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LE GROOM de SOUTINE

Publié le 13/09/2012

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L'oeuvre est entrée dans les collections françaises lors de la mise sous séquestre de la collection Matsukata. En 1952, elle est attribuée au musée national d'Art moderne.

« LE GROOM Vers 1928 Peintre français Biogr aphie 0 Soutine naît en 1894 à Smilovitchi en Lituanie, au sein d'une famille juive russe pauvre.

Il arrive à Paris en 1913 où il découvre les maîtres du Louvre et s'intéresse particulièrement à Rembrandt et à Courbet.

Il s'inscrit à l'a telier de Cormon et vit à la Ruche où il rencontre d'autres émigrés russes, Chagall , Lipchitz et Zadkine , dont il partage l'existence bohème.

Il rencontre aussi Modigliani qui lui présente Sborovski , poète polonais et marchand de tableaux , qui l'envoie travailler dans le Midi à Cagnes en 1919.

De ce séjour, Soutine rapportera environ deux cents paysages torturés aux inquiétantes stridences colorées.

Une partie de ces toiles sera achetée par un grand collectionneur américain, le D' Barnes qui devient alors un de ses meilleurs clients.

Les personnages de Soutine sont violem­ ment expressifs et son usage des couleurs flamboyantes apparaît comme la manifesta­ tion d' une angoisse qui l'apparente à Van Gogh , Munch , Ensor et Kokoschka.

À partir de 1923 , l'atelier du peintre est appelé «la boucherie Soutine » : en effet, Soutine , qui a entrepris la série des Bœufs écorchés et des Volailles écartelées, s 'est fait livrer des « modèles » qui incommodent son entourage .

Il s'attaque ensuite à une série de person­ nages contemporains, sinistre galerie de portraits qui reflètent la médiocrité , la bêtise et la vacuité d' une humanité triste et misérable.

En dépit de sa célébrité, Soutine conserve cette sensibilité torturée jusqu 'à sa mort en 1943.

Son art reste jusqu 'à la fin empreint de cet expressionnisme qui annonce les œuvres des générations suivan­ tes , et notamment celles du mouvement Cobra.

xxe siècle Huile sur toile 98 x 80 cm Anal ys e ~ Parmi les nombreux personnages , souvent de petites ' gens, décrits par Soutine -enfants de chœur, fiancée, petit pâtissier ou valet de chambre -, le groom est l'un des plus aboutis.

L ' homme est représenté frontalement, les mains sur les hanches , et les jambes apparaissent comme disloquées, ce qui lui donne l'allure d' un pantin dérisoire.

Son costume rouge vif, une couleur chère à l'a rtiste , lui tient lieu de corps et paraît flotter sur un fond sombre et vide, comme un marionnette abandonnée.

Son expression est triste, et ses contours incertains obéissent à un graphisme nerveux qui déforme encore son visage ingrat.

L e sujet - il s'agit ici d'une « figure » plutôt que d'un portrait - est passif, soumis aux contorsions les plus extrêmes.

Tout comme dans ses écorchés, l'artiste nous présente e n f a it une image de mort et de déca dence .

L' œu vre C L'œuvre est entr ée dans les collections françai­ ses lors de la mise sous séques tre de la collection Matsukata.

En 195 2, elle est attribuée au musée national d 'A1t mod erne .

Photo musée national d'Art moderne © Nardini Editore, 1992.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition lrança1se , 1992 © Chaïm Soutine , By SJAE , 1992 11-36. »

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