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Franz KAFKA : Journal (Fiche de lecture)

Publié le 21/02/2012

Extrait du document

kafka

( ... ) il faut qu'une ligne au moins soit braquée chaque jour sur moi, comme on braque aujourd'hui le télescope sur les comètes. Et ensuite, s'il m'arrivait de comparaître devant cette phrase, amorcé par cette phrase comme je l'ai été par exemple à Noël, époque où j'étais tombé si bas que je pus tout juste me ressaisir et où il me semblait vraiment que je fusse sur le dernier degré de mon échelle, laquelle, pourtant, était tranquillement posée sur le sol et contre le mur. Mais quel sol, quel mur! Et pourtant cette échelle n'est pas tombée, tant mes pieds la pressaient contre le sol, tant mes pieds la plaquaient au mur.

kafka

« Le livre Le kafkaien au quotidien Né a Prague en 1883, Kafka commence la redaction deson Journal des 1910 et la poursuivra jusqu'a sa mort, en 1924.

Il y livre ses preoccupations personnelles et des thatches de recits, analyse ses conflits, ses angoisses, eclaire son oeuvre elle-m8me a la lueur de sa vie quotidienne et de son experience de la dissociation entre l'homme et le monde, entre le corps et la conscience.

C'est un document d'une extraordi- naire richesse, oli se donnent a lire ses reflexions inquietes les plus diverses, la vie creatrice d'un homme tiraille par un triple r,, heritage culture].

Juif, eleve selon les enseignements du Photo Rex /Sipa-Icono judafsme, on le voit rejeter violemment la tradition puis decouvrir avec inter& le yiddish, les textes hassidiques, le sio- nisme.

Slave, il lit les auteurs russes, s'interroge sur les theo- ries socialistes et anarchistes, frequente les avant-gardistes Kafka a detruit lui- meme un nombre tcheques.

De culture germanique enfin, partout dans le important de pages, en particulier celles concernant l'annee Journal, il exprime le sentiment de sa difference, sa difficulte a trouver un lieu oil il pourrait s'ancrer. 1924, de telle sorte qu'il ne reste aucun texte autobiographi- que sur la derniere annee de sa vie.

Fragments d'histoire praguoise n ne peut comprendre pleinement le Journal sans resti- tuer le contexte dans lequel Franz Kafka 1' a ecrit. Prague, sa ville, est plus qu'un decor ou se laisseraient aper- cevoir ses rues, ses places, son atmosphere medievale qui s'accorde si bien a l'imaginaire tourmente de l'auteur.

Ce cadre familier oil il aime a deambuler est partout marque par son lourd passe.

A ]'image du pays tout entier, Prague est considerablement affaibli par la longue politique de germani- sation des Habsbourg retentit de rumeurs antisemites.

Prague, une ville d'exiles oil les hommes, comme pris dans les rouages d'une logique de l'absurde, se cotoient sans jamais se croiser, se figent dans une solitude extreme, aggravee par les diffe- rences de langue et de races, les clivages sociaux.

Kafka, parce qu'il est un intellectuel juif de langue allemande issu d'une riche famille de commercants, est particulierement sensible et vulnerable. Photo Cinello I Sipa-lcono Photo Rex 1 Sipa-Icono Kafka a détruit lui­même un nombre important de pages, en particulier celles concernant l'année 1924, de telle sorte qu'il ne reste aucun texte autobiographi­ que sur la dernière année de sa vie.

Photo Cinello 1 Sipa·lcono Le livre Le kafkaïen au quotidien N é à Prague en 1883, Kafka commence la rédaction de son Journal dès 1910 et la poursuivra jusqu'à sa mort, en 1924.

Il y livre ses préoccupations personnelles et des ébauches de récits, analyse ses conflits, ses angoisses, éclaire son œuvre elle-même à la lueur de sa vie quotidienne et de son expérience de la dissociation entre l'homme et le monde, entre le corps et la conscience.

C'est un document d'une extraordi­ naire richesse, où se donnent à lire ses réflexions inquiètes les plus diverses, la vie créatrice d'un homme tiraillé par un triple héritage culturel.

Juif, élevé selon les enseignements du judaïsme, on le voit rejeter violemment la tradition puis découvrir avec intérêt le yiddish, les textes hassidiques, le sio­ nisme.

Slave, il lit les auteurs russes, s'interroge sur les théo­ ries socialistes et anarchistes, fréquente les avant-gardistes tchèques.

De culture germanique enfin, partout dans le Journal, il exprime le sentiment de sa différence, sa difficulté à trouver un lieu où il pourrait s'ancrer.

Fragments d'histoire praguoise 0 n ne peut comprendre pleinement le Journal sans resti­ tuer le contexte dans lequel Franz Kafka 1 'a écrit.

Prague, sa ville, est plus qu'un décor où se laisseraient aper­ cevoir ses rues, ses places, son atmosphère médiévale qui s'accorde si bien à l'imaginaire tourmenté de l'auteur.

Ce cadre familier où il aime à déambuler est partout marqué par son lourd passé.

A l'image du pays tout entier, Prague est considérablement affaibli par la longue politique de germani­ sation des Habsbourg retentit de rumeurs antisémites.

Prague, une ville d'exilés où les hommes, comme pris dans les rouages d'une logique de l'absurde, se côtoient sans jamais se croiser, se figent dans une solitude extrême, aggravée par les diffé­ rences de langue et de races, les clivages sociaux.

Kafka, parce qu'il est un intellectuel juif de langue allemande issu d'une riche famille de commerçants, est particulièrement sensible et vulnérable.. »

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