Devoir de Philosophie

La guerre de la fièvre jaune Saint-Domingue, 1794-1804 (histoire)

Publié le 16/03/2012

Extrait du document

histoire

Les premières atteintes de la fièvre jaune apparurent peu après l'arrivée des Espagnols aux Indes occidentales, en 1508 à Porto Rico, et en 1520 à Cuba. Certains spécialistes pensent que la fièvre jaune telle que nous la connaissons n'atteignit l'archipel des Antilles (lndes occidentales) qu'au XVIIe siècle. A cette époque, il y eût de fréquentes épidémies. Elles coïncidaient avec l'affluence de colonisateurs européens: des Anglais, des Néerlandais et des Français. Ils n'étaient pas immunisés contre la maladie. La fièvre jaune régna en 1635 à la Guadeloupe...

histoire

« Comme les marins du Tiger mouraient comme des mou­ ches, le capitaine Thomas Sherman compléta son person­ nel en racolant les marins de navires marchands qui ve­ naient d'arriver.

Quand ils étaient à leur tour fauchés par la maladie, il se contentait d'en faire chercher d'autres.

Les Antilles se peuplaient d'un autre groupe humain pa­ raissant insensible à la fièvre jaune.

C'étaient les esclaves noirs amenés d'Afrique pour travailler sur les plantations européennes.

On peut penser qu'ils auraient apporté la fièvre jaune.

Des savants, spécialistes de cette maladie, sont d'avis que la population de l'Afrique occidentale avait acquis une certai~e immunité à la maladie, à force d'y être exposée dans son pays d'origine.

Il est certain que les épidémies aux Antilles les laissaient passablement indemnes.

L'importation aux Caraïbes d'une grande quantité d'es­ claves, au XVIIIe siècle, leur fit acquérir une forte majo­ rité par rapport à leurs maîtres européens.

La colonie française de Saint-Domingue, située sur la partie occi­ dentale de l'île Hispaniola, une des plus grandes îles de l'archipel, s'était enrichie par le travail des Noirs sur les plantations de canne à sucre et de café.

C'est alors que la colonie fut atteinte par la révolution et la fièvre jaune.

Il est probable que, sans la fièvre jaune, l'indépendance des Noirs aurait été reportée au milieu du XXe siècle.

La maladie donna aux Noirs qui luttaient pour leur liberté, une arme biologique qui les aida à chas­ ser leurs maîtres blancs au début du XIXe siècle.

Le renversement de la monarchie française fut l'étincelle qui mit le feu à la révolution à Saint-Domingue.

Les es­ claves noirs d'une plantation assassinèrent, en 1791, les Européens locaux et incendièrent les maisons et autres bâtiments.

Bientôt, toute la riche partie septentrionale de l'île fut li­ vrée au pillage, au meurtre, et à 1 'incendie.

Un fonctionnaire supérieur français s'empara du pou­ voir; il s'appelait Sonthonax.

La France expédia un gou­ verneur général, mais Sonthonax l'expulsa et encoura­ gea les rebelles à piller la ville et à la saccager.

Puis, il li­ béra tous les esclaves.

Cette décision obtint l'approbation des dirigeants révolutionnaires français.

Il s'ensuivit un chaos économique dans toute 1 'île.

Les colons anglais ré­ clamèrent le soutien de l'Angleterre alors en guerre avec la France.

Le gouverneur de la Jamaïque répliqua en fai­ sant débarquer une troupe de 7 500 hommes au sud-ouest de Saint-Domingue.

Les Anglais vainquirent assez rapidement les Noirs et conquirent une grande partie du sud de l'île.

En mai 1794, ils s'emparèrent de la capitale, Port-au-Prince.

Il semblait qu'ils allaient facilement occuper toute l'île.

C'est alors qu'ils rencontrèrent une vive résistance dans la personne du dirigeant noir Toussaint-Louverture.

Il pénétra à Saint-Domingue avec des troupes venant de Santo Domingo (partie espagnole d'Hispaniola).

Toussaint-Louverture, ex-esclave, ex-cocher, venait à l'aide des troupes françaises, qui étaient encerclées dans le nord de Saint-Domingue par les Anglais.

Les troupes anglaises durent marquer un certain temps d'arrêt, car les guerilleros, venus des montagnes, et la chaleur de l'été tropical affaiblissaient leurs hommes.

Mais les difficultés ne faisaient que commencer.

La fièvre jaune s'en prit également à eux.

Les soldats anglais ~om­ mencèrent à souffrir de maux de tête et de dos.

Ils se sen-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles