Gautier

« 1840-1872: vers d'autres horizons E n 1840, un séjour en Espagne exalte son goût des couleurs et des formes, qu'il transpose dans le récit de voyage Tra los Montes (1843) et dans les poèmes d 'Es pana (1845).

Il est clair, avec ces œuvres où il s'attarde à décrire un paysage ou un tableau, que Gautier a opté pour un art qui recherche d'abord la perfection formelle.

La rupture est consommée avec la parution du re­ cueil poétique Émaux et Camées, en 1852.

Le ton est sans équivoque : il s'agit de définir un art nouveau, miniaturiste, désintéressé, à la perfec­ Carlotta Grisi dans Giselle, pastel de Gautier, 1841 Lit de Théophile Gautier dans la maison de Neuilly, où est mort le poète Ernesta Grisi, sœur de Carlotta Grisi et épouse de Théophile Gautier.

Peinture de Ch.

A.

Bonnegrace, 1866 comme dans Le Spirite (1866), la quête d'idéal passe par l'investiga­ tion symboliste et surnaturelle.

Ajoutons à cela pêle-mêle les im­ pressions de voyage et les souvenirs qui partagent avec les romans le même souci du pittoresque, ainsi que de nouveaux poèmes dédiés à la prin­ cesse Mathilde.

C'est dans ce cou­ ronnement de gloire que l 'écrivain, atteint d'une maladie de cœur et très touché par la défaite de la France, s'éteint le 22 octobre 1872.

Au total, chez Théophile Gautier, c'est l'homme qui l'aura emporté sur l 'œuvre : une œuvre somme toute méconnue et délaissée, Le Capitaine Fracasse mis à part, mais un homme qui se sera trouvé à la croisée des courants littéraires les plus novateurs de son temps.

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