La France au Maroc.

L'installation de la France au Maroc est retardée par la force réelle du sultan Moulay Hassan (mort en 1894) et par les ambitions des puissances. Après la mort d'Hassan, elle tente d'obtenir de ses rivaux le droit de pénétrer au Maroc moyennant des compensations : d'où les accords avec l'Italie, l'Angleterre, l'Espagne (1900-1904). L'Allemagne s'oppose à ces efforts : — en 1905, Guillaume II, par son discours de Tanger (déclarant que le sultan est indépendant), provoque la conférence d'Algésiras ; — en 1909, un régime de collaboration économique franco-allemande est tenté sans succès ; — 1911, l'affaire d'Agadir montre encore la mauvaise volonté allemande ; — le 4 novembre 1911, l'accord Maroc-Congo règle la question franco-allemande : le Maroc est devenu un objet de troc contre des territoires de l'A.-É. F. LYAUTEY, résident général de 1912 à 1925 presque sans interruption, applique au Maroc un régime de strict protectorat, pour obtenir la collaboration d'un peuple civilisé et longtemps indépendant. Il pacifie la plus grande partie du pays par le « travail politique » plus que par la force, qu'il montre pour ne pas s'en servir.