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FONTENELLE. BAYLE. - LES PREMIERS SALONS

Publié le 18/05/2011

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fontenelle

I. — Fontenelle (1657-1757).

Biographie. — Bernard le Bovier de Fontenelle, né à Rouen en 1657, était neveu des Corneille par sa mère. Il vint à Paris, auprès de Thomas Corneille, qui encouragea sa vocation littéraire. Ses débuts ne furent pas brillants. Sa tragédie d'Aspar (1680) tomba, et il n'eut pas plus de succès avec quelques autres pièces du même genre. Mais ses Entretiens sur la pluralité des mondes (1686) annonçaient déjà en lui un intelligent et délicat vulgarisateur scientifique. Fontenelle fréquentait surtout dans sa jeunesse les salons à la mode, où sa conversation à la fois aisée et pleine d'idées le faisait rechercher. C'est alors qu'il est le Cydias peint par La Bruyère (chap. V des Caractères). Le portrait est des plus jolis : il est exagéré. Nous sommes au plus fort de la querelle des anciens et des modernes, et Fontenelle est surtout coupable, aux yeux de La Bruyère, d'être un moderne.

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« Trois salons principaux sont à distinguer pendant la première moitié du xviiie siècle : la cour de Sceaux, le salon deMme de Lambert, et celui de Mme de Tencin.La Cour de Sceaux et la duchesse du Maine.

— En 1699, alors que Versailles était devenu fort triste, la duchesse duMaine fait de Sceaux une nouvelle cour, où ce ne sont que divertissements, fêtes champêtres et nocturnes,lectures de vers, représentations de tragédies et de comédies, et conversations sur tous les sujets, depuisl'astronomie jusqu'à la politique.

On recevait à Sceaux tous les gens de lettres : Voltaire y parut; Fontenelle fut undes habitués; les poètes Chaulieu et La Fare, La Motte, l'abbé Genest, l'abbé de Polignac, auteur de l' Anti Lucrèce,etc., y fréquentèrent assidûment.

La conspiration de Cellamare amena l'arrestation de la duchesse, qui resta plusd'un an à la Bastille.

Mais, à peine sortie de prison, elle reprit son train de vie.Elle eut comme « femme de chambre », Mme Delaunay (à qui elle fit épouser plus tard le baron de Staal, capitaineaux gardes suisses), et qui nous a laissé des Mémoires singulièrement piquants en leur élégante simplicité.La Marquise de Lambert (1647-1733).

— C'est vers 1690 que Mme de Lambert ouvrit son salon, qui devint surtoutlittéraire de 1710 à 1733.

La réunion y était moins mêlée et plus sérieuse qu'à la Cour de Sceaux.

Mais Mme deLambert, comme plus tard Mme Geoffrin, établissait des catégories.

Le mercredi était réservé aux « gens de qualité»; le mardi, aux gens de lettres.

Les deux sociétés finirent par se mêler plus ou moins.

Chez elle, pas dedivertissements frivoles; on cause et on lit.

La préciosité y renaît; c'était une réaction nécessaire contre la libertéou le libertinage de la Régence.

D'autre part, son salon est moderne ; les anciens y sont raillés, finement sansdoute, mais on s'oriente franchement vers une littérature nouvelle.

La Motte, Fontenelle, le marquis d'Argenson,l'abbé de Saint-Pierre, Montesquieu, Marivaux, le président Hénault, mue Delaunay, furent ses principaux habitués.Mme de Lambert, moins grande dame en cela que Mme de Rambouillet, ne résistait pas à la tentation de lire à sesinvités ses propres ouvrages.

Elle laissa paraître, en 1726 et 1728, ses Avis d'une mère à son fils et ses Avis d'unemère à sa fille, puis différents traités (l'Amitié, la Vieillesse), des portraits, des discours, etc., qu'elle avait composéspour son salon.

Mme de Tencin (1681-1749).

— C'est en 1726 que Mme de Tencin commença à recevoir dans son hôtel de la rueSaint-honoré; ce salon n'eut tout son éclat qu'après la mort de Mme de Lambert (1733).

Le ton en était plus libre etla société plus nombreuse et plus mêlée.

Ce n'est plus la préciosité qui y règne, mais déjà la philosophie.. »

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