RÈGLES DE LA DISSERTATION

« 1 o INTELLIGENCE DU SUJET.

Avant de rien écrire, il faut savoir de quoi il s'agit, sous peine de faire comme l'enfant qui répond sans a voir enten­ du la question.

Cette recommandation semblerait superflue si l'expérience ne prouvait que neuf fois sur dix une disser­ tation est mauvaise parce qu'on s'est mépris sur la ques­ tion.

· 1• Se bien assurer qu'on a écrit con·ectement le sujet.

Plusieurs candidats ont échoué pour avoir omis ou mal écrit un seul mot.

Exemple : " En quel sens est-il vrai de dire que La Fontaine a été le plus grand et le dernie1· poète du XVI• siècle'! »On sera tenté de lire XVJI• siècle au lieu ·de XVI•, c'est-à-dire de ne pas traiter le sujet.

2° Comprendre le sens du sujet, sa po1 ·tée.

Une dissei·ta­ tion est très souvent un problù .me à résoudre ; il en faut peser les données.

S'il s'agit d'une « question de cours », on n'a qu'à la reconnaît1·e: exemple: '' Exposer et appré­ cier les innovations du Cid "· Si elle est accompagnée de quelque restl'iction, il faudra bien le remarquer; dépasser les limites marquées serait une preuve qu'on n'a pas compris le sujet.

Exemples: Jusqu'à quel point a-t-on pu dire qu'Athalie est une œuVI'e presque parfaite ? -- Appr~cier cette parole : cc On peut, avec les · réserves voulues, rapprochel' de la que1·elle du Cid la dé­ fense faite par Napoléon 1••· de publier l'Allemagne de Mme de Staël» (1).

Si la question est posée avec quelque ambiguïté, il faut redoubler de vigilance.

Tantôt c'est la (01 ·mule tout entière, .pensée ou phrase tirée d'un auteu1·, qui manque de clarté: exemples: Développer cette maxime de Vauvenargues: cc Il y a des hommes qu'il ne faut pas laisser refl'oidir », -ou encore :. »