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Guyana

Publié le 11/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Guyana, en anglais (langue officielle) Guyana, pays situé sur la côte nord de l’Amérique du Sud. Sa capitale est Georgetown. La Guyana est membre du Commonwealth.

La Guyana est bordée au nord par l’océan Atlantique, à l’est par le Suriname, au sud et à l’ouest par le Brésil et à l’ouest par le Venezuela. Ancienne Guyane-Britannique, le pays est indépendant depuis 1966.

2 LE PAYS ET SES RESSOURCES
2.1 Relief et hydrographie

La Guyana a une superficie de 214 969 km². Elle peut être divisée en cinq régions naturelles. La zone côtière s’étend le long du littoral et est protégée par un système de barrages et de digues. Elle est prolongée par une région de sables blancs. Le nord-ouest du pays est couvert de forêts denses. Au centre-ouest se trouve une région montagneuse, qui culmine au Venezuela avec le mont Roraima, à 2 810 m d’altitude. Enfin, le sud est constitué d’un plateau qui accueille des savanes.

Le réseau hydrographique se compose de plusieurs cours d’eau importants : l’Essequibo et le Corantyne. Plusieurs d’entre eux possèdent des chutes spectaculaires, comme celles de Kaieteur, sur la rivière Potaro, ce qui les rend difficilement navigables.

2.2 Climat

La Guyana bénéficie d’un climat tropical. Les températures varient peu, les précipitations, quant à elles, s’échelonnent de 1 525 à 2 030 mm par an.

2.3 Flore et faune

Les plantes et les arbres de la Guyana sont remarquables par leur dimension. Les forêts denses produisent d’excellents bois. La faune est variée et inclut des singes, des oiseaux et des insectes multicolores.

3 POPULATION ET SOCIÉTÉ
3.1 Démographie

En 2008, la population de la Guyana était estimée à 770 794 habitants, avec une densité d’environ 3,9 habitants au km2.

La majeure partie des Guyanais sont des Indiens d’origine asiatique. Le reste rassemble des populations d’origine africaine, métisse, amérindienne, européenne et chinoise ; les Noirs et les Métis représentant 43 p. 100 des habitants.

3.2 Langues et religions

La langue officielle est l’anglais, mais l’hindi, l’ourdou et le créole sont également utilisés. La majorité des Guyanais sont chrétiens, 33 p. 100 sont hindous et 9 p. 100 sont musulmans.

3.3 Culture

La Guyana fut peuplée par des Indiens, des Africains et quelques Européens. Ces différents groupes ethniques restent distincts et chacun d’entre eux a aujourd’hui son propre style de vie et sa propre culture, même si un sentiment patriotique commun tend à les unir.

3.4 Institutions et vie politique

La Guyana est une république depuis 1970 ; la Constitution actuelle a été proclamée en 1980. Le président de la République est à la tête de l’État pour cinq ans ; il possède le pouvoir exécutif et nomme le gouvernement. C’est l’Assemblée nationale, parlement unicaméral, qui détient le pouvoir législatif.

4 ÉCONOMIE

Le produit national brut (PNB) atteignait 765 millions de dollars en 2004, ce qui représentait un revenu par habitant de 1 150 dollars.

4.1 Agriculture

L’agriculture fournit un quart du produit national brut et emploie 36 p. 100 de la population active. Le sucre, avec 3 millions de t en 1994, représente la plus grande culture commerciale. Le riz, le café, les fruits et les légumes tropicaux sont les principales productions destinées au marché intérieur. Les savanes accueillent l’élevage bovin.

Les cultures sont presque entièrement concentrées sur la bande côtière. Le gouvernement de la Guyana fournit d’importants efforts pour augmenter le nombre de terres cultivables.

Les ressources de la forêt sont en voie d’exploitation. Le développement de la pêche, en particulier celle des crevettes, est récent.

4.2 Mines et industrie

La Guyana est un producteur important de bauxite, avec 1,50 millions de t en 2004, mais aussi de manganèse, d’or et de diamants. L’industrie de la Guyana est limitée à la transformation de la bauxite, aux raffineries de sucre et à la production de denrées alimentaires comme le rhum et le sucre. Le pays jouit d’un important potentiel hydroélectrique.

4.3 Échanges

L’unité monétaire de la Guyana est le dollar de Guyana, équivalent à 100 cents. La Banque de la Guyana est la banque centrale.

Les principales exportations de la Guyana sont le sucre, la bauxite, l’oxyde d’aluminium, le rhum, le riz et le bois. Les principales importations sont les produits pétroliers, les biens d’équipement et les produits manufacturés.

La plupart des routes longent les côtes. Le pays est également desservi par plusieurs centaines de km de voies ferrées. Les principaux ports sont Georgetown et New Amsterdam.

5 HISTOIRE
5.1 Des origines à l’indépendance de la Guyana

Avant l’arrivée des explorateurs européens, le territoire qui correspond aujourd’hui à la Guyana était habité par des tribus amérindiennes. Les premières installations, au cours du XVIIe siècle, sont hollandaises. C’est la Compagnie des Indes occidentales qui gère son développement économique, fondé sur la canne à sucre et le coton. Les Anglais occupent ensuite la région au XVIIIe siècle et l’obtiennent définitivement en 1814. La Guyane-Britannique n’est cependant créée qu’en 1831. Sous l’autorité britannique, la population amérindienne est réduite à l’état de minorité par l’afflux de populations africaines et indiennes.

La Guyana se dote d’une Constitution en 1928, mais attend jusqu’en 1966 pour obtenir son indépendance.

5.2 De l’indépendance à nos jours

Dans ce processus d’indépendance, l’homme qui joue un rôle essentiel, Cheddi Jagan, est d’origine indienne. En 1950, il fonde le Parti progressiste populaire (People’s Progressive Party, PPP), et devient Premier ministre en 1953. Néanmoins, la Grande-Bretagne, inquiète d’un possible coup d’État communiste, suspend la Constitution libérale. Il faut donc attendre 1957 pour que de nouvelles élections ramènent au pouvoir Jagan, dont le parti a connu des difficultés. En effet, il s’est scindé en deux et un nouveau parti, le PNC (People National Congress), conduit par Forbes Burnham, est né. Si Jagan apparaît comme le représentant des Indiens, Burnham est celui de la minorité africaine. Enfin, un troisième parti apparaît, le mouvement blanc de l’United Force, dirigé par Peter d’Agniar.

En 1962, Jagan met en place un programme d’austérité économique qui provoque de violentes émeutes et une grève générale. Les troupes britanniques sont appelées pour restaurer l’ordre, en février 1962, puis en 1963. Les désordres prennent un caractère racial. Lorsque le calme est rétabli, le pays se trouve au bord du chaos économique.

Dans un climat de guerre civile, le gouvernement britannique charge alors Forbes Burnham de former un gouvernement de coalition. Le 26 mai 1966, la Guyana devient un État indépendant. Il rejoint l’ONU en 1966 et la Caribbean Free Trade Area (CARIFTA), future CARICOM, en 1968. Le 23 février 1970, le pays devient la « République coopérative « de Guyana et Arthur Chung devient président.

Le PNC remporte les élections en 1973 et en 1980, mais le PPP conteste les résultats. Burnham est alors reconduit au pouvoir, d’abord comme Premier ministre puis comme président ; il oriente progressivement son gouvernement vers un régime autoritaire. Il ne parvient pas à poser les bases d’un développement économique satisfaisant. Le pays s’endette lourdement et reste encore dépendant des capitaux étrangers. De plus, l’inflation et le chômage demeurent toujours élevés.

Burnham gouverne jusqu’à sa mort, en 1985, et Desmond Hoyte lui succède. Il reste en poste jusqu’en octobre 1992. Cette année-là, des élections supervisées par des observateurs étrangers portent à nouveau Jagan et son parti au pouvoir. Sous son mandat, la Guyana essaye d’attirer les investissements étrangers afin de favoriser la reprise économique. À sa mort, en mars 1997, Sam Hinds lui succède, puis il est remplacé, après l’élection présidentielle de décembre 1997, par la veuve de Jagan, Janet Jagan, leader du Parti progressiste du peuple (PPP), Sam Hinds devenant alors chef du gouvernement.

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