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Gabrielle d'Estrées envoûte Henri IV

Publié le 31/03/2013

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Mais les oeillades d'Henri ne suffisent pas. Gabrielle reste de marbre devant ce vieux barbon de quarante ans. Ce refus méprisant a pour conséquence de redoubler l'ardeur du roi qui n'aura de cesse de la conquérir.

« impardonnable.

Henri tombe immédiatement amoureux de cette superbe créature.

Une future reine Mais les œillades d'Henri ne suffisent pas.

Gabrielle reste de marbre devant ce vieux barbon de quarante ans.

Ce refus méprisant a pour consé­ quence de redoubler l'ardeur du roi qui n'aura de cesse de la conquérir.

Sa chance vient de l'ambition de la jeune femme, poussée par sa non moins ambitieuse tante, Isabelle de la Bourdaisière, dame de Sourdis, maîtresse de l'influent chancelier Che­ verny.

Il ne faut pas longtemps à Gabrielle pour comprendre que partager la couche d'un roi vaut bien le sacrifice d'un amant, fut-il beau comme Roger.

Et lors du siège de Chartres, elle se donne, sans retenue au roi.

En 1592, Gabrielle a dix-neuf ans .

Elle est mariée à Nicolas d'Amerval, seigneur de Lian­ court.

Un mariage que tout le monde sait arrangé.

Henri la couvre de cadeaux et de titres.

Elle le suit dans tous ses déplacements, chasse avec lui et se pavane à la cour.

En 1594, elle donne à Henri IV son premier fils, César, futur duc de Vendôme.

Mais Henri IV ne supporte plus que leur liaison reste dans l'ombre .

Très jaloux de tout ce qui touche à sa maîtresse, il dési­ re alors l'épouser et en faire sa reine.

Au préalable, il faut obtenir la dissolution des mariages.

Si l'annulation du mariage de Gabrielle et de Nicolas d'Amerval est pronon­ cée en décembre 1594, le cas d'Henri IV, toujours marié à Marguerite de Valois (la reine Margot) est plus épineux car la reine en titre et la papauté font traîner les choses ...

En 1596, Gabrielle donne nais- sance à Catherine Henriette et deux ans plus tard à Alexan­ dre qui deviendra Grand Prieur de France.

Une fin tragique Le peuple désapprouve un tel mariage .

Gabrielle n'est pas aimée et traitée de "duchesse d'ordure" et de "putain" .

Les conseillers du roi sont égale­ ment hostiles, préférant qu'Henri épouse Marie de Médicis, plus conforme à son rang .

Malgré ces réticences, le roi envoie un émissaire à Rome pour faire casser offi­ ciellement son mariage.

Nous sommes en 1599 .

Gabrielle, enceinte de sept mois est aux anges.

Elle et son roi doivent enfin sceller leur union en avril, avec ou sans le consen­ tement papal.

Hélas, le 8 avril les douleurs de l'accouche­ ment la prennent, le 9 elle met au monde un enfant mort-né, et le 1 0 elle meurt dans d'atroces souffrances sans avoir revu son amant.

UNE MORT MYSTÉRIEUSE Pour les uns, c'est Henri IV lui-même qui aurait fait empoisonner sa maîtresse, devenue trop encombrante pour son avenir royal.

Pour d'autres, c'est un complot fomenté par des conseillers du roi et le grand duc de Toscane pour ntieux faiœ aboutir le mariage avec Marie de Médicis.

Pour d'Aubigné , ami et fervent admirateur de la belle, il s'agirait d'un pondre (citron) empoisonné qui aurait été à l'origine des premières convulsions fatales.

D'autres enfin, se fiant aux rapports médicaux affirment, et c'est sans doute la thèse la plus plausible, qu'elle a simplement succombé à une attaque d'éclampsie.

Mais, fait troublant, le roi fut prévenu de sa mort 16 heures avant qu'elle ne décède officiellement.

Ci-dessus, le très célèbre tableau de l'école de Fontainebleau représentant Gabrielle d'Estrée et l'une de ses sœurs (Musée du Louvre).. »

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