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François Villon

Publié le 09/04/2013

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François Villon est né l'année où Jeanne d'Arc fut brûlée à Rouen (1431); les soldats anglais occupaient donc encore Paris, qui fut frappée par une peste dévastatrice en 1438. Quant à Gutenberg, en Allemagne, il mettait au point la technique de l'imprimerie.

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« Professeur et criminel A partir des années 1450, les dates concernant la vie de Vtllon, hor­ mis celles qu'il a données lui-même, viennent essentiellement de l'univer­ sité de Paris et de la préfecture de police.

Ainsi, en 1452, on sait qu'il obtint le grade de licencié et maître ès arts et qu'en 1455 il fut mêlé à une affaire d'une certaine gravité : le jour de la Fête-Dieu, lors d'une rixe à propos d'une femme, il tua un prêtre, après avoir reçu un coup de dague qui lui fendit la lèvre.

Villon alla se faire panser chez un barbier, le « chirurgien » de l'époque, puis il s'empressa de quitter Paris.

Après quelques mois d'un exil discret, ayant fait la preuve qu'il avait agi en état de légitime défense, il reçut une lettre de pardon, qui lui rendait « sa bonne fame et renommée et ses biens ».

Le professeur François Villon rentra à Paris pleinement rassuré sur son sort; on pouvait penser qu'il en resterait à ce statut de condamné d'occasion, mais non, Villon allait devenir un récidiviste.

En 1456, avec plusieurs complices, il pénétra par effraction dans le collège de Navarre pour y dérober quelque cinq cents écus d'or.

La même année, il écrivit le Lais et, évidemment, il s'enfuit à Angers, commettant au passage un vol chez un vieil oncle.

De 1456 à 1461, date à laquelle il commença le Testament, Villon semble avoir voyagé en pro­ vince: peut-être à Angers, Bourges, Moulin, certainement à Blois, où il fut reçu par Charles d'Orléans, poète lui-même.

Peu après, pour un délit dont on ne sait rien, Villon fit un séjour dans les prisons de Thibaut d'Aussigny, évêque d'Orléans.

Il fut enfermé à Meung-sur-Loire, une NOTES DE L'ÉDITEUR L'œuvre de François Villon est composée de deux longs poèmes : le Lais ou Petit Testament et le Testament.

Le premier est constitué de quarante huitains (320 octosyllabes) et le second de cent quatre-vingt-six huitains, entrecoupés de ballades et de rondeaux.

« Tout le monde est sensible à l'extraordinaire magie d'une forme où le choix des mots est aussi strictement juste Manuscrit de L'Épitaphe petite ville où Louis XI eut la bonne · idée de passer et, usant d'un privi­ lège, de gracier quelques condamnés.

Libéré en octobre 1461, il s'empressa de revenir à Paris et s'attaqua à ce qui allait être son chef-d'œuvre, le Testament.

L'année suivante, ce fut à nouveau la prison, cette fois au Châtelet, et une nouvelle mise en liberté inespérée.

Il semble pourtant que Villon se serait engagé à rem­ bourser une partie du butin dérobé au collège de Navarre ; certes, il n'avait pas d'argent, mais pouvait compter sur des « amis » sûrs.

Le gibet et le silence Le gibet de Montfaucon, auquel Villon a consacré un poème célèbre (L'Épitaphe, ou Ballade des pendus) Q uelques mois plus tard, pour une affaire pourtant moins grave que les autres, la justice fut cette fois impitoyable.

Villon, semble-t-il, n'avait fait que partici­ per à la rixe au cours de laquelle le notaire François Ferrebouc fut blessé, mais il fut condamné à « être pendu et étranglé » au gibet de Paris.

qu'apte à éveiller mille résonances, où le rythme épouse à merveille le mouvement de la pensée et de l'émotion, où la phrase chante tour à tour idéalement mélodieuse et douloureusement stridente, où le trait s'accuse tout en se simplifiant pour noter un mouvement, définir un caractère, exécuter une victime, où le rire enfin prend toutes les nuances de la gaieté, de l'humour, du défi ou de la pudeur.» P.

Le Gentil, Villon, Hatier, 1967.

« Miracle d'une œuvre, à jamais vivante, où C'est à ce moment qu'il écrivit la célèbre Ballade des pendus, sans oublier, il est vrai, de faire appel du jugçment.

Le Parle­ ment cassa la sentence et le bannit pour dix ans de Paris.

Villon écrivit en­ core une Requête à la Cour du Parlement, espé­ rant ainsi différer son exil.

A partir de cette date (1463), on perd toute trace de ce person­ nage étrange, de celui qui fut le dernier grand poète du Moyen Age et le premier des Temps modernes.

l'on se demande ce qu'il convient d'admirer le plus : la perfection du verbe, le choix et la place des mots, un emploi inconnu des rimes, la plainte touchante d'un cœur à la fois bon et pervers, qui nous pénètre comme un cri ? C'est le secret du génie de François Villon.

Il lui a valu, parmi ses contemporains, des protecteurs, de nombreux lecteurs, une célébrité immédiate ; et Villon demeure le seul poète du Moyen Age qu'on lise aujourd'hui.

» P.

Champion, François Villon, sa Vie et son Temps, Éd.

Champion, 1913.

1 B.N.

1 Roger-Viollet 2 Harlingue-Viollet 3 B.N.

1 Coll.

Viollct 4 Grandes chroniques de France 1 Giraudon VILLONOI. »

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