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Grandeur des passions ?

Publié le 10/02/2004

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« L'inclination que la raison du sujet ne peut pas maîtriser ou n'y parvient qu'avec peine est la passion. » Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. « C'est seulement dans la mesure où les hommes vivent sous la conduite de la Raison qu'ils s'accordent toujours nécessairement en nature. » Spinoza, Éthique, 1677 (posth.)Tant que les hommes sont soumis à leurs passions (l'amour, l'envie, la haine...), ils ne peuvent vivre en paix les uns avec les autres. Seule la raison leur fait rechercher le bien commun : leur nature (qui pousse chacun vers ce qu'il juge le plus profitable) s'accorde alors nécessairement. « La raison est, et elle ne peut qu'être l'esclave des passions; elle ne peut prétendre à d'autres rôles qu'à les servir et à leur obéir. » Hume, Traité de la nature humaine, 1740. « On peut généralement définir [les passions comme] des perceptions, ou des sentiments, ou des émotions de l'âme, qu'on rapporte particulièrement à elle, et qui sont causées, entretenues et fortifiées par quelque mouvement des esprits.

« juge le plus profitable) s'accorde alors nécessairement. « La raison est, et elle ne peut qu'être l'esclave des passions; elle ne peut prétendre à d'autres rôles qu'à lesservir et à leur obéir.

» Hume, Traité de la nature humaine, 1740. « On peut généralement définir [les passions comme] des perceptions, ou des sentiments, ou des émotions del'âme, qu'on rapporte particulièrement à elle, et qui sont causées, entretenues et fortifiées par quelque mouvementdes esprits.

» Descartes, Les Passions de l'âme, 1649. Les passions illustrent à merveille les interactions entre l'âme et le corps.

Elles résultent en effet, selon Descartes,de l'influence sur l'âme des « esprits animaux », lesquels sont composés des parties les plus subtiles et les plusagitées du sang.

Ces «esprits », qui sont de nature entièrement corporelle, agissent sur l'âme, alors en proie auxpassions. « J'appelle ici passions toutes les émotions que l'âme ressent naturellement à l'occasion des mouvementsextraordinaires des esprits animaux.

» Malebranche, De la recherche de la vérité, 1674-1675. « Comme on parle des infirmités du corps, la goutte, le rhumatisme, il y a ainsi dans l'âme l'amour de la gloire, legoût du plaisir et choses semblables.

» Diogène Laërce, Vies et opinions des philosophes, s.

apr.

J.-C. « Les passions sont comme la peste et le typhus.

Cessez de les combattre, elles reviennent.

» Alain, Propos du 21 juin 1930. « Si l'émotion est une ivresse, la passion est une maladie, qui exècre toute médication, et qui par là est bien pireque tous les mouvements passagers de l'âme.

» Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. « Les passions sont toutes bonnes de leur nature et nous n'avons rien à éviter que leurs mauvais usages ou leursexcès.

» Descartes, Les Passions de l'âme, 1649. « Quoi qu'en disent les moralistes, l'entendement humain doit beaucoup aux passions, qui, d'un commun aveu, luidoivent beaucoup aussi.

C'est par leur activité que notre raison se perfectionne; nous ne cherchons à connaître queparce que nous désirons de jouir.

» Rousseau, Sur l'origine de l'inégalité, 1755. « Rien ne s'est fait sans être soutenu par l'intérêt de ceux qui y ont collaboré.

Cet intérêt, nous l'appelonspassion lorsque, refoulant tous les autres intérêts ou buts, l'individualité tout entière se projette sur un objectifavec toutes les fibres intérieures de son vouloir.

» Hegel, La Raison dans l'histoire, 1837 (posth.) « Rien de grand ne s'est accompli dans le monde sans passion.

» Hegel, La Raison dans l'histoire, 1837 (posth.)Pour Hegel, la passion conduit les hommes et fait l'histoire.

La passion est même magnifiée puisque, par elle, l'intérêtindividuel sert, sans en avoir nécessairement conscience, l'intérêt collectif. « L'homme est plus capable de vaincre les obstacles naturels que de se maîtriser lui-même.

Dans le premier cas, ilprocède avec calme et patience, dans l'autre il subit l'entraînement des passions.

» Cournot, Revue sommaire des doctrines économiques, 1877. « En réalité, être captif de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pireesclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison.

»Spinoza, Traité théologico-politique, 1670. « Comme jaloux, je souffle quatre fois : parce que je suis jaloux, parce que je me reproche de l'être, parce que jecrains que ma jalousie ne blesse l'autre, parce que je me laisse assujettir à une banalité : je souffre d'être exclu,d'être agressif, d'être fou et d'être commun.

» Barthes, fragments d'un discours amoureux, 1977. « Une affection, qui est une passion, cesse d'être une passion sitôt que nous nous en formons une idée claire etdistincte.

» Spinoza, Éthique, 1677.. »

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