Devoir de Philosophie

FROMENTIN

Publié le 08/04/2013

Extrait du document

fromentin

Jeune peintre rochelais venu à Paris dans les années 1840, Fromentin découvre l'orientalisme et part trois fois pour l'Algérie fraîchement conquise par les Français : il y puise la source de son art pictural et, bientôt, de ses récits, nouvelles et romans.

fromentin

« voyager.

Son deuxième voyage (184 7-1848) lui est bénéfique.

Il remporte un prix au Salon de 1849, pour cinq toiles d'inspiration algé­ rienne : Les Tentes de la smala de Si­ Hamed-bel-Hadj, La Smala passant /'Oued Biraz, Les Baraques du fau­ bourg Bab -Azoum, Une Rue à Constantine et La Place de la Brèche.

Fromentin remporte ses pre­ miers succès de peintre.

Mais il n'est pas satisfait pour autant : ses voyages le font souffrir et l'écriture l'attire.

La maison de Fromentin à Saint-Maurice L'aventure littéraire et la fin du voyage F romentin éprouve le besoin de faire un troisième voyage en Algérie, de peur que la réalité des paysages ne quitte sa mémoire et n'affaiblisse - la vigueur de son pin­ ceau.

En 1852, il se marie et fonde enfin la famille dont il a tant besoin.

Son attache rochelaise lui manque, et il souffre de plus en plus de quitter du Mesnil et Labbé.

En réalité, le voyage, chez Fromentin, est plus un besoin esthétique qu'un plaisir, qu'un goût de l'aventure ou du , NOTES DE L'EDITEUR «On imagine difficilement l'auteur de Dominique, livre par excellence du retrait, comme un amateur de voyages.

Et pourtant.

Une carrière littéraire qui s'ouvre par deux récits algériens : Un Été dans le Sahara et Une Année dans le Sahel, et se termine sur un ouvrage consacré à l'art, mais composé selon l'itinéraire d'une excursion : Les Maîtres d'autrefois; une vie de peintre vouée presque exclusivement à l'Algérie, voilà qui donne au voyage , dans l'œuvre de Fromentin, une importance indéniable.

» Page du manuscrit de Dominique Anne-Marie Christin, Fromentin ou les métaphores du refus, Presses Universitaires de Lille III, 1975.

« Le voyageur est ordinairement une créature plus ou moins ardente, plus ou moins haletante, plus ou moins inquiète, qui aime le mouvement et qui le recherche ; tandis que lui, Fromentin, a l'amour, assez rare maintenant, et qui deviendra d'ici quelque temps une originalité profonde, de l'immobilité dans la vie, et il n'a pas honte de l'avouer .

Il divinise les habitudes et n'a d'autre inquiétude que celle du repos départ.

Fondamentalement, il est resté ce jeune sédentaire nostalgique qu'il était aux débuts des années 1840, soucieux de recevoir des lettres lorsqu'il est loin et cherchant à limi­ ter la durée des séparations.

Le voyage qu'il entreprend en 1852 est le dernier qui le mène en Algérie.

En 1859, il écrit à Gustave Moreau: « J'avais une velléité de voyage, mais bien incertaine.

» On le retrouve en 1869 en Égypte, où il est parti pour l'inauguration du canal de Suez.

Son ultime voyage aux Pays-Bas date de l'été 1875, un an avant sa mort.

Cependant, Fromentin est plus actif que jamais : la dernière partie de sa vie est marquée par la décou- verte de l'écriture.

Le voyage, désor­ mais, sera littéraire.

Passé du pinceau à la plume, dont il avait déjà usé pour ses poèmes de jeunesse, il publie Un Été dans le Sahara, en 1854, puis Une Année dans le Sahel (1859).

En 1863, Fromentin est au faîte de sa célé­ brité littéraire, avec la publication de Dominique, paru en deux fois l'année précédente dans la très fameuse Revue des Deux Mondes.

En 1876, Les Maîtres d'autrefois (notes prises au cours de ses visites aux musées de Belgique et de Hollande) achèvent tin parcours dense et complexe.

absolu.» Barbey d'Aurevilly,« Eugène Fromentin, Maxime du Camp», article paru dans Le Pays, 17 mai 1859.

« Cette indéfinissable odeur propre à l'Orient, qui vient de la fumée du bois de chauffage, du tabac, des orangers et de la propre personne des indigènes, et qui m'avait saisi lors de ma première entrée dans Alger, me saisit à nouveau avant que je ne fusse au pied du grand escalier de la marine.

» E.

Fromentin, lettre à P.

Bataillard, in Lettres de Jeunesse, Paris, Pion, 1912.

1 litho de P.

Le G rand d'apris R .

Brascassat.

coll.

Viollet I B.N.

2 tableau de Fromentin.

Musée Condé, Chanti lly I Lauros-Giraudoo 3 Nouveau Studio I &I.

Garnier Frères, P aris, 1961 4 coll.

Éri c Dahl/ id.

FROMENTIN 01. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles