtout en Afrique).

Quelques pays, notamment en Asie, ont pu relancer leur économie suite à la mise en œuvre d'un PAS recommandé par le FMI et la BM.

••• ET LE FINANCEMENT DE LA LUTTE CONTRE LA PAUVREJt Le milieu des années 90 marque un nouveau tournant pour les institutions financières internationales.

Reconnaissant en partie l'effet pervers de leur stratégie d'ajustements structurels et plus largement la persistance de la pauvreté, la Banque Mondiale et le FMI s'engagent dans de nouvelles orientations axées sur la lutte contre la pauvreté.

Réduire la dette En 1996 , la BM et le FMI lancent l'initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE) qui consiste à alléger le fardeau de la dette, à la rendre« soutenable».

À ce titre, dès 1999, plus de 6 milliards de dollars d'allègements étaient engagés en faveur de sept pays.

La 60' assemblée annuelle du FMI et de la BM a promis en septembre 2005 d'annuler 40 milliards de dollars de dettes contractées par 18 pays pauvres très endettés .

Les deux piliers financiers de Bretton Woods doivent s'assurer que les sommes ainsi dégagées du service de la dette ne seront pas gaspillées ou détournées.

Actuellement, l'initiative PPTE ne concerne qu'une quarantaine de pays en développement sur 165.

Atteindre les objedifs du millénaire L'initiative en faveur des PPTE s'est vu renforcée au Sommet du Millénaire de l'ONU (6 au 8 septemb re 2000).

Cette 6/ combattre le VIH-SIDA, le paludisme et d'autres maladies; 7 / assurer un environnement durable ; 8 / mettre en place un partenariat mondial pour le développement.

" La voix des pauvres » Directement concernés par la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire, le FMI et la BM se fixent de nouveaux engagements : créer des opportunités économiques pour les pauvres ; leur donner le pouvoir d'influencer les décisions qui affectent leur vie ; les r endre moins vulnérables face aux maladies et aléas économiques et naturels (mauvaises récoltes, catastrophes naturelles, etc.).

Ces axes de travail ont été mis en évidence par « La voix des pauvres », une étude qui a donné la parole à plus de 60 ooo hommes et femmes de soixante pays et a permis de proposer de nouveaux instruments d'intervention présentés dans le rapport« Combattre la pauvreté ».

Les nouvelles orientations de lutte contre la pauvreté apparaissent au travers de trois instruments d'intervention principaux: le remplacement, au plan national, des plans d'ajustements structurels par des Cadres Stratégiques de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) tenant compte d'indicateurs sociaux ; l'accent mis sur le financement des secteurs sociaux et des réformes structurelle s plutôt que sur les secteurs productifs de l'agriculture et de l'industr ie (5 % des « service de la dette » (la rémunération du préteur).

Pour un dollar emprunté en 1980, les pays en développement ont remboursé huit dollars et en doivent encore quatre .

C'est ce qu'on appelle la spirale de la dette .

financements en 1980, 22 % en 2003) ; l'élaboration de cadres de développement intégrés qui prennent en compte l'interdépendance de tous les aspects du développement.

Le pays bénéficiaire doit s'empa rer du projet et le faire vivre de manière concertée avec l'ensemble des partenaires, notamment la société civile.

Endettement des pays vis-à-vis de la Banque mondiale O pas d 'information •pas endetté O peu endetté O modérément endetté O très endetté. »

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