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Gromyko, Andreï

Publié le 08/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Gromyko, Andreï (1909-1989), diplomate et homme politique soviétique, dirigeant de l'Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) de 1985 à 1988.

Né à Minsk (Biélorussie), Andreï Gromyko fait ses études supérieures à l’Institut d’économie politique Lénine de Moscou. Membre du Parti communiste dès 1931, il se destine d’abord à l’enseignement, puis entre dans la carrière diplomatique.

2 UN HOMME CLEF DE LA DIPLOMATIE SOVIÉTIQUE

Après les purges staliniennes des années trente, Andreï Gromyko rejoint en 1939 le ministère des Affaires étrangères où il dirige le département « Amérique «. Successivement conseiller à l'ambassade soviétique à Washington (1939-1943), puis ambassadeur (1943-1946), il participe aux conférences de Yalta, en février 1945, et de Potsdam, en août de la même année, se révélant un habile négociateur.

Après la Seconde Guerre mondiale, Gromyko devient le représentant soviétique permanent au Conseil de sécurité des Nations unies (1946-1949), dans le contexte difficile de la guerre froide naissante. Il contribue alors à l’exacerbation des tensions américano-soviétiques en rejetant par exemple, en 1946, au nom du gouvernement soviétique, la proposition américaine de créer une « autorité du développement atomique « qui contrôlerait la production mondiale de matières fissiles.

En 1949, il regagne Moscou, où il exerce la charge de vice-ministre des Affaires étrangères de 1949 à 1952 (il est l’un des principaux interlocuteurs des Américains dans le cadre du règlement de la guerre de Corée), puis il séjourne à Londres en qualité d’ambassadeur de 1952 à 1953. Il est alors à nouveau vice-ministre des Affaires étrangères avant d’être consacré ministre des Affaires étrangères de l'URSS en 1957 et de jouer un rôle de tout premier plan lors des conférences internationales (comme à Genève en 1959 ; à Helsinki pour la négociation des accords Salt I de 1969 à 1972 ; à Genève de nouveau pour la conférence sur la réduction des armements en 1985) et dans le cadre de la politique internationale de l’URSS caractérisée à cette époque par des tentatives d’implantation dans le tiers-monde, en Égypte notamment, et par la guerre d’Afghanistan.

3 LE SYMBOLE DE LA VIEILLE GARDE, ÉCARTÉ PAR GORBATCHEV

Exécutant et technicien de la diplomatie, aussi adroit dans les phases de crises que dans les phases de détente, Andreï Gromyko entame également, à partir des années soixante, une ascension dans les cercles décisionnels. Il acquiert, là aussi, des prérogatives de plus en plus importantes.

Membre du Comité central du parti communiste depuis 1956, il entre au Politburo en 1973. Devenu premier vice-président du gouvernement en 1983, il est désigné à la présidence du Praesidium du Soviet suprême en 1985, plus haute instance du pouvoir soviétique. Mais c’est une prison dorée : Gorbatchev qui vient d’accéder au pouvoir l’en gratifie, en effet, après l’avoir évincé des Affaires étrangères.

Représentant de la fraction conservatrice du Parti communiste et de la vieille garde brejnevienne opposée à la perestroïka (« restructuration «), il est exclu du Politburo et finalement contraint de démissionner du Praesidium du Soviet suprême au profit de Mikhaïl Gorbatchev en 1988.

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