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GEORGES BATAILLE : LA PART MAUDITE (Résumé & Analyse)

Publié le 28/11/2019

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GEORGES BATAILLE : LA PART MAUDITE 

 

Georges Bataille se convertit au catholicisme en 1914, entre dans le Cercle communiste démocratique en 1931, publie des articles dans la revue La Critique sociale. L'œuvre qui intéressera plusieurs disciplines, notamment les économistes, sociologues, philosophes, sera La part maudite, dont le premier tome est sorti en 1949 et dont l'auteur disait qu'il travaillait depuis dix années sur ce problème. En 1933, Georges Bataille publie dans la revue La Critique sociale, un article sur « La notion de dépense ». Lors de la sortie de la Part maudite, le quotidien Le Monde écrit : « Georges Bataille énonce la proposition selon laquelle tout organisme vivant reçoit plus d'énergie que n'en nécessite sa survie. Cette énergie sert à la croissance de l'organisme. Mais, une fois atteintes les limites de la croissance, l'organisme est obligé de perdre sans profit, de consumer en pure perte l'énergie excédentaire (...). Le jeu, la fête, le sacrifice, l'érotisme, comme la valeur accordée à un bijou, sont des attitudes, des comportements qui, envisagés sous l'angle économique, entrent dans cette catégorie ».

C'est le philosophe français Georges Bataille (1897-1962) qui est l'auteur des trois ouvrages cités : L'expérience intérieure (1942), La part maudite (...), Les larmes d'Éros (1961).

Dans l'ouvrage La Part maudite, sorti en 1949, Georges Bataille (1897-1962), qui travaillait depuis 1933 sur le sujet, année de publication d'un article sur « La notion de dépense » dans sa revue La Critique sociale, s'interroge sur l'existence d'une économie politique opposée à celle des manuels scolaires. L'économie politique, quelle soit libérale ou marxiste, est fondée sur l'épargne, l'investissent et l'accumulation du capital, alors que dans La part maudite, l'auteur soutient la thèse selon laquelle tout organisme reçoit plus d'énergie qu'il ne peut en dépenser, sa croissance se poursuit jusqu'à une certaine limite au-delà de laquelle l'excèdent d'énergie reçue devra être dépensée en pure perte (destruction, consumation, sans aucune contrepartie bénéfique). Or, l'économie politique est une science des contreparties : débit égal crédit, recevoir l'équivalent de ce qu'on donne, le montant réclamé par le créancier est égal au montant que doit payer le débiteur, le profit est proportionnel à l'effort d'investissement, le salaire est l'équivalent de la valeur de l'énergie dépensée par le salarié, les marchés doivent rester en équilibre, etc.

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