Devoir de Philosophie

Frédérik Tristan: Les Egarés (Résumé)

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

Les Egarés raconte l'histoire d'une mystification littéraire : pendant l'entre-deux-guerres, un écrivain anglais écrit des romans sous une fausse identité et laisse assumer leur paternité au séduisant Jonathan Absalon Varlet. En ces temps troublés, l'usurpation d'identité devient le prétexte d'une quête de l'identité dans un contexte mystique.

« être hu main est légion » mais la société l'incite à se masquer derrière une façade unique.

La tâche du romancier consiste à révéler ces identités multiples et non pas éclatées. Son goût pour l'ésotérisme et l'alchimie traduit aussi une réaction contre une littérature française qu'il juge troprationnelle.

Pour lui, le nouveau roman mutile l'imaginaire.

Pour ce maître du fantastique, l'Esprit pénètre le monde.Fasciné par le mythe, les rites, les signes, Tristan y trouve matière à affabulation au double sens du terme puisqueson oeuvre puise dans le registre de la fable et prend ses distances avec elle-même avec humour. Son art, influencé par le baroque, met en perspective non seulement sa sensibilité complexe mais aussi sonappréhension multiple du monde : ses romans se diffractent à la faveur d'un jeu de miroirs permanent qui met en abyme les plans événementiel et historique, puis moral et mystique et enfin merveilleux et mythologique. Les Egarés raconte l'histoire d'une mystification littéraire : pendant l'entre-deux-guerres, un écrivain anglais écrit des romans sous une fausse identité et laisse assumer leur paternité au séduisant JonathanAbsalon Varlet.

En ces temps troublés, l'usurpation d'identité devient le prétexte d'une quête de l'identitédans un contexte mystique. Résumé de l'oeuvre La rencontre de l'écrivain et de son émissaire Le narrateur, Cyril N.

Pumpermaker, révèle que le célèbre écrivain, Gilbert K.

Chesterfield, est, en réalité, unpersonnage de fiction forgé par lui-même et par Jonathan Absalon Varlet.

En effet, le narrateur s'est toujoursretranché dans la solitude où il écrivit un premier roman, Belzéboul, sous l'influence de sa mère, Mary Charmer, qu'il adorait, en réaction contre son père.

Ennemi de la foule, il rencontre, en 1930, par deux fois, un inconnu qui lui faitforte impression, Jonathan.

Cet « Homme sans nom », selon ses propres termes, propose à Cyril de porter son roman dans une célèbre maison d'édition londonienne. L'entregent et la beauté de Varlet agissent sur le fameux Peter Warner, le successeur de l'éditeur Goldman.

Il séduitaussi sa fille, Margaret, qui, très amoureuse de lui, incite son père à publier le roman.

Varlet et Pumpermaker scellentleur serment.

Le premier fera accéder le second à la gloire par son pouvoir de séduction proprement faustien.

« A vous d'écrire, à moi de paraître.

N'est-ce point juste? » Roman fantastique dont le héros pratique le libertinage, dans une époque décadente où s'effondrent les valeurs, Belzéboul obtient un succès éclatant.

Cyril commence un deuxième roman, inspiré par le piétisme allemand. La lutte de Varlet contre le totalitarisme Dès 1931, à vingt-six ans, Varlet fait montre d'un prodigieux sens de l'adaptation.

Mais son rôle lui pèse.

Il prendconscience de la montée du nazisme en Allemagne.

Il y rencontre le musicien juif David Goethman, qui dénonce : « L'Allemagne va basculer dans l'horreur! Que peut la République de Weimar? Le marasme économique touche à soncomble.

» Peu après, le musicien meurt, sans doute tué par les nazis.

Jonathan recueille sa fille, Sarah. A Venise, pendant l'automne 1931, Cyril découvre que Margaret se prostitue pour racheter le crime de son père, quiélimina l'éditeur Goldman, épousa sa femme, qu'il tua elle aussi, et hérita de toute l'affaire.

Elle prétend se salir pourpurifier son âme et suivre les principes mystiques développés par un certain Hourray, directeur du Centrethéosophique.

Cependant, Jonathan recherche le lord anglais, lord Amber-gris, qui l'éleva comme son fils.

Sous cepseudonyme se cachait un personnage d'envergure.

Membre d'une société secrète, le lord s'intéressait aux textesapocalyptiques qui devaient faire le lien entre la tradition hébraïque et le christianisme mais aussi ramener lesreligions établies à leurs sources. En avril 1932, Cyril achève Les Aventures fabuleuses de Jacob Stern, son roman picaresque sur Jacob Boehme, et tente de l'envoyer de façon anonyme à un éditeur connu.

Le manuscrit lui est renvoyé avec quelques phrasesconsolatrices...

Il ne peut se passer de Jonathan, qui, lui, entame sa période américaine.

A New York, il collabore àl'adaptation de Belzéboul, sous le nom de La Folie du diable, à la comédie musicale, dans un théâtre de Broadway. Cyril le retrouve dans une somptueuse résidence, où il offre à Sarah une excellente éducation.

Or, la jeune femmeaime Jonathan.

Celui-ci continue à dénoncer la montée des totalitarismes et l'égoïsme occidental face au tiersmonde.

Il décide de faire construire une léproserie en Afrique. Cependant, l'actrice principale de la comédie musicale annonce, dans une interview, la nouvelle, fallacieuse, de sonmariage avec Chesterfield.

Sarah s'imagine oubliée et tente de se suicider en s'enfuyant en voiture alors qu'elle saità peine conduire.

Elle sort infirme de l'aventure.

Chesterfield est désolé de n'avoir pu la modeler à l'image de sonrêve... Le drame De retour en Angleterre à la fin janvier 1933, Cyril poursuit une correspondance fournie avec Sarah, qui approfonditsa connaissance de la religion juive.

Il commence un roman, Le Roi des singes, inspiré par une légende chinoise des Ecritures sacrées du bouddhisme en Inde.

Sarah attend un enfant de Jonathan : elle n'hésite pas à mettre sa vie endanger par amour.

Ils se marient peu avant la naissance d'un fils, Ye-hudi, le 13 décembre 1933.

Que la mère ait étésauvée tient du miracle, de ce même miracle économique que l'Amérique, passionnée par ce fait divers, vit, elle. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles