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fontaine (architecture) - architecture.

Publié le 14/05/2013

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fontaine
fontaine (architecture) - architecture. 1 PRÉSENTATION fontaine (architecture), élément d'architecture placé sur une arrivée d'eau naturelle ou artificielle, composé d'un bassin ou d'une vasque servant de réservoir. 2 LES FONTAINES SOUS L'ANTIQUITÉ ET LE MOYEN ÂGE Les fontaines, qui apportent l'eau dans tous les quartiers de la ville, tiennent un rôle fondateur dans la cité antique où elles prennent, sous l'Empire Romain, le nom de nymphées -- terme se rapportant à l'origine au sanctuaire consacré aux nymphes. Les nymphées constituent des réalisations d'ampleur, élevées au-dessus des sources et dédiées aux divinités. Ainsi, la fontaine de juturne datée du IVe siècle av. J.-C., et placée sous la protection de la nymphe que les Romains considéraient comme la soeur de Castor et Pollux, s'élève-t-elle sur une source au pied du Palatin à Rome. La plupart des fontaines publiques et privées sont alimentées par de savants aqueducs, dont l'un des plus célèbres à Rome est l' Acqua virgo d'Agrippa. Toutes les villas ont, par ailleurs, été construites autour de jardins et de fontaines où l'eau coule à profusion. Les plus belles réalisations sont certainement les fontaines des jardins de la villa d'Hadrien à Tivoli (118-134 apr. J.-C.), et en particulier le grand bassin du Canope, évocation du voyage de l'empereur Hadrien sur le delta du Nil. Au Moyen Âge, la fontaine de source la plus répandue émerge à flanc de coteau. Elle est constituée d'un petit bassin en pierre généralement de forme rectangulaire, construit à l'intérieur d'une chambre voûtée en berceau. La voûte permet d'abriter l'eau du soleil et d'en conserver la fraîcheur, mais également de la protéger des chutes de feuilles et autres impuretés. La fontaine est souvent adossée à un mur de fond d'où émergent des gargouilles crachant l'eau. Elle est accessible par une porte ornée d'une statuette à l'image d'un saint ou d'armoiries, et son accès direct est protégé par une grille. Dans le cas de bassins multiples, comme à la fontaine de Marsat dans le Puy-de-Dôme, le premier bassin, couvert, sert à puiser de l'eau, le second reçoit l'eau qui coule par trois gargouilles et le dernier sert de lavoir. Lorsque la fontaine est consacrée pour ses pouvoirs curatifs ou miraculeux, le lavoir est remplacé par une piscine de bain. Ainsi la fontaine de Lacaune (Tarn) de 1399, appelée « foun das pissaires «, appréciée pour ses vertus diurétiques. La fontaine que l'on trouve dans l'atrium de la basilique chrétienne ou face au réfectoire des monastères est à vasques. Elle forme une large cuvette sur un pied au-dessus d'un bassin et sert aux ablutions. Elle est le plus souvent composée de deux vasques superposées. La plus petite est destinée à recevoir l'eau jaillissante, alors que la plus grande au-dessous repose sur des piliers-colonnes ou sur un pied central, appelé balustre. Les fontaines sont au centre des préoccupations des édiles qui les font construire sur les places des villes. La fontaine à pile gothique, dite aussi à édicule central, s'est répandue au Moyen Âge dans toute l'Europe du Nord, en France, en Allemagne et aux Pays-Bas. L'eau jaillit de la colonne centrale par plusieurs conduits, en général des gargouilles en pierre ou en bronze, et tombe dans un bassin le plus souvent de forme circulaire ou polygonale. Ces fontaines d'eau, très décorées, s'achèvent par une flèche, elle-même surmontée par une statue, comme sur la fontaine de Saint-Michel de Forcalquier (datée de la fin XVe siècle) coiffée par une statuette en pierre de l'archange. Les armoiries figurant les dons d'ecclésiastiques ou de seigneurs ornent parfois les parois des fontaines, alors qu'en Italie ce sont celles de villes que l'on trouve le plus souvent, comme sur la fontaine de Branda à Sienne (1240). En Europe du Sud et dans les pays islamiques, les fontaines à vasques sont les plus répandues. En Italie, la grande fontaine à vasques de Pérouse, construite entre 1274 et 1278 par Nicola et Giovanni Pisano, présente ainsi un bassin inférieur polygonal composé de 54 bas-reliefs bibliques et allégoriques et une vasque supérieure décorée de 24 statuettes. Les fontaines les plus monumentales peuvent avoir plusieurs vasques emboîtées et sont alors appelées « chandeliers d'eau «. 3 LES FONTAINES DE LA RENAISSANCE ET DE L'ÉPOQUE BAROQUE Avec la Renaissance et le retour des formes classiques héritées de l'Antiquité, les fontaines à vasques et les coupes circulaires élevées sur un pied central en forme de balustre connaissent en France un nouvel essor, à côté des fontaines plus traditionnelles et monumentales. Ces dernières sont surmontées d'un baldaquin d'architecture comme à la fontaine Jeanne d'Arc à Rouen, construite en 1530. La fontaine des Innocents de 1549, dont le premier niveau est composé de trois arcades de tribunes destinées à acclamer Henri II lors de son entrée dans la ville, est un très bel exemple de temple dédié aux divinités des eaux sur la voie triomphale qu'emprunte le souverain. À Rome, dans les parcs, les fontaines deviennent jeux d'eau, cascades et sources jaillissantes. La villa d'Este à Tivoli, construite pour le cardinal d'Este par Pirro Ligorio à partir de 1550 est célèbre pour ses jets d'eau, ses bassins et cascades et son allée d'eau dite « des cent fontaines «. Il n'existe pas à cette époque, en Italie, une grande place ou un palais qui ne possède une fontaine. C'est au cours de la période classique et baroque que la composition des fontaines évolue vers des thèmes empruntés à la mythologie et à la cosmologie. Elles deviennent progressivement de véritables sculptures d'une très grande finesse comme la fontaine des Tortues, place Mattei, à Rome, exécutée par Taddeo Landini en 1585. Avec le Bernin qui réalise en 1640 la fontaine du Triton à Rome, place Barberini, les jeux d'eau réservés jusque-là aux villas sont transposés au coeur de la ville et deviennent un élément esthétique de premier plan de l'architecture urbaine. Les villes et les fleuves sont placés au centre du programme iconographique des fontaines. Le Bernin conçoit également à Rome (place Navona), entre 1648 et 1651, la fontaine des Quatre Fleuves commandée par le pape Innocent X. À Paris, Pierre Biard (1559-1609) signe les statues du Rhône et de la Seine de la fontaine Médicis du jardin du Luxembourg datée de 1630, véritable massif architecturé composé de bassins et de vasques étagées. Toujours à Paris, la fontaine de la rue de Grenelle d'Edme Bouchardon, achevée en 1745, est une composition monumentale présentant les allégories de la Ville de Paris devant une porte de temple antique et un hémicycle, comportant à ses pieds deux autres statues, la Marne et la Seine. À la base de la fontaine, seuls deux buffles de bronze laissent couler un filet, qui a inspiré à Voltaire la remarque suivante : « beaucoup de pierre pour peu d'eau «. De nombreux types de fontaines et jeux d'eau ont été développés à partir de 1666 par Le Brun puis Le Nôtre, pour l'aménagement des jardins du château de Versailles et de ses théâtres d'eau. Les bassins sans jets sont des miroirs d'eau ; leurs reflets ne sont troublés par aucun jeu d'eau, à l'inverse des successions de chutes d'eau qui constituent les cascades et qui produisent de forts bouillons. Les champignons d'eau y forment des coupes renversées sur lesquelles l'eau ruisselle, et la profusion de jets d'eau forme des gerbes, comme sur le bassin de Latone -- fontaine à vasques étagées -- réalisé en 1668 par les frères Marsy à qui l'on doit également les chevaux cabrés du bassin d'Apollon. À Rome, Niccolò Salvi (1697-1751), imagine pour la fontaine de Trevi, un ensemble incroyablement dynamique, mêlant éléments naturels et architecturaux assemblés selon une grande unité. Commencée en 1732, la construction de cette oeuvre dure trente années et se termine après la mort de l'artiste. 4 LES FONTAINES DE L'ÉPOQUE CONTEMPORAINE Au cours du XIXe siècle, aucune forme nouvelle ne voit le jour, et les références à des dieux mythologiques sur les fontaines disparaissent au profit de personnages historiques, comme pour la fontaine Molière à Paris, véritable buffet d'eau, adossée et monumentale, conçue comme un tombeau à la romaine par Visconti en 1844. Les sciences modernes deviennent des thèmes possibles. La fontaine à vasques de Davioud, réalisée en 1875 et située dans les jardins de l'Observatoire à Paris dans le VIe arrondissement, est ainsi surmontée du groupe de Jean-Baptiste Carpeaux illustrant les quatre parties du monde et le globe terrestre. Au XXe siècle, les progrès techniques rendent possible l'éclairage des fontaines et des jets d'eau, grâce à des buses qui contrôlent la forme et l'aspect de l'écoulement. Des mécaniques complexes sont même à l'origine de la fontaine Stravinski (1983), création des artistes Tinguely et Niki de Saint-Phalle, placée devant l'église Saint-Merri près du Centre Georges-Pompidou dans le quartier des Halles de Paris. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
fontaine

« monumentale, conçue comme un tombeau à la romaine par Visconti en 1844.

Les sciences modernes deviennent des thèmes possibles.

La fontaine à vasques de Davioud, réalisée en 1875 et située dans les jardins de l’Observatoire à Paris dans le VIe arrondissement, est ainsi surmontée du groupe de Jean-Baptiste Carpeaux illustrant les quatre parties du monde et le globe terrestre.

Au XXe siècle, les progrès techniques rendent possible l’éclairage des fontaines et des jets d’eau, grâce à des buses qui contrôlent la forme et l’aspect de l’écoulement.

Des mécaniques complexes sont même à l’origine de la fontaine Stravinski (1983), création des artistes Tinguely et Niki de Saint-Phalle, placée devant l’église Saint-Merri près du Centre Georges-Pompidou dans le quartier des Halles de Paris. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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