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français, art - beaux-arts.

Publié le 14/05/2013

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français, art - beaux-arts. 1 PRÉSENTATION français, art, panorama de l'art et de l'architecture en France, de la naissance du royaume unifié à nos jours. Source d'inspiration et modèle pour de nombreuses autres cultures occidentales, la tradition française est l'une des plus cohérentes et novatrices de l'art occidental. Elle s'est particulièrement distinguée au Moyen Âge, ainsi qu'aux XVIIe, XIXe et XXe siècles. 2 L'ÉPOQUE MÉDIÉVALE Le royaume Franc se substitue, en 843, à l'entité territoriale connue sous le nom de Gaule, lorsque les Francs occidentaux (la future France) se séparent des Francs orientaux (la future Allemagne) à la signature du traité de Verdun. À l'époque médiévale, l'art français, d'abord de style carolingien, s'épanouit ensuite à travers les styles roman, puis gothique. 2.1 Le temps des cathédrales Église abbatiale de Cluny (Saône-et-Loire) Fondée en 910, l'abbaye bénédictine de Cluny est la première abbaye de la chrétienté par le nombre de ses moines. L'église abbatiale de Cluny III (1088-1130), démolie à la Révolution, constitue d'autre part la plus grande église romane. Par son architecture et ses sculptures ornementales, elle illustre l'apogée de l'art roman bourguignon. Richard List/Corbis L'abbaye bénédictine de Cluny, phare de l'ordre clunisien, témoigne de la transition entre la tradition carolingienne et le style roman. Fondée en 910, elle est agrandie en 955, puis en 1085, la dernière partie de l'ouvrage offrant un exemple exceptionnel d'architecture romane. La basilique Saint-Sernin de Toulouse (v. 1080-1120), autre joyau de l'architecture romane, est érigée à la même époque, tout comme l'église abbatiale de Saint-Étienne de Caen (début XIIe siècle) et celle de Saint-Gilles-du-Gard (1150-1200). Cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-et-Loir) La cathédrale Notre-Dame de Chartres est un édifice gothique, construit pour l'essentiel au xiii e siècle, hormis la façade occidentale (ornée du portail royal), qui date du milieu du xii e siècle. Elle se caractérise par son unité de style, son ampleur et ses innovations architecturales, notamment l'abandon de la tribune pour le triforium. Elle se distingue également par la beauté de ses reliefs et offre l'une des plus riches collections de vitraux de France (la Belle Verrière, xiii e siècle). La statue de la Vierge donne lieu à un pèlerinage annuel, le 15 août. Adam Woolfitt/Woodfin Camp and Associates, Inc. Dès 1140, dans le nord de la France, l'architecture de style gothique fait son apparition, avec la construction de la basilique Saint-Denis, au nord-est de Paris, avant de se répandre dans toute l'Europe. Le déambulatoire de Saint-Denis, avec ses arcs brisés et sa voûte nervurée en croix, définit les éléments clés du gothique, qui atteint l'apogée de son expression dans les grandes cathédrales construites dans la première moitié du XIIIe siècle -- période dite du haut gothique --, telles les cathédrales d'Amiens (1220-1240), de Chartres (v. 1194-1220), de Reims (à partir de 1211) et Notre-Dame de Paris (1163-1250). Ces édifices, qui intègrent à l'architecture un travail extrêmement élaboré de sculpture et de vitrail, sont remarquables, et représentent une manifestation plastique extraordinairement unifiée de la pensée médiévale. 2.2 La sculpture Tympan de l'abbatiale Sainte-Foy (Conques) : oeuvre à la loupe Le portail occidental de l'église abbatiale Sainte-Foy de Conques (Aveyron) est surmonté d'un majestueux tympan du xii e siècle. Représentant le Jugement dernier, celui-ci est composé de 124 sculptures de personnages polychromes, dont il subsiste encore quelques pigments de couleur. © Microsoft Corporation. Tous droits réservés. L'essor des ordres monastiques et des projets de construction permet le développement de la sculpture romane dans le sud et le centre de la France, comme la basilique Saint-Sernin à Toulouse, dont le tympan représente un Christ en majesté sculpté en relief dans le marbre (v. 1096), et comme l'église de la Madeleine à Vézelay (v. 1120-1132). Fait important, le Jugement dernier (v. 1140) qui orne le tympan du portail ouest de la cathédrale d'Autun en Bourgogne, porte pour la première fois la signature du sculpteur, Gislebertus, traduisant une prise de conscience décisive de l'artiste quant à son rôle social et au statut de son oeuvre. Gislebert, Ève Caractéristique du style bourguignon, l'oeuvre de Gislebert est sans doute l'un des plus célèbres nus de la sculpture romane. L'allongement des corps, mais aussi la fantaisie de la composition annoncent déjà par certains aspects la sculpture gothique.Gislebert, Ève, 1130. Fragment de linteau du tympan du portail nord (aujourd'hui détruit) de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun (Saôneet-Loire). Musée Rolin, Autun. Scala/Art Resource, NY Les véritables débuts de la sculpture gothique remontent aux statues-colonnes des portails de la cathédrale de Chartres, vers 1145, où le traitement des figures, hiératiques et allongées, le réalisme des visages et la finesse des drapés annoncent clairement les grands principes de ce style sculptural. La France reste jusqu'à la fin de la période gothique flamboyante -- au XVe siècle -- un important centre de sculpture, avec des chefs-d'oeuvre tels l'Ange au sourire de la cathédrale de Reims, les Apôtres de la Sainte-Chapelle, la Vierge dorée de la cathédrale d'Amiens et les représentations de l'Église et de la Synagogue de la cathédrale de Strasbourg. Au XIVe siècle, les artistes français excellent aussi dans la sculpture sur ivoire, modeste de proportions, mais remarquable par sa finesse et son expressivité, dont la pièce maîtresse est la Vierge à l'Enfant de Villeneuve-lès-Avignon. 2.3 La tapisserie de Bayeux Tapisserie de Bayeux (scène 10) Également connue sous le nom de broderie de la reine Mathilde, la tapisserie de Bayeux a été réalisée sur une toile longue de 70 m. Elle relate en cinquante-huit scènes la conquête de l'Angleterre par les Normands, remportée par Guillaume le Conquérant en 1066. Dans cette scène (la 10e), les envoyés du duc Guillaume sont chez Guy.Tapisserie de Bayeux, scène 10 : Ubi nuntii Willelmi ducis venerunt ad Widonem, 1092. Musée de la Tapisserie de la reine Mathilde, Bayeux. Bridgeman Art Library, London/New York Le plus célèbre exemple d'art profane de la période romane est la Tapisserie de Bayeux (v. 1073-1083, musée de la Tapisserie de la Reine Mathilde, Bayeux). Cette longue bande de tissu brodé, mesurant près de 70 m de long et 49,5 cm de large, relate en une série de scènes réalisées dans un style simple et expressif, l'invasion de l'Angleterre et sa conquête en 1066 par Guillaume le Conquérant. 2.4 Peintures et manuscrits enluminés Fresques de l'église de Saint-Savin L'église de Saint-Savin et ses fresques romanes du xi e siècle sont classées parmi les sites culturels français inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco. Gian Berto Vanni/Corbis L'église de Saint-Savin-sur-Gartempe, à une cinquantaine de kilomètres de Poitiers, renferme le cycle le plus complet de fresques romanes (v. 1100) en France. Les fresques de la crypte retracent la vie des deux saints patrons de l'église, saint Savin et saint Cyprien. Fouquet (Jean), les Heures de Simon de Varie Vers 1455, Jean Fouquet -- alors installé à Tours -- réalise une partie de la décoration des Heures de Simon de Varie, livre destiné à Simon de Varie, un officier des Finances du roi Charles VII de France. Dans cet ouvrage, qui comporte pas moins de 80 enluminures, seules six sont de la main de l'artiste, les autres ayant été réalisées par deux maîtres parisiens. Dans la scène de gauche, une Vierge à l'Enfant dépeinte dans une atmosphère tendre et intime, l'artiste a créé un véritable cadre en trompe l'oeil en figurant la main de l'enfant sur la bordure décorative. Sur la page de droite, richement décorée, il évoque l'épisode biblique du Christ marchant sur les eaux.Le livre ayant été démembré au XVII e siècle, sur les six enluminures de Jean Fouquet, deux doubles pages sont aujourd'hui conservées à la bibliothèque royale de La Haye, la dernière étant au J. Paul Getty Museum de Malibu (États-Unis).Jean Fouquet, les Heures de Simon de Varie, v. 1455. Manuscrit enluminé, 11,6 × 8,5 cm. Koninklijke Bibliotheek, La Haye (Pays-Bas). © 1999 Koninklijke Bibliotheek, National Library of the Netherlands Le style gothique, expressif et allongé, touche d'abord les arts graphiques, comme en témoignent les enluminures du Psautier de Saint Louis (1253-1270, Bibliothèque nationale de France, Paris), et reste prépondérant dans ce domaine jusqu'aux enluminures des Heures de Rohan (v. 1418-1425, Bibliothèque nationale de France). En peinture, il trouve son expression la plus intense, quoique tardive, dans la Pietà de Villeneuve-lès-Avignon (v. 1455, musée du Louvre, Paris) attribuée à Enguerrand Quarton. Plus décoratives, les riches peintures du palais de Bourges, édifié par Jacques Coeur en 1443, forment l'un des plus beaux ensembles de la période gothique. Fouquet (Jean), Vierge à l'Enfant entourée d'anges Version nordique du thème italien de la madonna del latte, l'oeuvre de Fouquet oppose le monde des hommes (réaliste et solennel) à l'univers divin, représenté par des angelots rouges et bleus.Jean Fouquet, Vierge à l'Enfant entourée d'anges volet du diptyque de Melun, v. 1452. Peinture sur bois, 91,3 × 83,3 cm. Musée royal des Beaux-Arts, Anvers. Giraudon/Art Resource, NY Dès le XVe siècle, l'influence italienne devient très sensible dans l'art français, par exemple dans les magnifiques enluminures des frères de Limbourg, qui ornent le manuscrit des Très Riches Heures du Duc de Berry (1413-1416, musée Condé, Chantilly). Jean Fouquet, le plus grand enlumineur français du XVe siècle, s'est d'ailleurs rendu en Italie vers 1445. Ses miniatures pour le manuscrit des Antiquités judaïques (Bibliothèque nationale de France), au style d'une finesse caractéristique, ont permis de lui attribuer d'autres réalisations du même type, ainsi que quelques peintures de chevalet dont la célèbre Vierge à l'Enfant entourée d'anges (v. 1452, musée royal des Beaux-Arts, Anvers) et des croquis de sculptures. 3 LA RENAISSANCE Le gothique tardif, apparu vers 1250, demeure en France, comme dans toute l'Europe du Nord, un courant artistique majeur jusqu'au XVIe siècle, mais il est de plus en plus influencé par l'esprit de la Renaissance italienne. Au début des guerres d'Italie, en 1494, l'esprit renaissant domine déjà l'art français. La France dispute pendant plus de soixante ans, essentiellement aux Habsbourg d'Espagne, le contrôle des vulnérables cités-états italiennes. En 1559, le traité du Cateau-Cambrésis met fin à ces conflits, le roi Henri II n'obtenant en définitive aucun territoire en Italie. Mais le formidable exemple italien a entre-temps inspiré à la France de très ambitieux projets artistiques, placés pour l'essentiel sous le patronage de Louis XII et surtout de François Ier. Ce dernier réussit même à faire venir en France Léonard de Vinci, en 1516 ou 1517 : le maître italien résidera au château de Cloux, aujourd'hui Clos-Lucé, près d'Amboise, jusqu'à sa mort en 1519. 3.1 L'école de Fontainebleau Château de Fontainebleau (Seine-et-Marne) Construit à partir de 1528, sous François Ier, à l'emplacement d'un château fort du XI e siècle, le palais de Fontainebleau fut l'un des principaux centres de rayonnement de la Renaissance franco-italienne. Kotoh/Leo de Wys, Inc. Le château de Fontainebleau, au sud-est de Paris, est l'un des plus beaux exemples de mécénat de l'époque renaissante. À partir de 1528, François Ier ordonne l'agrandissement de ce château médiéval. En 1530, il fait venir en France l'artiste italien Rosso Fiorentino, rejoint en 1532 par le Primatice. Ces deux artistes forment le pivot de ce que l'on appelle aujourd'hui l'école de Fontainebleau. Le château leur doit un nombre impressionnant de peintures décoratives et de stucs. S'ils n'ont pas été les premiers artistes renaissants italiens à travailler en France, ils sont les plus actifs de l'époque, Léonard de Vinci ayant très peu produit lors de sa retraite à Cloux. Ils développent le maniérisme, un style qui influencera profondément l'art français. Entre deux séjours en Italie, le Primatice poursuit son oeuvre à Fontainebleau jusque dans les années 1560, rejoint, en 1552, par le peintre italien Nicolò dell'Abate, introducteur du paysage maniériste en France. Le sculpteur italien Benvenuto Cellini travaille également à Fontainebleau de 1540 à 1545, l'une de ses plus belles oeuvres étant une salière en or destinée au service de François Ier (1540-1543, Kunsthistorisches Museum, Vienne). 3.2 Le maniérisme D'après Clouet (François), la Reine Marguerite enfant Très apprécié par la reine Catherine de Médicis qui collectionnait ses dessins, François Clouet reçut de nombreuses commandes officielles. Ses oeuvres n'ont plus la simplicité de celles de son père, ni leur économie de moyens : il décrit ses modèles d'une manière plus riche et plus complexe. Son influence, tant dans le domaine du portrait que dans celui de la scène de genre, fut considérable en Europe.École française d'après François Clouet, la Reine Marguerite enfant, v. 1560. Huile sur toile, 31 × 24 cm. Musée Condé, Chantilly. Giraudon/Art Resource, NY Le style maniériste, caractérisé par l'idéalisation et l'allongement des formes, se retrouve dans l'oeuvre d'artistes français tels que le peintre François Clouet et le sculpteur Jean Goujon. Clouet, peintre à la cour dès 1541, se spécialise dans le portrait -- son père, Jean Clouet, probablement né en Flandres, étant déjà l'auteur de portraits peints dans le style de Hans Holbein le Jeune. Goujon, quant à lui, associe le style de Fontainebleau à des éléments purement classiques, dans une approche très personnelle, dont témoignent ses sculptures du Louvre et de la fontaine des Innocents, érigée en 1550. 3.3 L'architecture renaissante Château d'Ancy-le-Franc (Yonne) Construit en 1546, selon les plans de Sebastiano Serlio, le château d'Ancy-le-Franc, dans l'Yonne, abrite une cour intérieure remarquable où alternent niches et pilastres. La décoration intérieure du château est représentative de l'école de Fontainebleau.

« Cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure-et-Loir) La cathédrale Notre-Dame de Chartres est un édifice gothique, construit pour l'essentiel au xiii e siècle, hormis la façade occidentale (ornée du portail royal), qui date du milieu du xii e siècle.

Ellese caractérise par son unité de style, son ampleur et ses innovations architecturales, notamment l'abandon de la tribune pour le triforium.

Elle se distingue également par la beauté de ses reliefset offre l'une des plus riches collections de vitraux de France (la Belle Verrière, xiii e siècle).

La statue de la Vierge donne lieu à un pèlerinage annuel, le 15 août.Adam Woolfitt/Woodfin Camp and Associates, Inc. Dès 1140, dans le nord de la France, l’architecture de style gothique fait son apparition, avec la construction de la basilique Saint-Denis, au nord-est de Paris, avant de se répandre dans toute l'Europe.

Le déambulatoire de Saint-Denis, avec ses arcs brisés et sa voûte nervurée en croix, définit les éléments clés du gothique, qui atteint l'apogée de son expression dans les grandes cathédrales construites dans la première moitié du XIII e siècle — période dite du haut gothique —, telles les cathédrales d'Amiens (1220-1240), de Chartres (v.

1194-1220), de Reims (à partir de 1211) et Notre-Dame de Paris (1163-1250).

Ces édifices, qui intègrent à l’architecture un travail extrêmement élaboré de sculpture et de vitrail, sont remarquables, et représentent une manifestation plastique extraordinairement unifiée de la pensée médiévale. 2. 2 La sculpture Tympan de l'abbatiale Sainte-Foy (Conques) : œuvre à la loupe Le portail occidental de l'église abbatiale Sainte-Foy de Conques (Aveyron) est surmonté d'un majestueux tympan du xii e siècle.

Représentant le Jugement dernier, celui-ci est composé de124 sculptures de personnages polychromes, dont il subsiste encore quelques pigments de couleur.© Microsoft Corporation.

Tous droits réservés. L'essor des ordres monastiques et des projets de construction permet le développement de la sculpture romane dans le sud et le centre de la France, comme la basilique Saint-Sernin à Toulouse, dont le tympan représente un Christ en majesté sculpté en relief dans le marbre (v.

1096), et comme l’église de la Madeleine à Vézelay (v.

1120-1132).

Fait important, le Jugement dernier (v.

1140) qui orne le tympan du portail ouest de la cathédrale d'Autun en Bourgogne, porte pour la première fois la signature du sculpteur, Gislebertus, traduisant une prise de conscience décisive de l'artiste quant à son rôle social et au statut de son œuvre.. »

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