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En guise de fête - Anne HÉBERT, Poèmes

Publié le 20/02/2011

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Le soleil luit Le soleil luit Le monde est complet Et rond le jardin. J'ai allumé Deux chandelles Deux feux de cire Comme deux fleurs jaunes. Le jour pourrit Les feux de nuit, Deux fleurs fanées, Aux blanches tiges d'église. Le monde est en ordre Les morts dessous Les vivants dessus. Les morts me visitent Le monde est en ordre Les morts dessous Les vivants dessus. Les morts m'ennuient Les vivants me tuent. J'ai allumé Deux fleurs tremblantes, J'ai pris mes yeux Dans mes mains Comme des pierres d'eau. Et j'ai dansé Les gestes des fous Autour de mes larmes En guise de fête.

Anne HÉBERT, Poèmes, 1960.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé. Vous pourrez, par exemple, montrer comment un jeu d'oppositions délimite deux mondes dont la difficulté de cohabitation produit une certaine détresse chez le poète.

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