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Galles, pays de

Publié le 22/02/2012

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galles
1 PRÉSENTATION Galles, pays de, en anglais Wales et en gallois Cymru, partie du Royaume-Uni, formant une région administrative britannique et englobant une large péninsule dans l’ouest de l’île de la Grande-Bretagne. Le pays de Galles comprend également l’île d’Anglesey, séparée du territoire par le mince détroit de Menai. Il est bordé au nord par la mer d’Irlande, à l’est par les comtés anglais du Cheshire, du Shropshire, de Hereford and Worcester et du Gloucester, au sud par le canal de Bristol et à l’ouest par le canal Saint George et la baie de Cardigan. Du nord au sud, la longueur maximale est d’environ 220 km. La distance d’est en ouest varie de 60 à 155 km. La superficie totale du pays de Galles est de 20 760 km2. Sa capitale est Cardiff, principal port et centre de construction navale. 2 MILIEU NATUREL 2.1 Relief La côte du pays de Galles est irrégulière avec de nombreuses baies, dont la plus grande est la baie de Cardigan. À l’exception d’étroites plaines côtières, principalement dans le Sud et dans l’Ouest, le pays de Galles est surtout constitué de moyennes montagnes. La principale chaîne est constituée des monts Cambriens, qui traversent le pays du nord au sud. Parmi les autres régions d’altitude, on trouve les Brecon Beacons dans le Sud-Est et le massif de Snowdown dans le Nord-Ouest. Avec une altitude maximale de 1 085 m, ce massif est le point culminant de l’Angleterre et du pays de Galles. 2.2 Hydrographie Le Dee, qui prend sa source dans le lac Bala, le plus grand lac naturel du pays de Galles, avant de traverser le nord de la région et l’Angleterre, est le principal fleuve gallois. Dans le Sud, de nombreux cours d’eau traversent des vallées encaissées, telles l’Usk, la Wye, la Teifi et la Towy. 2.3 Végétation et faune La faune et la flore sont similaires à celles de l’Angleterre. Le pays de Galles est riche en fougères et en mousses qui poussent dans les régions peu élevées. Les prairies prédominent sur les hauteurs. Quelques régions boisées couvrent les montagnes jusqu’à 300 m d’altitude. Plus haut, ce sont les petits arbustes, les herbes communes et la flore alpine qui subsistent. 2.4 Ressources naturelles Le charbon est la principale ressource minérale du pays de Galles. Les gisements se situent essentiellement dans le Sud. L’ardoise et le calcaire sont également exploités, ainsi que les petits gisements de manganèse, d’or, de plomb, d’uranium, de cuivre, de zinc et d’argile. La plus grande partie des sols sont de type rocheux ou perméable, et donc difficilement cultivables. La plupart des sols fertiles se situent dans le Sud-Est et dans les régions côtières. L’électricité est générée par les importantes ressources hydroélectriques et exportée vers l’Angleterre. 3 POPULATION ET SOCIÉTÉ 3.1 Démographie Les Gallois, comme les Britanniques en général, sont essentiellement d’origine celtique avec des apports scandinaves et romains. Le pays de Galles compte 2 952 000 habitants en 2004, concentrés à 75 p. 100 dans les zones urbanisées du Sud. 3.2 Villes principales Les principales villes du pays de Galles sont Cardiff (305 340 habitants), capitale et port principal, Swansea (223 293 habitants), port maritime et centre de l’industrie métallurgique, Newport (137 017 habitants), centre industriel, et Rhondda (59 947 habitants), centre de la région houillère. 3.3 Organisation politique et gouvernement Le gouvernement local du pays de Galles a été réorganisé en 1974, lorsque les anciens comtés et districts ont été abolis et remplacés par huit nouveaux comtés. Ces comtés sont divisés en trente-sept districts, eux-mêmes sous-divisés en communes. L’administration des trois niveaux locaux est gérée par des conseils élus. Le pays de Galles est gouverné comme une partie intégrante de la Grande-Bretagne (voir Royaume-Uni). Depuis 1964, il existe un secrétariat d’État aux Affaires galloises au sein du gouvernement britannique qui a, par ailleurs, établi un bureau aux Affaires galloises à Cardiff. Conformément au plan de « dévolution » (décentralisation) approuvé par référendum en septembre 1997, le pays de Galles dispose depuis 1999 d’un Parlement régional doté de larges pouvoirs. 3.4 Langues et religions 3.4.1 Langues L’anglais et le gallois sont les deux langues officielles. La plus grande partie de la population parle l’anglais. Plus d’un quart de la population utilise les deux langues (Voir langues celtiques). Dans un effort pour préserver la culture galloise, le gouvernement favorise les publications et les jeux en langue galloise. En 1983, une télévision d’expression galloise a été créée. Le bilinguisme est officiellement reconnu depuis 1993 aux niveaux local et national. 3.4.2 Religions L’Église anglicane a été l’Église officielle du pays de Galles jusqu’en 1920, date à laquelle elle a été démantelée et remplacée par l’Église galloise. L’Église galloise compte environ 101 000 fidèles. La deuxième congrégation religieuse est, avec environ 72 800 fidèles, l’Église méthodiste calviniste, appelée Église presbytérienne galloise. 3.5 Éducation Le système d’enseignement du pays de Galles est similaire à celui de l’Angleterre. En 1970, l’enseignement est devenu bilingue et, dans certains districts, il se fait en gallois, alors que l’anglais est étudié comme seconde langue. La principale institution d’enseignement supérieur est l’université du pays de Galles (créée en 1893) qui regroupe six établissements répartis sur l’ensemble du territoire et accueille chaque année quelque 50 000 étudiants. 3.6 Art et vie culturelle La musique joue un grand rôle dans le festival folklorique annuel du Royal National Eisteddfod. L’Eisteddfod, qui a lieu chaque année dans une localité différente, accueille les Gallois, ainsi que les personnes d’origine galloise du monde entier. L’International Music Eisteddfod se tient également tous les ans à Llangollen. Les chœurs, développés au cours du regain religieux de la fin du xviiie siècle, sont extrêmement populaires et caractéristiques de la tradition musicale galloise. Les ensembles artistiques célèbres sont l’opéra national gallois et la compagnie de théâtre galloise. Les peintres gallois Richard Wilson et Augustus John sont des artistes de renommée mondiale. (Voir littérature anglaise ; littérature galloise). Parmi les grands musées, on retient le Musée national de Cardiff, le musée des Antiquités galloises de l’University College of North Wales de Bangor et le musée du Folklore gallois de Saint Fagans. 4 ÉCONOMIE L’exploitation des mines a été l’une des principales activités du pays de Galles et a longtemps fourni l’essentiel des emplois gallois. Mais cette activité a décliné, et la seconde partie du xxe siècle a vu le pays de Galles confronté à d’importantes mutations économiques et sociales. L’économie est largement intégrée à celle du Royaume-Uni. 4.1 Agriculture, forêts et pêche De manière générale, l’élevage, principalement bovin (viande et produits laitiers) et ovin, est plus important que l’agriculture. Les cultures comprennent l’orge, l’avoine, la pomme de terre et le fourrage. Moins de 10 p. 100 des terres sont cultivées et environ 40 p. 100 sont réservées aux pâturages. Les forêts couvrent seulement 4 p. 100 de la région, mais les programmes gouvernementaux de reboisement se développent continuellement. L’industrie de la pêche se concentre sur les bords du canal de Bristol. 4.2 Mines et industrie Apparue à la fin du xviiie siècle, l’activité minière est devenue prépondérante dans la première moitié du xixe siècle, dépassant la sidérurgie dans les années 1840. Cette activité a fait la prospérité du pays de Galles au siècle suivant mais a été ébranlée durant la crise des années 1930. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la baisse de la consommation en charbon, mais surtout les coûts d’extraction et la faible rentabilité des puits gallois ont entraîné la fermeture des mines. Cent quinze mines ont fermé entre 1947 et 1966. Au début des années 1990, seules cinq mines restaient en activité, employant 2 600 mineurs. Autrefois nationalisées, ces mines ont été privatisées entre 1993 et 1995. Les activités industrielles dérivées de l’extraction ont également décliné. Le pays de Galles reste malgré tout la principale région de Grande-Bretagne pour l’exploitation des métaux non ferreux. Le raffinage des minerais métalliques, en grande partie importés, constitue l’essentiel de la production industrielle. La quasi-totalité des opérations d’étamage et une grande partie de l’aluminium des tôles d’acier produit en Grande-Bretagne se font dans les usines galloises. Le pays de Galles contribue pour un tiers à la production d’acier britannique. D’importantes aciéries sont installées à Llanwern, près de Newport, et à Port Talbot. Depuis les années 1950, de nouvelles industries se sont développées en nombre. Le mouvement s’est amplifié au cours des deux dernières décennies. Elles comprennent le raffinage du pétrole et la fabrication de plastique, d’équipements électroniques, de fibres synthétiques et d’éléments automobiles. Elles se sont développées hors des régions industrielles traditionnelles, permettant une mise en valeur des régions rurales du centre et du nord du pays. Milford Haven, dans le Sud-Ouest, un des premiers ports de Grande-Bretagne, est devenu un important port d’importation de pétrole et un centre de raffinage. Une part essentielle de l’activité et des emplois de la ville est désormais assurée par l’activité de raffinage. 4.3 Secteur tertiaire Après avoir subi la crise de reconversion des vieux pays industriels miniers, le pays de Galles voit désormais son avenir passer par le développement des activités tertiaires, en particulier le tourisme. Son littoral est devenu l’une des destinations favorites des Britanniques depuis le début du xxe siècle, et ses montagnes attirent les randonneurs. 5 HISTOIRE 5.1 Histoire ancienne du pays de Galles Les premiers occupants du pays de Galles sont les Ibères, installés au néolithique dans une large partie de l’Europe occidentale, des îles Britanniques à la péninsule italienne, puis les Celtes. À l’époque de la domination romaine, en 55 av. J.-C., les hommes des tribus galloises descendant des premiers Ibères et des Celtes portent le nom de Cymry. À l’issue d’un long conflit, ces tribus sont assujetties sous le règne de l’empereur romain Vespasien (69-79 apr. J.-C.). Au vie siècle apr. J.-C., les Celtes de l’île britannique, fuyant la vague d’envahisseurs anglo-saxons, trouvent refuge dans les montagnes galloises où, avec le temps, ils se mêlent aux autochtones et conservent leur indépendance vis-à-vis des conquérants saxons. Le pays est divisé en plusieurs régions. La digue d’Offa, un ouvrage de terre longeant la frontière galloise, construite pendant le règne d’Offa, roi de Mercie, isole les Gallois des Anglais. 5.2 La conquête anglaise au Moyen Âge Sous la conduite des rois de Gwynedd, les Gallois battent les Vikings. En 1062-1064, Harold Godwinson (futur Harold II) envahit le pays de Galles avec l’armée anglaise après une bataille contre Llewelyn ap Gruffydd, roi de Gwynedd. Mais son succès est de courte durée. Guillaume Ier le Conquérant oblige les princes gallois à se soumettre. Ceux-ci font des incursions sur la frontière anglaise et vainquent le roi d’Angleterre Henri Ier, avant d’être à nouveau repoussés sur leurs terres par Henri II. Llewelyn II ap Gruffydd, prince du pays de Galles septentrional, combat au côté de Simon V de Montfort contre Henri III, mais se soumet par la suite au roi. Toutefois, en 1273, il refuse de rendre hommage au nouveau monarque d’Angleterre Édouard Ier qui, en 1276, envahit le pays de Galles et le contraint à abandonner la partie orientale de ses terres et à reconnaître annuellement sa fidélité vassalique. Llewelyn II se rebelle en 1282. Après sa mort, son frère David ap Gruffydd continue la lutte. Il est capturé en 1283 et décapité. En 1284, Édouard Ier achève la conquête du pays de Galles et, conformément aux clauses du statut de Rhuddlan, la région devient une principauté anglaise. 5.3 Le pays de Galles, principauté de l’héritier anglais En 1301, Édouard Ier confère à son fils, futur roi Édouard II, né au pays de Galles, le titre de prince de Galles. Ceci satisfait suffisamment la fierté des Gallois et assure leur fidélité pendant cent ans. L’attribution du titre de prince de Galles au premier-né des monarques devient une tradition. Toutefois, l’esprit national survit. Lorsque Henri IV s’empare du trône d’Angleterre, une révolte se déclare au pays de Galles, qui, sous la conduite d’Owen Glendower en 1402, prend des proportions considérables. À plusieurs reprises, Henri IV envahit le pays, mais la révolte n’est réprimée qu’à la mort de Glendower en 1416. C’est le dernier grand soulèvement national. 5.4 Le pays de Galles dans le Royaume-Uni 5.4.1 L’Acte d’union de 1536 avec l’Angleterre Les Gallois se soumettent à Henri VII, le premier Tudor, qu’ils considèrent comme un Gallois. La politique des Tudor au pays de Galles met l’accent sur l’assimilation et l’égalité. L’Acte d’union de 1536 englobe la région dans l’Angleterre, ses habitants recevant tous les droits et privilèges des sujets anglais. Puis, des députés gallois obtiennent de siéger au Parlement anglais. Les lois coutumières galloises, différentes des lois anglaises, sont abolies. La noblesse galloise continue à exercer l’autorité locale au nom du roi, dont elle tient les terres. Pour l’histoire générale du pays de Galles après 1536, voir l’article Royaume-Uni. 5.4.2 Spécificités galloises depuis 1536 5.4.2.1 L’affirmation du nationalisme gallois L’anglicisation de la noblesse crée une cassure dans la société, bientôt approfondie par les différences religieuses. Peu enclins à adopter le protestantisme, les Gallois se montrent réfractaires au puritanisme d’Oliver Cromwell et doivent être soumis par la force. Au xviiie siècle, ils adoptent progressivement le calvinisme, et l’expansion de l’Église méthodiste calviniste consacre l’affirmation du nationalisme gallois. Celui-ci atteint son apogée en 1920 avec le démembrement de l’Église anglicane au pays de Galles. Ce triomphe couronne les efforts déployés par le parti libéral qui a adopté les thèses nationalistes afin de s’assurer des suffrages gallois. En retour, le pays de Galles donne au parti l’un de ses plus puissants dirigeants : David Lloyd George. 5.4.2.2 Le processus de dévolution Le nationalisme gallois est encore vivace avec le Plaid Cymru (parti fondé en 1925). En 1979, un référendum rejette toutefois, à une écrasante majorité, la création d’une assemblée galloise indépendante. Mais l’arrivée au pouvoir, en mai 1997, du travailliste Tony Blair contribue à relancer la question de l’autonomie. En effet, partisan d’une forte décentralisation des pouvoirs, le Premier ministre propose la création d’un Parlement local. Soutenu par le Plaid Cymru, ce projet est approuvé par référendum le 18 septembre 1997, à une très courte majorité (50,3 p. 100 de « oui » contre 49,7 p. 100 de « non »). Composée de soixante membres, dont quarante sont élus au scrutin uninominal à un tour et le reste à la proportionnelle, la nouvelle Assemblée assume la responsabilité du budget jusqu’alors géré par le ministère des Affaires galloises. Cependant, à la différence de l’Assemblée écossaise, instaurée dans le même temps, le Parlement gallois ne dispose pas du droit de voter des lois ni de prélever des impôts. Ce scrutin a cependant révélé de réelles divisions entre l’Est, profondément anglicisé, et le Nord, bastion nationaliste. Lors des élections du 6 mai 1999, les Gallois élisent pour la première fois une Assemblée locale autonome dotée de larges pouvoirs. Le Parti travailliste remporte la majorité des voix et obtient 28 sièges sur 60, devant le parti nationaliste gallois, Plaid Cymru, qui gagne 17 sièges.

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