La France en Afrique équatoriale.

« De la Fédération française à l'indépendance des États 19Q0-1905 Explorations Scandale de de Savorgnan l 'exploitation de Braua des territoires UNE MISE EN VALEUR DIFFICILE l'Afrique-Équatoriale française (A.

- É .F.) est créée en 1910.

Il s'agit d'une fédération de territoires français qui résulte d'un partage décidé entre l'Angleterre et la France après les événements de Fachoda (1898) : l'Angleterre voulait posséder le bassin du Nil.

et la France, qui voulait faire la jonction entre Dakar et Djibouti, obtint le Sahara en compensation .

Les territoires de I'A.-É.F.

correspondent aujourd'hui au Gabon, à la république du Congo, à la République centrafricaine et à la république du Tchad.

En 1958 , I'A.-É.F.

est structurée en républiques autonomes au profit de la Communauté française et chacun des territoires acquiert son indépendance en 1960.

L'AFRIQUE CENTRALE AU DÉBUT DU XX' SIÈCLE UN MSR TRAGIQUE Les régions forestières, à cause de conditions de vie difficiles, ont en général été moins peuplées que la savane, mais la faiblesse de la démographie en Afrique centrale à la fin du XIX' siècle s'explique largement par la traite européenne des esclaves dans l'Ouest et par l 'esct.lr.,e arabe dans l'Est Au nord-est.

dans la région frontalière du Tchad et du Soudan, des populations entières ont cherché refuge dans les forêts du bassin du Congo pour y échapper .

À cette longue tragédie s 'est ajoutée l'action dévastatrice des exactions des compagnies privées qui ont précédé la création de l'Afrique-Équatoriale française .

DES l'mTES CHEmiiES À la fin du XIX' siècle, les populations de la forêt vivent de la chasse , de la cueillette et de l'agriculture itinérante sur brOiis .

Cette dernière consiste à dégager des clairières en brûlant les sous-bois et en abattant 1910 1920 1921-1934 1924 1944 1946 Création le Tchad Construction Révolte Conférence Suppression de I'A.-É.F.

devient du Congo- des Gbaya de Brauaville du travail une colonie Océan forcé L'AFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE EN 1910 exploitables dans le cadre d'une 1-------,rr-..,,..,.---,r--rr-...,-,r-..-------""'"rr-.---l économie de cueillette.

Mais le prélèvement de ces richesses disséminées dans une forêt aux sous-bois impénétrables ainsi que leur exportation soulèvent des difficultés insurmontables, à cause de la barrière des monts de Cristal qui empêche l'accès à la mer.

l'absence de voies de communication praticables pousse les exploitants à utiliser la force humaine pour le trusporl des richesses .

Par ailleurs, les savanes du Nord -qui ne peuvent offrir que l'Ivoire de leurs immenses troupeaux d 'éléphants -de même que les régions désertiques du Tchad prèsentent uniquement un intérêt ~----------'"T--------------l stratégique , leur occupation servant entre les troncs qu11 n'est pas techniquement possible d'exploiter .

Des communautés humaines se regroupent en gros villages ou en ensembles de villages nommés • chefferies •.

placés sous l'autorité d'un chef .

Historiquement ces chefferies se scindaient dès que les ressources environnantes devenaient insuffisantes .

Installés sur la rive droite du fleuve Congo , les Téké avaient mis à profit cette grande voie naturelle et s 'étaient spécialisés dans le commerce fluvial.

Ainsi, cette grande chefferie dominait les échanges entre le lac Malebo et l'Oubangui .

commerciaux sur la rive gauche pour le compte du roi des Belges , léopold Il.

Nommé commissaire général en 1887 , Savorgnan de Braua rédame des moyens, en particulier la construction d'un chemin de fer pour désenclaver la région.

Devant les difficultés que représente la pénétration en zone forestière , la France hésite il s 'engager financièrement la jonction de l'Afrique centrale avec les autres territoires français du Soudan occidental et du Sahara a lieu en 1900 au bord du lac Tchad .

l'occupation de ces étendues couvertes de forêts n'est assurée que par quelques postes isolés .

Les territoires de la future fédération communiquent difficilement entre eux.

leT chad n 'a pas encore le statut de colonie et porte le titre de • territoire militaire des pays et protectorats du Tchad».

DES RICHESSES INACCESSIIW l'Afrique-tquatoriale française s 'étend du tropique du Cancer à l ' équateur et traverse des zones climatiques allant du dèsert absolu du nord du Tchad à la forêt humide du bassin du Congo .

Au début de la colonisation, la seule région viable est la zone équatoriale, riche en produits de la forêt humide (caoutchouc.

palmier à huile et bois) à éviter qu'une autre puissance européenne ne s 'y installe.

LES COMPAGNIES CONCESSIONNAIUS (1900-1905) Au début du XX' siècle, l'économie de cueillette est prédominante .

Les zones forestières sont riches en palmiers à huile et autres hévéas , tandis que les nombreux troupeaux d'éléphants sont décimés.

Mais la France mesure rapidement la difficulté de prendre seule en charge l'administration et l'occupation de tels territoires.

En 1900 , l'État promulgue une loi instituant l'autonomie financière des colonies, en reprenant le principe des compagnies concessionnaires de l'Ancien Régime.

Il accorde à quarante d'entre elles des étendues équivalant à celles de la France.

Ces structures commerciales ont pour rOie de favoriser le développement des régions sur lesquelles elles exercent un monopole .

Elles versent 15 'lb de leurs bénéfices à l'État français et disposent de pouvoirs étendus sur le sol et sur ses habitants dans la plupart des domaines, y compris la police et souvent la justice, ce qui donne lieu à de nombreux excès .

1956 1958 Adoption de Fin de la loi-. »