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GENET JEAN

Publié le 08/04/2013

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Saint Genet, comédien et martyr, tel est le titre d'un texte de Sartre consacré à Genet, publié en 1952 et qui se trouve aujourd'hui dans le premier volume des oeuvres complètes de Genet (Gallimard, 1952).

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« truand.

De retour en France, il com­ mit seul son premier véritable cam­ briolage, qui lui donna du galon dans la hiérarchie des malfrats ; « maintenant j'étais un homme, un affranchi ».

Le temps de l'écriture G râce à la poésie, le destin de Jean Genet allait être boulever­ sé.

Il était alors en prison à Fresnes ; autour de lui, d'autres prisonniers écrivaient des poèmes maladroits et pleurnichards.

Par défi, il composa alors Le Condamné à mort, un superbe poème en alexandrins, dédié à la mémoire d'un ami qui venait d'être exécuté.

Ce texte, qui fut mis en mu­ sique par Hélène Martin, fut publié en 1942.

Dans la foulée, et toujours en prison, il écrivit Notre­ Dame des Fleurs, qui fut publié tout d'abord en 1944, à l'état de frag­ ment, puis achevé en 1946.

Comme dans Le Condamné à mort, tous Jean Genet durant une manifestation antiraciste, le 16 décembre 1972.

A sa droite, Michel Foucault véritable légende naquit autour du nom de Genet, faite de fascination ou de répugnance.

Le temps du théâtre C 'est encore en prison, en 1943, mais à la Santé à Paris, que Genet écrivit le roman _ suivant, Le Miracle de la rose, un texte fortement autobiographique, qui est aussi un témoignage sur le milieu carcéral.

L'auteur y décrit encore une société fermée, celle de Mettray, où les hommes n'ont que les hommes pour famille, où les événements de la vie sont vécus dans un esprit quasi religieux de rites et de cérémonies.

Après Pompes funèbres (1944) et Querelle de Brest (1944), Genet fut enfin libéré en 1948, bénéficiant d'une grâce obtenue par l'interven­ tion de Sartre et de Cocteau.

Il écrivit les thèmes fondamentaux de Genet Jean Genet avec des amis s'y retrouvent.

Dans un Pigalle qui alors Le Journal du voleur (1949), considéré par cer­ tains comme son chef­ d' œuvre, et se consacra désormais presque exclusi­ vement au théâtre : Les Bonnes (1948), Haute Surveillance (1949), Le Balcon (1956), Les Nègres (1959), dans des textes où l'auteur prend plus de distance par rapport à ses thèmes habituels.

Dans les vingt dernières années de sa vie (il est mort en 1986), Genet se consacra à la dé­ fense de différentes minori­ tés et prit des positions politiques claires, contre le colonialisme français, ressemble à un résumé caricatural de notre monde, dans un univers clos où la mort et ses rituels sont partout pré- sents, l'amant est mythifié comme un héros, l'humiliation devient volupté et l'amour cérémonie.

Plus qu'un roman, Notre-Dame des Fleurs, comme les autres romans de Genet, est un long poème aux accents lyriques, à la langue d'une richesse hors du commun, au style ciselé et somptueux.

En peu de temps, une NOTES DE L'ÉDITEUR Dans une interview donnée à Playboy (reprise par le Magazine littéraire de juin 1981), on demande à Genet si, en prison, on lui donnait de quoi écrire.

« Certainement pas.

On nous donnait du papier avec lequel nous devions fabriquer des sacs.

C'est donc sur ce papier brun que j'ai écrit le début du livre.

Je n'imaginais pas qu'il serait jamais lu.

Je pensais ne jamais sortir de prison.

( ...

) Un jour, on nous a transférés' de la prison de la Santé au Palais de justice de Paris.

1 coll.

Yiollet 2 Edimédia 3 Gamma 4 Cotte I Sipa-Press 5 Sipa-Press La tombe de Jean Genet Lorsque j'ai retrouvé ma cellule, le manuscrit avait disparu.

J'ai été appelé au bureau des gardiens et puni : trois jours d'isolement total, au pain sec et à l'eau, pour avoir utilisé du papier" qui n'était pas prévu pour recevoir des chefs-d'œuvre littéraires ".

» «Avec Céline, il a en commun d'avoir su moduler jusqu'à nous le rendre sensible un cri né de la solitude et de la misère, d'avoir cherché dans l'envers de notre monde, de notre beauté, c'est-à-dire pour les Black Panthers, pour les Palestiniens, sur la condition des immigrés, etc.

dans le fangeux, le gluant, l'intouchable, une beauté méprisée, ignorée, faite de la douleur et de l'orgueil des hommes.

» Claude Bonnefoy, Jean Genet, Classiques du xxe Siècle, 1965.

« Pour Genet, le théâtre est avant tout un rite, un cérémonial rigoureux dans lesquels sont à la fois exaltés et exorcisés les fantômes du désir, du crime, de l'amour et surtout de la mort.

» Antoine Berman, Dictionnaire des auteurs, Laffont­ Bompiani, 1952.

GENETOl. »

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