Les gallinacés

« LA DOMEmCATION On regroupe sous le nom de • volaille • les oiseaux élevés pour leur chair et leurs œul5 (les gallinacés donc.

mais aussi les canards, les oies ••• ).

Leur élevage est appelé • nlatlblre •.

La physiologie (chai r grasse, ponte réguli ère) et le comport emen t (sédentarité) des gaUinacés se prêtent aussi bien à la domestication qu'à la prédation.

Ainsi, la poule actuelle (Gallus gal/us) a été domestiquée en Inde et en Asie du Sud·Est à partir de la forme sauvage (coq bankiva, Gallus gal/us bankiva) dès le Ill' millénaire avant notre ère.

Son élevage au Proche-Orient et en Méditerranée a débuté vers le V' siècle av.

J.·C.

les Grecs et les Romains ont domestiqué d'autres gallinacés, pour l'alimentation, comme la pintade venue d'Afrique, ou pour leur chant et leur plumage, comme le paon bleu venu d'Asie.

Quant a u dindon domestique (Meleagris gal/opavo gallopaw), il était déjà élevé pour sa chair par les Aztèques dans la période précolombienne.

Par ailleurs, sans ~e réellement domestiquées, quelques espèces de gallinacés (faisans, cailles ...

) sont élevées puis relâchées pou r la chasse.

QUELQUES GALLINACÉS luPOUW le terme de • poule • désigne la femelle (et• coq • le mâle) d'un grand nombre d'oiseaux -pas seulement des gallinacés .

Employé seul, il désigne l'ensemble des représentants de l'espèce Gallus gal/us (poules , coqs , poussins, poulets) et au sens strict la femelle.

,....----......---.,,, Les poules sont les anim a~x d'élevage les plus répandus (on recense plus d'une poule et demie par habitant dans le monde).

!.'.élevage , autrefois artisanal et dispersé dans les fermes -et même en ville -est devenu industriel ( é/ erage ea batterie , élevage hors· sol ...

).

Toutefois, des considérations de qualité culinaire amènent à renouer avec l'élevage en plein air(• poulet fermier »), tandis que l'élevage familial demeure une ressource complémentaire non négligeable dans de nombreuses régions de la planète.

la poule commence à pondre vers l'age de 5 à 7 mois selon la variété et le système d 'élevage .

la durée d'incubation est de 21 jours.

La poule couve 12 à 15 œufs .

Les poussins sont placés sous une • éleveuse • à 32-35 "C, température abaissée progressivement à 20 "C vers la 6' semaine .

A partir de cet age, ils sont élevés soit en daustration, soit en plein air.

l'alimentation de la poule se compose essentiellement de grain (blé, maïs , riz).

Un complément de calcaire (coqu illes d'œul5, coquillages) est fourni aux pondeuses.

les jeunes males et femelles (de dix à vingt semai nes) élevés pour leur chair sont appelés • poulets • et « poulettes •, les femelles adultes • poules • et les reproducteurs • coquelets • puis • coqs • .

le « chaponnage »est une opération de castration, effectuée principalement sur les coquelets (qui deviennent des chapons) mais aussi sur de jeunes poules (poules chaponnes) afin de rendre leur chair plus abondante, plus grasse, plus savoureuse .

Il existe de très nombreuses variétés - appelées traditionnellement • races » - de poules (plus d'une centaine en France), issues de multiples sélections et croisements.

Suivant le poids et la production, les poules pondeuses sont classées en: •races légères : /egllonl , italienne perdrix, minorque, produisant des œufs blancs Oa plupart des lignées hybrides appartiennent à ce groupe) ; ·races mi· lourdes : poule suisse, wyandotte , Rhode Island, New Ho•ps#lke (œufs bruns) ; ~ ·- Hollande (œufs bruns).

• races lourdes : Orpingto n, Sltsse x , Faverolles, Bleue de Enfin , il existe de nombreuses races locales et des races naines .

CAIUIDESIW Cotumix cotumix Malgré sa petite taille (30 cm) et son vol lourd, la caille est une grande voyageuse qui traverse deux fois par an la Méditerranée et se déplace sur de grandes distances en fonction des conditions régnant dans ses quartiers d'hiver, en Afrique.

Arrivées en mai, les cailles demeurent en France jusque fin août Dès leur retour, les mâles font entendre jour et nuit leur chant trisyllabique, le fameux « Paye tes dettes •.

le comportement reproducteur est influencé par la densité de peuplement et la répartition des deux sexes.

le nid peut contenir jusqu 'à 15 œufs, couvés par la femelle.

Placé en plein champ, il est souvent détruit par les engins agricoles .

les pesticides et la disparition des « mauvaises herbes •, dont les cailles apprécient les graines, représentent également des dangers pour l'espèce.

Meleagris gallopavo gal/opavo ~ ,, 4, ' '( • l ~ .'\.

.

, ' D'origi ne américai ne, les deux espèces de dindons (ou ~ ~ .

« dindes •, du nom de la femelle , contraction de « coq d1nde ») sont des oiseaux arboricoles répandus en Amérique du Nord et centrale.

Meleogris gallopavo est l'espèce la plus courante, dont de nombreuses sous-i!Spèces ont été exterminées après l'arrivée des Européens en Amérique .

La sous· espèce mexicaine Meleagris gallopavo gallopavo, domestiquée plusieurs siècles avant la découverte du continent par Christophe Colomb, a été immédiatement introduite en Europe .

C'est notre dindon domestique.

le dindon pèse une dizaine de kilogrammes , voire une vingta ine pour la forme domestique.

5on vol, lourd et bruyant lui permet tout de même d'échapper avec suffisamment de vivacité à la plupart de ses prédateurs (homme excepté).

Les faisans (famille des phasianidés ) sont des oiseaux terrestres et arboricoles, de mœurs sédentaires.

Ils vivent seuls ou en petits groupes, à terre durant le jour et perchés clans les arbres pour dormir .

Ce sont de bons marcheurs, aux pattes robustes , aux ailes courtes et arrondies .

le dimorphisme sexuel est assez marqué : les mes (Ici un faisan de Colchide) ont un plumage vivement coloré , alors que la livrée plus terne des femelles les camoufle durant la couvaison .

La plupart des espèces sont polygames .

On compte dix espèces de faisans, appartenant à quatre genres : • Le faisan de Wallich (Catreus wallicht) est la seule espèce de son genre.

Sa répartition est limitée à !'Himalaya et son existence menacée.

• le genre Chrysolophus regroupe deux espéces à collerette, le faisan doré (C pictus) et le faisan de lady Amherst (C amherstiœ) .

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, ·Deux espèces cons tit u e nt le genre Phosion u s : le faisan vers icolo re (P.

versicolor ) et le faisan d e Colcllide (P.

colchicus, ici une femelle et un petit) qui a été introduit un peu partout dans le monde et est aujourd'hui commun en Europe .

C'est le faisan le plus chassé en France .

• le genre Syrmalicus compte cinq espèces, dont le faisan sdntlllant (S.

soemmerringt) et le faisan vénéré (S: reevesi ), introduit en France à la fin du XIX' siède ; ses effectifs sont encore assez réduits, mais des populations naturelles ont pu ~e observées dans le nord de la France .

Le faisan vénéré et d'autres espèces du genre, comme le faisan d'Elliot (S.

ellioft), sont en revanche très menacés dans leur aire de distribution d'origine.

Terme r egro up ant u ne q u arant aine d'espèces : d'o i seaux • ré p a rtis au sein du genre Francolinus , appartenant à la famille des phasianidés .

Ce petit gallinacé possède des ailes arrondies et une queue courte et carrée .

Cinq espèces de francolins sont propres au sud de l'Asie , les autres vivent en Afrique .

l'Europe ne fait pas partie de l'aire naturelle de distribution des francolins ; toutefois, le francolin noir (F.

francolinus) a été introduit en Italie .

lAciOl'tDE AIPIN OU PEllHIX DES NEIGES Lagopus mutus Comme tous les tétraonidés, cet oiseau possède un plumage dense qui le protège du froid .

Ses narines sont recouvertes de plumes et ses pattes sont elles aussi, emplumées, surtout en hiver.

le lagopède est monogame, comme la gélinotte (qui appartient à la même famille) .

Montagnard par excellence , il demeure en permanence en altitude, quelle que soit la saison.

la plus grande originalité du lagopède est certainement son changement de couleur au fil des saisons, le faisant passer inaperçu dans la majorité des cas.

Il doit son surnom de • perdrix des neiges • au fait qu'en hiver il devient entièrement blanc : seuls restent visibles ses yeux et sa queue noire, qu'il cache au repos .

Il est la proie de bon nombre de prédateurs comme les aigles, le renard et l'hermine .

,_l&EU Pavo aistatus Le /lflOll ble• appartient lui aussi à la famille des phasianidés .

le splendide plumage et l'immense • queue •, ou traine , ocellée du mâle sont presque aussi célèbres que son cri, rauque et aigu.

Il est élevé comme oiseau d'ornement lors de la parade, il déploie en éventail les longues plumes de sa traine : il fait la roue .

Cet oiseau, qui peut atteindre 2,30 m de longueur (queue comprise) , est originaire de l'Inde et du Sri Lanka et fut d'abord introduit en Europe, à l'époque d'Alexandre le Grand (ri' s.

av.

J..q, pui s en Amérique .

les Grecs et les Romains attribuèrent cet oiseau sacré à la déesse Héra/Junon.

les plumes polychromes de la traine du male ne sont pas des rectrices (grandes plumes rigides de la queue ) mais des tectrices (plumes couvrant le corps) supérieures , surdéveloppées.

Son vol est assez laborieux.

D e la famille des phasianidés, laPMk# x grise , la plus petite de toutes les perdrix.

mesure 30 cm.

De plumage brun orangé aux flancs rayés de gris, elle a u ne prédilection pour les espaces plutôt plats et bien dégagés, mais elle a besoin de buissons et de haies pour y nicher.

Autrefois très abondante , la perdrix grise a vu ses effectifs fortement diminuer dans les années 1980 .

Les appariements des perdrix grises s'effectuent en période hivernale , plutôt en février .

le male veille activement sur la sécurité de sa compagne qui couve sa quinzaine d'œufs en plein champ ou le long d 'une haie .

La vie familiale se poursuit jusqu'à l'hiver suivant.

Avec ses lo ngu es j>lumes bleu de cobalt.

la pintade vulturirne est la plus élégante et la plus grégaire des pintades .

D'une taille d 'environ 80 cm, elle doit son nom à sa tête rappelant celle des vautours.

Elle vit dans les savanes d 'Afrique de l'Est où, après la période de reproduction, elle forme des bandes pouvant compter une centaine d'individus .

la femelle pond 10 à 13 œufs qu'elle couve dans un creux tapissé de brindilles, à l'abri d'un buisson.

Telmo urogaHus .--------. D e la famille des tétraon idés, le grandCIHf de bmyère , o u grand tétras, est représenté en France par deux sous-espèces .

l'une est propre aux Pyrénées, l'autre, légèrement différente par la taille et les détails du plumage, vit dans les Alpes , le Jura et les Vosges .

Ce grand oiseau (jusqu 'à 85 cm de long, queue comprise) à la livrée somptueuse est en voie de disparition .

Lyru ros tetrix ., ~ - ~­ , -· .

L e~coq tkbntyèfe ou tétras lyre (famille des tétraonidés) possède un plum age noir à reflets bleutés avec une barre a la ire (sur l'aile) blanche, ainsi que des plumes -sous-alaires et sous· caudales -également blanches.

Sa queue est en forme de lyre lorsqu'elle est dressée et étalée, durant la parade .

Il est plus petit que le grand tétras , avec une taille maximale de 50 cm.

la femelle est brun marbré de sombre, avec les mêmes plumes blanches que le male , mais sa fine barre alaire blanche n'est visible qu'en vol.

En dehors de la période de reproduction , les tétras lyres vivent en groupes, les coqs souvent à l'écart des poules .. »