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Le Front populaire en France ?

Publié le 27/02/2008

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Le climat de crise économique et politique des années 30 donne naissance en France au Front populaire. Le Front populaire est l'union signée en 1935 par les partis de gauche français. Celui-ci obtient la majorité aux élections législatives de 1936. Léon Blum, chef du gouvernement, procède à des réformes sociales et économiques profondes. Mais en 1937, le Front populaire se désagrège devant les difficultés essentiellement économiques.

« Blum pousse les représentants patronaux et syndicaux à signer les accords de Matignon.

Ces derniers prévoient des augmentations de salaire de 7% à 15 %,la reconnaissance du droit syndical dans l'entre­ prise, la semaine de 40 heures et l'instauration des congés payés (15 jours par an).

Thorez intervient pour faire cesser les grèves : « Tout n'est pas possible.

[ ...

]Il faut savoir terminer une grève dès que satisfaction a été obtenue.

» Le Front populaire lance une série de réformes sociales et économiques, destinées à améliorer le sort de la classe ouvrière (sans remettre en cause le capitalisme) et à lutter contre le chômage.

Les deux objectifs sont d'ailleurs censés coïncider.

Ainsi le Front populaire attend­ il des hausses de salaires et des 40 heures une relance de la consomma­ tion et de la production, et par conséquent une reprise de l'emploi.

Le Front populaire crée l'ONIB (Office national interprofessionnel du blé) afin de soutenir le prix du blé.

La Banque de France est nationalisée, tout comme les industries de guerre, cela afin de contrecarrer le pouvoir des marchands de canons.

Le Front populaire met également sur pied le CNRS afin d'encourager la recherche et instaure un ministère des Sports et du Loisir pour encadrer les congés payés.

Désireux de désaliéner la classe ouvrière, le Front populaire encourage le théâtre et la culture populaires.

Sur le plan extérieur, le Front populaire envisage d'accorder l'indépen­ dance à la Syrie et au Liban, pays placés sous son mandat.

En Algérie, le projet Blum-Violette prévoit d'accorder la citoyenneté française à une petite élite de musulmans (officiers et diplômés du supérieur).

Aucun de ces deux projets n'aboutira.

En outre, face à la menace nazie, Daladier, ministre de la Guerre, lance un vaste programme de réarmement.

Malgré l'enthousiasme qu'il a suscité au sein de la classe ouvrière, le Front popu­ laire va échouer sur plusieurs écueils.

En politique étrangère,le Front populaire se déchire au sujet de la guerre d'Espagne.

Les communistes sont partisans d'une intervention aux côtés des républicains espagnols, les radicaux y sont violemment hostiles, de peur d'un embrasement généralisé.

Finalement, à la colère des commu­ nistes, Léon Blum opte pour la non-intervention, tout en laissant passer armes et volontaires par les Pyrénées.

En politique intérieure, le Front populaire suscite un climat de haine.

Léon Blum est victime d'injures antisémites dans la presse d'extrême droite ( Gringoire,l'Action française,je suis partout).

Diffamé, calomnié, le ministre de l'Intérieur, Roger Salengro, se suicide.

Les ligues, que le Front populaire a dissoutes, se reconstituent sous la forme de partis politiques, en apparence plus respectables.

Les Croix-de-feu se muent en PSF (parti social français).

jacques Doriot, un ancien communiste, fonde le PPF (parti populaire français), mouvement ouvertement fasciste.

La Cagoule, organisation secrète terroriste, commet des attentats provocateurs afin de déclencher une guerre civile.

Le siège du patronat français est ainsi dynamité afin de discréditer les communistes.

Dans la rue, les militants antifascistes se heurtent violemment aux troupes du PSF et du PPF.. »

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