LA FRANCE DEPUIS 1945 : L'ÉVOLUTION POLITIQUE

« SFIO*, MRP*, Radicaux divers gauche, droite modérée et RPF.

La querelle scolaire, ouverte avec la loi Berangé qui accorde des subventions à toutes les écoles primaires, donc aussi au privé, achève de séparer socialistes et MRP.

Le glissement à droite est évident quand, en mars 1952, A.

Pinay est investi président du conseil , grâce à l'appoint de 27 députés RPF*.

La désagrégation du mouvement gaulliste s'amorce.

Elle libère un espace au centre-droit qui rend inutile l'appui des socialistes.

Ceux-ci passant dans l'opposition, la 3• force a vécu.

e Pour la 1 •• fois depuis la Libération, la droite revient au pouvoir, la guerre froide a effacé Vichy.

De mars à décembre 1952, Pinay au pouvoir entend «gagner le monde des affaires et de l'épargne par la confiance».

Les dépenses publiques sont réduites, un emprunt sur l'or lancé, une amnistie fiscale prononcée pour les capitaux réfugiés à l'étranger.

Est instaurée aussi l'échelle mobile des salaires indexés sur le coût de la vie.

Le glissement à droite de la vie politique se confirme en décembre 1953 quand (au 13• tour de scrutin) est élu président de la République René Coty.

Les socialistes après avoir (lerdu fin 1947 celle du conseil, perdent ainsi fin 1953 celle de- la république.

Laniel en 1953 réussit à faire rentrer des-Gaullistes dans son gouvernement: le« Système» a eu raison de la contestation gaulliste.

De Gaulle entame sa traversée du désert.

• La défaite en Indochine marque un coup d'arrêt à ce «virage à droite» de la IV".

La guerre que la France y mène, depuis 1946 aboutit, le 7 mai 1954, au désastre humiliant de Dien Bien Phu.

Laniel renversé, lui succède, en juin, P.

Mendès France.

Celui-ci constitue son gouvernement en 48 heures sans consulter les partis , inau­ gurant ainsi la nouvelle façon de gouverner.

Aussitôt il tranche les nœuds gordiens que ses prédécesseurs ont noués : - le conflit indochinois réglé par la conférence de Genève en juillet qui consacre, l'éviction de la France de cette partie du monde, - le discours de Carthage prépare l'autonomie de la Tunisie, -enfin le Parlement enterre le projet de la CED* le 30 août 1954.

Les accords de Londres en octobre décident le réarmement alle­ mand dans le cadre atlantique.

Mais des inimitiés se sont accumulées : la droite lui reproche de «brader l'Empire», le MRP lui en veut d'avoir laisser avorter la CED*, le PC d'avoir permis le réarmement allemand.

Seuls les socialistes le soutiennent, mais de l'extérieur, refusant de participer à son gouvernement.

Enfin ses contacts directs avec l'opinion irritent les députés .

Aussi ses jours sont-ils comptés .... »