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guerre, film de - cinéma.

Publié le 18/05/2013

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guerre, film de - cinéma. 1 PRÉSENTATION guerre, film de, genre cinématographique mettant en scène les conflits armés du XXe siècle. 2 LES ORIGINES Dès les premiers temps du cinématographe, en marge des reportages authentiques, les cinéastes tournent des bobines « d'actualité « qui reconstituent certains événements contemporains parmi lesquels des faits de guerre. C'est ainsi que Georges Méliès tourne la Prise de Tournavos (1897) et les Massacres en Crète (1987) pour illustrer la guerre gréco-turque, puis simule l'Explosion du cuirassé Maine en rade de La Havane (1898) à l'aide de maquettes. Parallèlement, l'Américain Amet filme dans son jardin une reconstitution du même événement, qu'il intitule la Bataille navale à Cuba (1898). D'autres réalisateurs s'intéressent à la guerre des Boërs, comme Cock et Dickson avec la Prise de Pretoria (1899) et James E White et Charles E Geoley avec Guerre du Transvaal (1900). L'Anglais James Williamson met en scène l'Attaque d'une mission en Chine (Attack on a Chinese Mission, 1901) et les Japonais Shibata et Fukata réalisent la Guerre des boxers (1901). Les combats en Europe font l'objet d'une Guerre dans les Balkans (1903) par l'Anglais Rider Nobleout, de Scènes de la guerre russo-japonaise (1904) par l'Américain Mc Cutcheon et d'une Prise de Port-Arthur (1904) par l'Anglais Rosenthal. La guerre devient alors un spectacle commercial dont l'industrie naissante du cinéma entend tirer profit. Plusieurs réalisateurs la prennent pour sujet avec un bellicisme flagrant, auquel Alfred Machin répond en tournant le premier film explicitement pacifiste, Maudite soit la guerre (1914). 3 LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE À son entrée en guerre, la France crée la Section cinématographique des armées, afin de conserver des archives visuelles des combats. Cet exemple est rapidement imité en Russie, en Allemagne et en Angleterre. Derrière les lignes, des cinéastes tournent des fictions à caractère patriotique ou pacifiste se déroulant sur les champs de bataille. Abel Gance signe ainsi les Gaz mortels (1916), Cecil B. DeMille réalise The Little American (1917), David Wark Griffith met en scène les Coeurs du monde (Hearts of the World, 1918), Allen Holuber tourne Hearts of Humanity (1918) et Charles Chaplin crée Charlot soldat (Soulders Arms, 1918). 4 L'ENTRE-DEUX-GUERRES ET LE TEMPS DU MUET Immédiatement après l'armistice, la guerre s'éclipse des écrans, à l'exception notable de Vendémiaire (1918) de Louis Feuillade, un film patriotique, et de J'accuse (1919) d'Abel Gance, qui la dénonce avec véhémence. Plus tard, d'autres cinéastes reviennent sur la dimension romanesque et dramatique de la Grande Guerre, comme King Vidor avec la Grande Parade (The Big Parade, 1925), William Wellman avec les Ailes (Wings, 1927) et Léon Poirier avec Verdun, vision d'histoire (1928). Raoul Walsh en tire de son côté une comédie, intitulée Au service de la gloire (What Price Glory?, 1926) et, en France, Alexandre Ryder inscrit sa Grande épreuve (1927) dans le genre du mélodrame de guerre. Toujours en France, Édouard Émile Violet s'inspire du conflit russo-japonais pour la Bataille (1923) et Jacques de Baroncelli de la guerre du Riff dans Feu ! (1926). Le cinéma soviétique est, à l'époque, surtout occupé à exalter la révolution de 1917, mais la Grande Guerre est toutefois le sujet d'un film important, Arsenal (1929), d'Aleksandr Dovjenko. Le cinéma allemand, quant à lui, donne un certain nombre d'oeuvres sur la Grande Guerre, dont les plus importantes sont Cadet de la marine (Der Seekadett, 1926) de Carl Boese, la Flotte engloutie (Die Versunke Flotte, 1926) de Manfred Noa et U 9 Weddigen (1927) de Heinz Paul. Parallèlement l'école documentaire se développe partout dans le monde. Grâce aux progrès de la technique cinématographique, les opérateurs so...

« En France, Nicolas Farkas tourne un remake de la Bataille (1933) et Jacques de Baroncelli donne une nouvelle version, parlante, de Feu ! (1937).

Les films de guerre se partagent comme à l’accoutumée entre ceux au point de vue patriotique, dans Passeur d'hommes (1937) de René Jayet, et les Héros de la Marne (1938) d’André Hugon, et ceux à thèse pacifiste, dans les Croix de bois (1931) de Raymond Bernard, la Grande Illusion (1937) de Jean Renoir, J'accuse (1937) d’Abel Gance, Sœurs d'armes (1937) de Léon Poirier et les Otages (1939) de Raymond Bernard.

Mêlant fiction et documentaire dans un film lyrique intitulé Espoir (1939), le romancier André Malraux filme la guerre d'Espagne vue du côté des républicains. 6 LA SECONDE GUERRE MONDIALE La Seconde Guerre mondiale entraîne une production sans précédent de films du genre.

En Grande Bretagne, l'école documentaire se distingue particulièrement avec Fires we Started (1943) de Humprey Jennings, Desert Victory (1943) de Roy Boulting et Cameraman at War (1943) de Len Lye.

Dans le domaine de la fiction la Revanche (The Day Will Dawn, 1942) de Harold French, Un de nos avions n'est pas rentré (One of our Aircraft is Missing, 1942) de Michael Powell ou le Navire en feu (San Demetrio-London, 1943) de Charles Frend attisent le patriotisme et l’esprit de résistance des Anglais. L'Italie fasciste entreprend la production d’une série de films ayant d’abord pour cadre la guerre d'Espagne, tels Carmen fra i rossi (1939) et Sancta Maria (1941) d’Edgar Neville, les Cadets de l'Alcazar (L'assiedo dell'Alcazar, 1940) d’Augusto Genina, puis le conflit mondial dans l'Uomo della legione (1940) de Romolo Marcellini, il Cavaliere di Kruja (1940) de Carlo Campogalliani, Afa Tao ! (1941) de Francesco de Robertis, Un pilote ritorna (1941) de Roberto Rossellini, Gariabub (1942) de Goffredo Alessandrini, Bangasi (1942) d’Augusto Genina et Odessa in Fiame (1942) de Carmine Gallone. De son côté, l’industrie allemande produit Reitet für Deutschland (1941) de Maria Rabenalt, Uber alles in der Welt (1941) et Stukas (1941) de Karl Ritter, Sous-Marin à l'ouest (U-Boote Westwärs, 1941) de Gynther Rittau et Combat à l'ouest (Sieg im Westen, 1941), un film de montage de Fritz Brunsch et Svend Nolan. Bien avant son entrée dans la guerre mondiale, le Japon a commencé à produire des films qui cautionnent ses conquêtes en Asie.

Les cinéastes japonais sont presque tous enrôlés dans le cinéma de propagande et réalisent des films comme Ciel en flammes (Moyuru ozora, 1940) de Yitaka Abe, le Kamikaze de la tour de guet (Bôrô no kesshitai, 1942) de Tadashi Imai, Hawaii en Malaisie (Hawaii Marei oki kaisen, 1942) et En avant, les escadrons de torpilleurs ! (Raigekitai Shutsudo, 1944) de Kajiro Yamamoto. En Union soviétique, on diffuse des documentaires de propagande tels Léningrad en lutte (1942) et 24 heures de guerre en URSS (1942) de Karmen et Komarevtsev, Défaite allemande devant Moscou (1942) et Stalingrad (1943) de Varlamov, et la Bataille pour notre Ukraine soviétique (1943) d’Alexander Dovjenko.

Mais l’effort de guerre passe aussi par des fictions telles l’Arc-en-ciel (Radouga, 1944) de Mark Donskoï, qui évoque les exactions commises par les Allemands en territoire soviétique. Aux États-Unis, certains cinéastes n'attendent pas l'entrée en guerre du pays pour évoquer le conflit.

Correspondant 17 (Foreign Correspondent, 1940) d’Alfred Hitchcock, appelle explicitement à la lutte contre les nazis, tandis que le Dictateur (The Great Dictator, 1940) de Charles Chaplin, ridiculise Hitler.

Quelques auteurs tournent des films militaristes, comme Parachute Batalion (1941) de Leslie Goodwins, tandis que d’autres reviennent sur la Première Guerre mondiale, comme Howard Hawks avec Sergent York (Sergeant York, 1941). En réponse à l'agression japonaise de Pearl Harbor en décembre 1941, l’industrie américaine du cinéma se mobilise et les films de propagande déferlent.

Ils montrent des espions, des résistants, des évasions et des combats.

Les grands studios en font des films de prestige, des serials ou des séries B.

Frank Capra supervise et réalise avec Anatole Litvak un admirable montage de documentaires intitulé Pourquoi nous combattons (Why We Fight), et John Ford réalise en direct du front la Bataille de Midway (Battle of Midway, 1942), pendant le tournage duquel il est blessé. Parmi les très nombreuses œuvres de fiction qui représentent la contribution d’Hollywood à l’effort de guerre signalons The Master Race (1944) de Herbert J.

Biberman, Asidment to Britany (1943) de Jack Conway, le merveilleux Casablanca (1943) de Michael Curtiz, Destination Tokyo (1943) et Pride of the Marines (1945) de Delmer Daves, l'Odyssée du Docteur Wassel (Story of Doctor Wassel, 1944) de Cecil B.

DeMille, Hitler's Children (1943), Face au soleil levant (Behind the Rising Sun, 1943) et Back to Bataan (1945) d’Edward Dmytryk, la Sentinelle du Pacifique (Wake Island, 1942) et les Commandos frappent à l'aube (The Commandos Strike at Dawn, 1943) de John Farrow, les Sacrifiés (They Were Expendable, 1945) de John Ford, Bataan (1943) et la Croix de Lorraine (Cross of Lorraine, 1943) de Tay Garnett, Air Force (1943) de Howard Hawks, Sahara (1943) de Zoltan Korda, Cape et poignard (Cloak and Dagger, 1945) de Fritz Lang, Trente secondes sur Tokyo (Thirty Seconds over Tokyo, 1944) de Mervyn LeRoy, l'Ange des ténèbres (Edge of Darkness, 1943) l'Étoile du Nord (North Star, 1943), Prisonniers de Satan (The Purple Heart, 1944) et le Commando de la mort (A Walk in the Sun, 1945) de Lewis Milestone, Corregidor (1943) de William Nigh, Prisoner of Japan (1942) d’Arthur Ripley, Boys from Stalingrad (1943) de Sidney Salkow, None Shall Escape (1944) d’André De Toth, Sabotage à Berlin (Desperate Journey, 1943), Saboteur sans gloire (Uncertain Glory, 1944) et Aventures en Birmanie (Objective Burma, 1945) de Raoul Walsh, et les Forçats de la gloire (The Story of GI Joe, 1945) William Wellman. 7 UN GENRE POPULAIRE En 1945, une fois la paix revenue, le film de guerre demeure un produit commercial prisé du public populaire.

En France, il vante surtout les exploits de la Résistance et reflète les troubles de la guerre froide.

Dans cette veine, Jeff Musso réalise le très controversé Vive la liberté (1944, sorti en 1946), Raymond Bernard signe Un Ami viendra ce soir (1945), Henri Calef tourne Jericho (1945), Jean Grémillon filme le Six juin à l'aube (1945), René Clément réalise la Bataille du rail (1945) et Jean Dréville signe la Bataille de l'eau lourde (1947). Plus tard, quelques films français abordent la guerre d’Indochine, comme Crève-cœur (1953) de Jacques Dupont, Patrouille de choc (1957) de Claude-Bernard Aubert, Morambong (1958) de Jean-Claude Bonnardot ou la 317 e Section (1964) de Pierre Schoendorffer.

Dans une toute autre veine, Les Carabiniers (1963) de Jean-Luc Godard est un essai cinématographique singulier qui dépeint crûment les horreurs de la guerre à travers un conflit imaginaire. En Italie, après Rome, ville ouverte (Roma città aperta, 1945) et Païsa (1946) de Roberto Rossellini, les films de résistance connaissent une certaine vogue, avec notamment Vivre en paix (Vivere in pace, 1946) de Luigi Zampa, Sciuscia (1946) de Vittorio De Sica, Achtung Banditi ! (1951) de Carlo Lizzani.

Par la suite, au cours des années soixante, les films de guerre commerciaux, tournés à la chaîne, deviennent une spécialité de l’industrie italienne du cinéma. L’Allemagne porte aussi un regard sur la guerre dans quelques œuvres académiques, et dans la série antimilitariste des 08 / 15 dirigés par Paul May.

Traumatisé par le désastre atomique, le Japon se montre de son côté franchement antimilitariste dans Évasion à l'aube (Akatsuki no dassô, 1950) de Yoshiko Yamaguchi, Jusqu'au bout des nuages flottants (Kumo nagaruru hate ni, 1953) de Miyoji Ieki, l a Harpe de Birmanie (Biruma no tategoto, 1956) et Feux dans la plaine (Nobi, 1959) de Kon Ichikawa, Une bête à nourrir (Siju, 1961), Furyo (1983) de Nagisa Oshima et l'Ange rouge (Akai tenshi, 1966) de Yasuzo Masumura.. »

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